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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Trente ans d’écrits syndicaux. Contributions à l’histoire du SPUQ (2002)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Louis Gill (2002), Trente ans d’écrits syndicaux. Contributions à l’histoire du SPUQ. Recueil préparé à l’occasion du 25e anniversaire de la grève de 1976-1977 par Louis Gill. Montréal: SPUQ (Syndicat des professeurs de l’Université du Québec), 2002, 547 pp. [Le 10 janvier 2003, M. Gill nous a autorisé à diffuser ce livre en version intégrale.]

Introduction
par Louis Gill, janvier 2002

Lorsque j’ai annoncé, au printemps de l’année dernière, ma décision de ne pas solliciter un renouvellement de mandat au Comité exécutif du syndicat et de prendre ma retraite, j’ai proposé, dans l’esprit d’une préservation absolument nécessaire de notre mémoire collective et de son enrichissement permanent, qu’en lieu et place du cadeau d’argent ou de l’objet souvenir souvent offert à ceux qui terminent un mandat à la direction du syndicat, on donne à l’occasion de mon départ un rôle plus utile aux sommes dédiées à de telles gratifications, en les destinant au financement d’une publication, selon des modalités à déterminer, de mes écrits syndicaux rédigés pendant mes quelque trente années de militantisme au SPUQ. Grâce à l’accord du Comité exécutif qui était alors en fin de mandat, réaffirmé par l’Exécutif actuellement en fonction, le présent recueil est la matérialisation de cette proposition. 

À partir de mes archives personnelles, j’ai constitué une liste de 220 titres d’écrits rédigés, seul ou en collaboration avec d’autres, de 1973 à 2001 : rapports, documents, contributions à l’histoire du syndicat, prises de position diffusées à l’intérieur de l’Université ou publiées dans les journaux, communiqués, articles publiés dans notre journal syndical (du spuq-information de format tabloïd des années 1970 au SPUQ-Info d’aujourd’hui), dans notre revue Analyses et discussions et dans les journaux de fédérations syndicales (FNEQ, FAPUQ et FQPPU). 

Ne font partie de cette liste que des écrits qui peuvent être caractérisés comme publics. Ne sont donc pas inclus les très nombreux documents d’ordre privé, comme les avis écrits donnés aux membres, la correspondance échangée dans le cadre de griefs ou de la recherche de solutions à des conflits, entre autres au sein de départements. Ne sont pas inclus non plus les documents accompagnant des rapports présentés dans les instances syndicales, notamment à l’occasion de négociations (de la convention collective, des mesures d’économie, etc.), ni les propositions de résolutions soumises aux instances syndicales, ni les nombreuses lettres adressées aux différents services administratifs (Service des relations professionnelles, Service des ressources humaines, Décanat de la gestion académique, …), aux directrices et directeurs de département ou à l’ensemble du corps professoral dans le cadre de l’application de la convention collective. Ne sont pas inclus enfin, cela va de soi, les textes que j’ai signés avec d’autres, auxquels j’ai pu apporter une contribution personnelle, mais dont je ne suis pas l’auteur. 

Même si les titres ainsi retenus constituaient déjà une sélection en fonction des critères qui viennent d’être énoncés, il va sans dire que leur nombre demeurait prohibitif, J’ai donc dans un premier temps procédé à la confection d’une liste condensée des 100 textes les plus pertinents, que j’ai ensuite réduite à 80 en éliminant en particulier tous les textes trop liés à une conjoncture particulière ou réagissant à un autre document (comme l’enquête menée auprès du corps professoral en 1999 sur la tâche d’enseignement et la critique du projet de politique de l’administration sur la propriété intellectuelle), ou pouvant comporter des difficultés d’ordre technique (comme les textes relatifs à l’établissement d’échelles salariales, à la ventilation départementale de la moyenne cible, à l’évaluation de l’effet de l’inflation sur les prestations de retraite des régimes partiellement indexés, ou à l’état des postes de professeur comblés et vacants). 

Les textes sélectionnés sont d’une grande variété, tant en ce qui concerne leur longueur (de quelques lignes à plusieurs dizaines de pages, voire 120 pour l’un d’eux) que leur sujet (de réflexions sur l’avenir de l’université ou sur le problème du travail précaire, à de simples hommages à des individus, en passant par des récits de l’histoire du syndicat, des textes polémiques en défense de la démocratie et de la collégialité et de l’unité du mouvement syndical ou des critiques de l’incurie administrative). Leur répartition dans le temps est aussi fort inégale. Huit des quatre-vingt textes reproduits (10 %) ont été écrits avant 1994. Récits historiques détaillés et textes analytiques ou polémiques, ils comptent toutefois pour la moitié du nombre de pages du recueil, dont l’autre moitié est majoritairement composée de textes relativement brefs (communiqués, articles de journal, etc.). En général, les textes sont reproduits intégralement. Les exceptions à cette règle sont motivées par la volonté d'éliminer les redites et les passages non pertinents ou de moindre intérêt. 

