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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

L’éducation populaire à travers la vie associative.
Analyse de contenu des demandes reçues au programme d’aide aux organismes volontaires
d’éducation populaire (OVEP) en 1981-1982 et en 1982-1983.
1. L’outil d’analyse. (1983)
AVANT-PROPOS


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Richard FOURNIER, L’éducation populaire à travers la vie associative Analyse de contenu des demandes reçues au programme d’aide aux organismes volontaires d’éducation populaire (OVEP) en 1981-1982 et en 1982-1983. 1. L’outil d’analyse. Québec : Ministère de l’éducation du Québec, Direction générale de l’éducation des adultes, SRDR (Service de recherche), avril 1983, —38-1261—, 87 pp. [Autorisation formelle accordée par l’auteur le 27 septembre 2008 de diffuser toutes ses publications dans Les Classiques des sciences sociales.]

[3]

L’éducation populaire à travers la vie associative.

 Analyse de contenu des demandes reçues au programme d’aide
aux organismes volontaires d’éducation populaire (OVEP)
en 1981-1982 et en 1982-1983

1. L’OUTIL D’ANALYSE.

Avant-propos

[4]

Naturellement, ils répondent à leur nom, remarqua distraitement le Moucheron.
Je ne m'en suis jamais aperçue.
Pourquoi ont-ils un nom, alors, dit le Moucheron, s'ils ne répondent pas quand on les appelle ?
Ça ne leur sert à rien à eux, dit Alice, mais c'est utile pour les gens qui parlent d'eux, je suppose. Sinon, pourquoi les choses ont-elles des noms ?
Lewis Carroll
De l’autre côté du miroir.

[5]

Le rapport de recherche qu'on va lire, intitulé 1'Outil d'analyse, est le premier produit d'une étude sur l'Éducation populaire à travers 1a vie associative entreprise à la Direction générale de l'éducation des adultes (DGEA) en août 1981.

Le mandat

Sous ce titre général, nous avons cru bon en effet de regrouper deux choses : le mandat de recherche, à savoir l'analyse de contenu des demandes reçues au programme d'aide aux organismes volontaires d'éducation populaire (OVEP) du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) en 1981-1982 puis en 1982-1983, et un certain nombre de considérations. Or, l'une de ces considérations étant une affaire de méthode, elle forme de ce fait l'objet du présent rapport : comment saisir, de façon efficace, le discours que tiennent les OVEP ?

En conséquence, le mot efficacité, à notre sens, désigne à son tour deux choses : 1) comment entendre le discours sur eux-mêmes que tiennent les OVEP à travers le sabir administratif que nous leur imposons d'employer ; 2) comment, d'autre part, s'équiper d'un poste d'écoute des OVEP, i.e. d'un système d'analyse du discours qui permette de cumuler des résultats plutôt que de les recommencer, à pied d'œuvre pour chaque analyse, au gré des expédients thématiques qu'impose telle conjoncture politique, culturelle, économique ou bureaucratique particulière.

En d'autres termes : comment faire une analyse de contenu tout en respectant un contexte de recherche et d'action où il est important qu'elle ait un maximum de suites.

[6]

C'est la réflexion sur cette question qui nous a conduit à fournir en réponse le présent instrument, à la fois méthode d'analyse, selon le mandat initial, et outil de gestion, selon l'extension que nous fûmes amené à lui donner.

Le rapport

Le document se divise en deux parties ou chapitres. La première expose le cadre conceptuel qui sert de référence à l'analyse, la seconde démontre comment on a construit la grille. Deux de quatre appendices méritent en outre d'être mentionnés. L'appendice A décrit en quoi consiste le programme OVEP, sur lequel porte ici le mandat. Il permet donc au lecteur peu familier avec le champ de l'éducation populaire par la vie associative de s'y reporter pour identifier de suite de quel objet l'on parle précisément.

L'appendice D *, d'autre part, explique par le détail la méthode que nous avons développée pour mesurer la stabilité du codage, élément important en analyse de contenu.

 Sans doute, ainsi l’outil d’analyse conserve-t-il l'essentiel de la double nécessité ayant trait à sa réalisation :

a) améliorer notre connaissance de l'éducation populaire ;
b) consolider le rôle du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) auprès des organismes volontaires d'éducation populaire.

Mais on doit souligner qu'en conformité avec ce mandat devait s'y ajouter très tôt dans le déroulement du travail un objectif non prévu.

Extension du mandat

On peut formuler ainsi cet objectif : faire qu'un instrument de connaissance, en l'espèce la méthode de l'analyse de contenu, soit en même temps un outil de gestion d'un genre spécial, i.e. apte à gérer [7] des programmes de type qualitatif comme celui-ci, où l'essentiel des données à définir s'offre sous forme de valeurs, de croyances, d'attitudes, d'idéologies, etc., plutôt que sous l'angle habituel de ressources, humaines ou matérielles, ou de paramètres physiques.

