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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

ARMES À FEU AU CANADA ET AU QUÉBEC. LA VÉRITÉ DERRIÈRE LE FAUX DÉBAT.
Des enjeux constitutionnels et politiques à travers lesquels s’affrontent
les notions de droits individuels et de droits collectifs
. (2017)
Table des illustrations


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Russel Aurore Bouchard. ARMES À FEU AU CANADA ET AU QUÉBEC. La vérité derrière le faux débat. Des enjeux constitutionnels et politiques à travers lesquels s’affrontent les notions de droits individuels et de droits collectifs. Chicoutimi-Nord : Russel Bouchard, à compte d’auteur, 2017, 125 pp. [Autorisation formelle accordée par l’auteur le 7 décembre 2017 de diffuser ce livre en libre accès à tous dans Les Classiques des sciences sociales.]


Illustration de la couverture :
Poste de traite canadien, 1785, dessin de C.W. Jeffreys
Russel Aurore Bouchard
(Quatrième de couverture)
Fig. page 20. Tous ceux celles qui tentent de faire le moindre rapprochement entre l’usage des armes à feu aux États-Unis et au Canada, sont en dehors de toute vérité. Ils sont soit de mauvaise foi et mentent effrontément à la population, soit mal informés. Aux États-Unis, le port d’armes est permis dans les lieux publics et même dans plusieurs universités, alors qu’au Canada, cela n’est ni autorisé ni possible en fonction des lois actuelles.
Fig. page 25. Dans une forêt près de chez nous, retour à la maison pour ces trois chasseurs canadiens lourdement équipés, raquettes aux pieds et armes à feu à la main, des compagnons de route indispensables dans ce pays. Dans cette fresque historique qu’on ne peut voir qu’en Amérique du Nord, tout y est. Les grands espaces, l’hiver dans toute sa rigueur, les dangers d’une nature impitoyable et des hommes prêts au sacrifice de leur vie pour que puissent vivre leurs familles. Au Canada comme aux États-Unis, les armes à feu n’ont absolument rien d’un objet commun ; avec le temps et l’histoire, elles ont atteint le haut niveau de la symbolique qui permet aux individus, de quelque origine qu’ils soient, de se définir et de faire le lien entre le présent et le passé. Dessin, H.P. Share, milieu du XIXe.
Fig. page 29. Jean Chrétien en train d’agresser physiquement le manifestant Bill Clennett, au Parc Jacques-Cartier, le 15 février 1996. Ce geste brutal, tout comme la déclaration surprenante déclamée sur les armes à feu et l’armement nucléaire dans les salons, trahissent la personnalité violente du premier ministre et son manque flagrant de retenue et de jugement. N’oublions surtout pas que c’est cet homme qui a voté une loi liberticide sur le contrôle des armes à feu sous prétexte de faire diminuer la violence au pays, le 5 décembre 1995, soit cinq semaines avant son méfait public !
Fig. page 35. Apparition publique de Jean Chrétien, hystérique, devant les partisans du « Non », dans les derniers jours de la campagne référendaire sur l’indépendance du Québec. Le peu de cas qu’en avait fait le premier ministre et son mépris des nationalistes avaient failli lui coûter le pays. La peur qu’il en avait retiré amplifia sa paranoïa à l’égard des Québécois et l’incita, comme Pierre Elliott Trudeau lors de la Crise d’Octobre de 1970, à resserrer d’un autre cran la loi sur le contrôle des armes à feu. Cette loi, bien qu’elle heurta tout autant les gens des autres provinces, était faite sur mesure pour le Québec, et l’enregistrement des armes d’épaule dans un registre national avait été pensé dans la perspective de pouvoir saisir toutes les armes à feu aux mains des citoyens en cas de besoin. Selon ce qu’il avait annoncé, le registre devait coûter 35 M$, mais la facture grimpa à 2 G$ voire même 3 G$. La loi C-68 fut donc votée le 5 décembre 1995, comme il l’avait voulu, sans respect aucun pour la liberté, l’histoire et le peuple de ce pays, soit un mois à peine après avoir remporté de justesse le référendum.
Fig. page 40. Graphique 3. Homicides commis à l'aide d'armes à feu, Canada, 1972 à 2012. Source: Statistique Canada: Centre canadien de la statistique jjuridique, Enquête sur les homicides.
Fig. page 42. Les armes de poing, carabines et fusils de chasse à canon tronqué, autres types d'armes à feu, et total des homicides commis à l'aide d'une arme à feu, de 1995 à 2015.
Fig. page 52. « Nous aurons les enfants que nous voulons » ! « On n’ira pas aux États-Unis ; on veut avorter dans notre pays » ! ! « Jouir c’est subversif » ! ! !