Une légende intercallée entre le titre et le début du texte identifie pour chacun d’eux la date et la nature du texte, la source de la publication s’il y a lieu, ainsi que les noms des cosignataires, le cas échéant. Lorsque le texte a été adopté par le Comité exécutif ou par le Conseil exécutif, les noms de tous les membres sont mentionnés. Un certain nombre de textes non signés que j’ai rédigés pour le SPUQ-Info sont reproduits. 

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Le recueil comprend dix sections, suivies d’un index onomastique des 360 noms qui y sont mentionnés, et d’un index thématique de 200 thèmes et sous-thèmes, outils de recherche pour une utilisation optimale. 

La première section regroupe cinq textes dont les deux premiers sont l’histoire des cinq premières années du syndicat, parue dans Syndicalisme et pouvoir à l’université publié par le SPUQ en 1975, et le récit du déroulement de la grève de 1976-1977, intitulé Quatre mois de grève à l’UQAM. Le coup de force n’a pas passé! Un retour sur ces années fondatrices du syndicat est essentiel pour comprendre l’origine des acquis qui constituent encore aujourd’hui les piliers de notre convention collective. Nous devons en effet ces acquis aux batailles menées au cours de ces années, d’abord pour créer un véritable syndicat combatif lié au mouvement ouvrier par son affiliation à la CSN, puis au moyen de deux grèves victorieuses, celle de 1971 qui a duré deux semaines et demie, du 13 au 29 octobre, et nous a donné notre première convention collective, et celle de 1976-1977 qui a duré quatre mois, du 17 octobre au 17 février, au terme de laquelle nous avons signé notre troisième convention collective et ainsi mis en échec la tentative de « coup de force » qu’était la Réforme Després. 

Suivent dans la première section une présentation synthèse des 25 premières années du syndicat parue dans le numéro d’Analyses et discussions publié à l’occasion du 25e anniversaire du syndicat, un article retraçant les diverses étapes de l’évolution de notre bulletin d’information depuis ses débuts en 1970, paru en mars 1999 dans le numéro 200 du SPUQ-Info, et une chronologie des faits marquants des 30 années de notre histoire, parue dans l’album souvenir publié par le syndicat en mars 2001. 

Cette première section, considérablement plus volumineuse que les autres, est la partie proprement historique du recueil. Mais la dimension historique est tout aussi présente dans les autres sections où on la retrouve non plus sous la forme de récits d’événements ou de chronologie des faits, mais au fil de textes rédigés dans le feu de l’action. 

La deuxième section traite de l’unité et de la démocratie syndicales. La question de l’unité du mouvement syndical y est d’abord soulevée à partir de deux textes de 1974 rédigés pour le Bureau fédéral de la FNEQ où je siégeais en tant que membre du SPUQ, au sujet de l’abrogation de la loi corporative en vertu de laquelle était constituée la Corporation des enseignants du Québec (CEQ) et de la création d’une nouvelle centrale syndicale, la Centrale de l’enseignement du Québec (devenue la Centrale des syndicats du Québec, CSQ), dont l’objectif était « de regrouper tous les travailleurs de l’enseignement ». Suit la reproduction d’un article paru dans le SPUQ-Info, signé par le Conseil exécutif, sur la question de l’affiliation du SPUQ à la CSN, qui avait de nouveau surgi en 1995, et de son affiliation conjointe à la FQPPU. Vient ensuite un bref article qui fait état de l’accréditation des maîtres de langues de l’UQAM dans une section du SPUQ. Deux autres textes complètent cette section : une prise de position, signée en 1979 avec d’autres collègues, contre l’introduction du vote par référendum dans nos statuts, et une contribution au débat sur l’opportunité de recourir à la négociation « raisonnée », parue en 1996 dans le journal Université de la FQPPU; dans les deux cas, l’enjeu est celui de la démocratie et du contrôle des membres sur les décisions syndicales. 

La troisième section porte sur la nature du réseau des universités au Québec, un réseau bistructurel, privé-public, dont les deux composantes dépendent d’un financement public soumis au cours des dernières décennies à des réductions draconniennes qui l’ont poussé à la recherche d’un financement privé menaçant l’autonomie unversitaire et la liberté académique. Dans ce contexte, l’université publique, l’UQAM en particulier, est l’objet d’iniquités contre lesquelles le SPUQ, de concert avec les autres composantes de l’Université, s’est élevé. Quatre textes forment cette section. Le premier, Enjeux et défis de l’université au Québec, est le résultat de discussions menées au sein du Comité des politiques universitaires du SPUQ, auxquelles ont participé neuf membres du syndicat sur une période de deux ans en 1990 et 1991; il a paru dans Analyses et discussions en 1992. Le deuxième est une déclaration sur le sous-financement de l’UQAM soumise au ministre de l’Éducation Jean Garon en janvier 1995, le troisième, une lettre à la rectrice Paule Leduc sur le même sujet à la suite de la présentation du budget du Québec par le ministre des Finances Bernard Landry en mars 1999, et le quatrième, une déclaration du Comité exécutif sur le projet de « contrat de performance » soumis par le Conseil d’administration de l’UQAM au ministre de l’Éducation François Legault en décembre 2000. 

