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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

“Heures et promesses d'un débat: les analyses de classes au Québec, 1960-1980” (1980)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Mme Anne Legaré (1941- éd.), “Heures et promesses d'un débat: les analyses de c lasses au Québec, 1960-1980”. Un article publié dans la revue Les Cahiers du socialisme, no 5, printemps 1980, pp. 60-84. Montréal. Une édition numérique réalisée par Marcelle Bergeron, bénévole. [Le 11 juillet 2004, Mme Légaré nous reconfirmait son autorisation de diffuser ce texte.]
Introduction

L'heure est aux bilans. En effet, la conjoncture nous presse de réfléchir et les quelques mois qui viendront, quelle qu'en sera leur issue, pèseront lourd d'expérience dans la lente démarche du mouvement socialiste au Québec. J'aimerais joindre à ce cheminement une réflexion rétrospective sur l'évolution de la contribution des intellectuels de gauche sur les classes sociales québécoises depuis quinze ans.

Le bilan que je me propose de faire comprendra deux grandes parties. La première tentera de situer dans leur contexte les textes partant de la Révolution tranquille à la victoire péquiste de 76 et rappellera à travers leur chronologie, le cheminement parcouru par ces analyses. La deuxième partie fera la synthèse du débat sur la bourgeoisie qui a dominé la période du règne péquiste jusqu'à maintenant en s'efforçant de dégager sommairement les propositions idéologico-politiques qui lui sont reliées.

Le questionnement sur les classes depuis le début de la Révolution tranquille a été, à mon avis, scandé par quatre grandes questions, chacune d'elle révélant les préoccupations majeures des intellectuels à partir de leur lien aux diverses phases organisationnelles du mouvement ouvrier.

La première question fut celle posée par Dofny et Rioux en 1962 : qu'est-ce qui sépare et qu'est-ce qui unit les classes sociales au Québec ? À cela, ils répondaient qu'il y avait au Québec une seule classe unie par l'ethnicité. Ensuite, Bourque et Frenette ouvrirent en 1970 deux questions : la première fut celle de la composition sociale de la petite bourgeoisie québécoise et la seconde, en creux, fut celle de l'existence d'une bourgeoisie québécoise, question qui sera en fait, dans l'histoire récente, reprise à partir de 1976-1977. Enfin, Céline St-Pierre en 1974 avait posé celle du lieu de division sociale entre la classe ouvrière et la petite bourgeoisie.

Trois éléments conjugués ont à mon avis, présidé à ce découpage :

1) le rapport de ces questions à la conjoncture du moment (soit : a) d'abord la scission du NPD et la formation du PSQ ; b) la création du M.S.A. puis celle du PQ ; c) la période précédant l'élection du PQ, caractérisée par l'électoralisme et par le développement de l'extrême gauche ; d) le règne du Parti Québécois ;

2) la spécificité des thèmes évoqués touchant chacun des aspects théorico-politiques de l'analyse des rapports sociaux ;

3) enfin, la pertinence de ces textes et leur répercussion dans la mémoire politique des dernières années.

Retour au texte de l'auteure: Mme Anne Legaré, département des sciences politiques, UQAM Dernière mise à jour de cette page le Lundi 28 février 2005 06:21
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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