Ces mots lourds de sens et ces pancartes qui en disent long sur le long combat mené par le mouvement féministe radical au Québec rendent grâce à leur détermination sur un combat qu’elles étaient effectivement en droit de mener. Ainsi donc, en janvier 1988, la Cour suprême du Canada, à la suite d’une poursuite intentée par le Dr Henry Morgentaler pour contester la loi, a aboli l’article 251 du Code criminel pour des motifs de procédure et a conclu, à l’unanimité : que la loi n’était pas appliquée de façon égale dans l’ensemble du pays, ce qui allait à l’encontre de la garantie de sécurité de la personne prévue à l’article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Fig. page 64. Dans un texte laconique titré « L’enregistrement des armes pour prévenir le suicide » (in Le Devoir, 18 mars 2016) et présenté comme les conclusions d’une étude savante, M. Jérôme Gaudreault, DG de l’Association québécoise de prévention du suicide (aqps.info) a notamment déclaré que « L’ensemble des mesures fédérales adoptées à la suite de la tuerie de Polytechnique, dont l’enregistrement de toutes les armes, a été associé à une baisse phénoménale des suicides par arme à feu ». Et au Québec, dit-il encore, « nous avons constaté une baisse de 60% de suicides par armes à feu entre 1995 et 2008, et ce, sans indice de substitution avec d’autres moyens. » C’est là tout l’argumentaire déployé par ces professionnels qui utilisent la tribune de la prévention du suicide au Québec pour épaissir l’enveloppe budgétaire qui leur est allouée par l’État, et pour permettre à l’État policier d’étendre sa férule au nom de la protection du public.
Fig. page 69. Évolution du taux de criminalité au Canada depuis le sommet atteint en 1991. Source: Statistique Canada, Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada.
Fig. page 73. Un registre des armes d'épaules pour le Québec.
Fig. page 79. Pierre-Gauthier de La Vérendry, son frère et quelques guides indiens de la tribu des Montés, en vue des Rocheuses, probablement les Big Horn, le 1er janvier 1743. En 1736, il avait eu le malheur de perdre son neveu et son fils, le premier mort d’épuisement non loin de la rivière Rouge et le second tué par les Sioux lors d’une embuscade. Dessin, W. Jefferys
Fig. page 87. Scouts Métis formant le fameux 49e Rangers affecté à la protection de la frontière canado-américaine lors de la Commission internationale menée conjointement par les deux gouvernements pour décider des limites de la frontière entre les Dakotas et le Canada, en 1872-1877. Ce contingent compte 30 miliciens et est dirigé par le fameux chasseur de bisons, William Hallet (ligne du bas, au centre). Tous sont armés de carabines Spencer et tous sont réputés tireurs d’élite, une tradition et un mode d’excellence au Canada. Institut Gabriel Dumont.
Fig. page 91. Couverture du mémoire rédigé en prévision
de la Commission parlementaire devant siéger sur le projet de loi 64 qui entend imposer l’enregistrement des armes à feu d’épaule au Québec: Immatriculation des armes à feu, un projet de loi qui foule au pied la réalité du Québec profond, qui vise la mauvaise cible et qui mine les bases de notre démocratie.
Fig. page 95. Image : Dollard et ses braves, lors de l’affrontement du Long-Sault, le 12 mai 1660. Par le sacrifice et le courage de ces 17 jeunes hommes et de leurs alliés amérindiens, le Canada a pris une place de première importance dans le grand mythe de l’Amérique. Source : Hachette & Cie.
Fig. page 101. Évolution du taux de suicide dans divers pays sélectionnés en fonction de la religion principale pratiqué par leurs habitants. Source principale: Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autres courbes montrent l’évolution du taux de suicides dans des sociétés judéo-chrétiennes et culturellement comparables. En fait, tout s’explique par les choix de société que nous avons faits et continuons de faire par la voie de nos Parlements successifs qui, depuis le début de la Révolution dite tranquille au Québec, ont totalement failli à la tâche dans leurs devoirs d’établir les bases d’une société juste, équitable et moralement saine ! Le suicide est d’abord et avant tout un fait social, et les armes à feu n’ont absolument rien à voir avec les taux.
Fig. page 111. Les forces de police donnant l’assaut à l’édifice de l’École Polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989. Le rapport de la coroner Sourour est accablant à l’égard des forces policières. Elle dénonce, à mots à peine couverts, les bévues des forces policières qui ont pris le premier appel à la légère et qui ont attendu 45 minutes avant d’intervenir ! Dans sa conclusion finale, la coroner refuse explicitement de mettre en cause l’arme à feu utilisée par le tireur et établit qu’il aurait pu faire autant de victimes avec un fusil de chasse conventionnel. Heureusement, dit-elle encore, que le forcené ait décidé de mettre fin au carnage en se donnant la mort...
Fig. page 116. Dessin : La fête de l’Épiphanie, Edmond J. Massicotte, 1926.

Image d’Épinal de l’intérieur d’un foyer traditionnel canadien-français, dans les campagnes et les villages du Québec des années 1920. À cette époque, la plupart des foyers traditionnels comptaient au moins une arme à feu bien chargée et bien placée au-dessus du foyer, sur un mur ou sur une poutre. Et la province comptait alors le plus bas taux de suicides au Canada ! La société était politiquement stable, moralement équilibrée, politiquement juste et socialement homogène sur les plans culturel, religieux et linguistique. Aujourd’hui, ce sont les descendants de ce peuple fondateur qui doivent subir la loi répressive et injuste sur l’enregistrement des armes à feu d’épaule, une loi encore là déstabilisante sur le plan social et imposée à partir d’un Montréal multiethnique, multiconfessionnel, multiculturel et multilinguistique. La fracture entre ces deux Québec est donc fondamentale. Et elle témoigne de l’échec monumental du Parlement qui n’a pas fait le nécessaire pour préserver l’intégrité et la survie de notre société, et qui tente de détourner l’attention de ses échecs vers les armes à feu d’épaule qui sont des coupables bien commodes !

Fig. page 121. Ce graphique illustre l’écart entre le nombre réel de suicides au Québec en comparaison d’un nombre théorique correspondant à 4,2 par 100,000 habitants. Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec ce langage, disons simplement que le nombre théorique est obtenu avec le taux annuel additionné de 1925 à 1965, et divisé par le nombre d’années. Après 2000, il n’y a plus de comparable possible en ce qui concerne le Québec, les autres provinces, le Canada et le reste du monde, parce que la définition du suicide a été modifiée, dans la Loi des coroners, par le ministère de la Sécurité publique. Source : Charles Côté, Sociologue, 2014.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 1 janvier 2018 19:11
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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