La quatrième section traite de l’épineux problème du recours à la main-d’œuvre précaire que constituent les chargés de cours. Est d’abord reproduite une réaction de 1991, publiée dans Analyses et discussions, à un Avis du Conseil des universités sur la question. Suivent des articles publiés dans le SPUQ-Info en 1998 et 1999, en particulier dans la foulée du débat suscité par la prise de position de la FQPPU sur le recours excessif aux chargés de cours. Le dernier texte de cette section est une critique, publiée en 2001 dans le numéro 35 des Cahiers de recherche sociologique, d’un point de vue exprimé par un collègue, dans le numéro 34 de la même revue, sur les positions défendues par le SPUQ au cours des années à l’égard des chargés de cours. 

La défense de l’université publique, laïque et francophone est le thème de la cinquième section. Il y est d’abord question du protocole intervenu entre l’UQAM et l’Institut TAV (Torah and Vocational Institute of Montreal), en vertu duquel la haute administration de l’UQAM a unilatéralement décidé de dispenser des cours en anglais et dans un contexte de ségrégation selon le sexe et selon la religion, jusqu’à ce que la Commission des études, qui n’avait pas au départ été consultée, la rappelle à l’ordre et décide finalement de résilier le protocole. Les textes reproduits à ce sujet ont été publiés, de septembre 1999 à septembre 2000, dans le SPUQ-Info et l’un d’eux dans Le Devoir. Suivent le texte d’une résolution du Conseil exécutif, adoptée en mars 2001, s’opposant à une proposition de l’École des sciences de la gestion d’accéder à une demande de la société Bombardier de former des cadres en anglais à l’UQAM, et une lettre à la directrice des études de l’École des sciences de la gestion, Carole Lamoureux, sur les exigences linguistiques de l’École, en français et en anglais. 

La sixième section présente un certain nombre de cas d’incurie administrative dont il a été rendu compte dans divers numéros du SPUQ-Info entre 1995 et 2000 : modification par les Services juridiques de la note attribuée à un étudiant dans un cours, embauche d’un professeur en contravention de la convention collective du SCCUQ et de la Loi sur l’immigration, création d’une chaire fictive dans le cadre d’un montage financier où l’UQAM joue un rôle d’entremetteur entre la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec et la Banque royale du Canada, contrat d’exclusivité avec Coca-Cola, etc. 

Les sections VII et VIII portent sur les cinq années, de 1996 à 2001, du rectorat de Paule Leduc et du rectorat intérimaire de Gilbert Dionne. Comptant chacune 16 brefs textes rédigés au fil des événements (articles parus dans le SPUQ-Info et dans Le Devoir, lettres et communiqués adressés à la collectivité universitaire), elles rendent compte dans une bonne mesure de l’histoire de cette période. Y sont abordés successivement les enjeux qui ont marqué l’ère du « changement » impulsé par la rectrice Leduc (transformation des structures, implantation des facultés, statut des doyens, rôle et composition de la Commission des études, parité entre professeurs et étudiants aux conseils de module ou comités de programme, défense de la démocratie et de la collégialité, de l’autonomie de la programmation, etc.), le tout sur fond de crise budgétaire et d’une injuste désignation de la convention collective professorale comme responsable de cette crise. Les cinq derniers textes de la huitième section sont des textes rendus publics dans le cadre de la course au rectorat du printemps 2001. Ils baissent en quelque sorte le rideau sur l’ère Leduc et posent la question des nouvelles perspectives. 

La neuvième section reproduit un certain nombre d’hommages, le premier au SPUQ à l’occasion de son 20e anniversaire en 1990, les autres, qui ont paru dans les pages du SPUQ-Info de 1995 à 2001, à des personnes qui nous ont quittés ou dont les services ont été et sont toujours appréciés. La dernière section reproduit deux textes relatifs à mon départ. 

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Je remercie les Comités exécutifs du SPUQ, l’actuel et le précédent, qui ont souscrit à ce projet et permis qu’il soit réalisé. Je remercie Michel Leclerc qui en a assuré la production technique, ainsi que Céline Beaulieu qui a participé à la lecture des épreuves. Leur précieuse contribution à cet imposant projet, qui est venu s’ajouter à leurs tâches régulières, a permis qu’il soit réalisé avec une grande qualité dans un très court laps de temps. Je souligne également la contribution d’Alain Mongeau des Services de graphisme de l’UQAM à la réalisation de la page couverture du recueil, qui reprend avec quelques variantes celle de l’album souvenir publié l’an dernier, pour marquer l’unité de l’objectif poursuivi par les deux documents, celui de préserver et d’enrichir notre mémoire collective. Comme pour nos autres publications, la production matérielle du livre a été réalisée par le Service de reprographie de l’UQAM. 

À tous et à toutes, bonne lecture. 

Louis Gill, janvier 2002


Retour au texte de l'auteur: Louis Gill, économiste québécois, retraité de l'UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 11 février 2007 18:44
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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