Un tel instrument, à notre connaissance au moment d'entreprendre ce travail, n'existait, sauf erreur, pour aucun autre programme de la Direction générale de l'éducation des adultes (DGEA), voire du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ). La circonstance semblait donc toute choisie pour, en un domaine circonscrit, les organismes volontaires d'éducation populaire (OVEP), tenter l'expérience d'en établir un.

Sur le plan des méthodes de recherche, observera-t-on d'autre part, ce prolongement opérationnel du mandat reçu s'imposait de lui-même, en quelque sorte, à partir d'une exigence interne de l'analyse. Il est en effet difficile aujourd'hui de procéder à une analyse de contenu sans tenir compte, entre autres, des méthodes de la linguistique et de l'analyse documentaire.

Sur le plan du résultat, par ailleurs, l'intérêt de la tentative de développer, en analyse de contenu, un outil de gestion de programmes de type qualitatif, justifiait, nous a-t-il semblé, de distinguer, au moyen d'un document spécifique, le présent modèle théorique des contenus empiriques qu'il permet d'analyser.

Structure du rapport

Il y a deux façons d'aborder la lecture de ce rapport, selon qu'on s'intéresse principalement au programme des OVEP ou à l'analyse de contenu. Dans le premier cas, portant attention aux OVEP, on ne retiendra que l’appel de la première note du chapitre I (laquelle renvoie à l’appendice A ci-dessous) ; on peut en effet, chercheur ou gestionnaire, présumer pouvoir lire le rapport sans autre référence : le texte a été rédigé dans l'idée de se passer du besoin de courir aux renvois.

[8]

Si, par ailleurs, l'on s'attache plutôt au processus de recherche, le fait d'avoir adjoint au texte un appareil de notes explicatives fournit au spécialiste, chercheur ou gestionnaire, en particulier à celui qu'attire un effort de vérification ou d'application à un domaine voisin, le moyen de satisfaire à mesure sa curiosité, tant sur le plan des concepts que sur celui des techniques ou celui de la méthode.

Collaborateurs

On peut donc voir finalement que le mandat visé n'était pas automatiquement aisé à réaliser, son résultat, à tout le moins, acquis d'avance. D'habitude, la chose, au contraire, ne va pas, pour le chercheur, sans qu'il ne puisse être sûr de l'appui, et du sens de la direction, qu'il remarque autour de lui.

Pour l'ouverture d'esprit, la compréhension des portées techniques, et le sens de la responsabilité que j'ai trouvés auprès d'eux, véritable encouragement tangible dans les phases cruciales de l'élaboration de ce travail, à l'automne 81 et au printemps 82, je remercie donc chaudement ici Roland Bélanger, directeur de l'ancien Service de la recherche et du développement (SRD), ainsi que Jean-Marc Baril et Guy Mercier, responsables des OVEP à la Direction de la formation générale et socioculturelle.

Cette étape de la recherche aura aussi bénéficié des qualités d'un autre groupe de personnes, à qui j'exprime ma gratitude : d’abord à l’endroit de la soif de connaître et du dévouement de Cécile Chapdelaine, documentaliste à la bibliothèque générale du MEQ à Québec, puis, le moment venu de dactylographier le manuscrit, du travail attentif de Thérèse LeBel, Huguette McLean et Carmelle Beaulieu.

[9]

Destinataires

Le mandat donné, peut-on signaler en terminant, en était un, à l'origine, de recherche-action, même s'il allait, tel qu'on l'a remarqué par la création d'un outil de gestion, s'y greffer une dimension de recherche opérationnelle. C'est dire, entre autres, comme nous le concevons, qu'autant les résultats ultérieurs de l'analyse, pour l'exprimer sommairement, que les schémas qui y président doivent être remis aux gens qu'on étudie ou que le sujet regarde.

C'est pourquoi, sans négliger les intérêts du généraliste, devait-on ici s'attacher à simplifier le présent texte au profit surtout d'un interlocuteur qu'on imagine déjà engagé à l'endroit de l'éducation populaire : gestionnaire, chercheur de tout horizon, animateur, cadre des OVEP ou des établissements publics (services de formation aux adultes dans les commissions scolaires, collèges et universités). En contrepartie, on l'aura deviné, suggestions, critiques et commentaires sont les bienvenus

Richard Fournier
Agent de recherche

[10]



* APPENDICE D. Mesure du codage par l’indice MRC : une application du principe de l’entropie maximale au codage en analyse de contenu. Gouvernement du Québec, Ministère de l’Éducation, juin 1984, 23 pages. – ISBN 2-550-07459-9.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 17 octobre 2023 11:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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