Après les multiples détours et retours, hasards et coïncidences que comporte la vie, j’ai choisi le métier de décodeur de la réalité sociale, économique, politique et géopolitique. Il s’agit de traduire en termes aussi clairs que possible le discours souvent opaque de nos élites politiques et économiques. Un discours répercuté à l’infini par  les grands médias et une publicité omniprésente. L’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement – et surtout le dysfonctionnement – du système socioéconomique qui sévit dans ce monde globalisé dans lequel nous vivons.

Dans mes livres, articles et conférences, j’essaie de répondre aux interrogations de celles et ceux qui se sentent interpellés par ce terrible dysfonctionnement qui ébranle les écosystèmes, creuse les inégalités, attise les conflits et laisse une grande partie de humanité en proie à l’analphabétisme, la pauvreté, la pénurie et même la famine.

Voici les principaux jalons d’un cheminement qui m’ont conduit à exercer ce métier :

Coopérant en Amérique latine, durant les années 1960, dans un projet d’alphabétisation et de dynamisation culturelle auprès des Quéchuas et des Aymaras de l’Altiplano bolivien, le pays d’Evo Morales. Pour la première fois, l’éducation populaire se pratiquait dans la langue de ces peuples premiers, à partir de leurs problématiques, selon la méthode de Pablo Freire, l’éducateur brésilien qui a mis la conscientisation au cœur la pédagogie populaire.

Études en sociologie à l’Université du Chili, au temps d’Allende. Parallèlement, pour mieux comprendre le pourquoi et le comment de ce qu’on appelait alors le «sous-développement», j’ai étudié l’économie politique à la Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLACSO).

Scolarité de doctorat en sociologie à l’Université Laval, au milieu des années 1970.
Professeur de sociologie du développement et responsable des études latino-américaines à l’Institut de coopération internationale (ICI) de l’Université d’Ottawa, dans la deuxième moitié de la décennie 1970. Professeur invité et à l’Université nationale du Bénin.

Cadre au Ministère de Relations internationales du Québec où j’ai été appelé à organiser la première Direction de l’Amérique latine et de la Caraïbe. C’est René Lévesque, devenu premier ministre en 1976, qui avait commandé l’ouverture du Québec sur cette partie de l’Amérique… latine comme le Québec.

Délégué général du Québec au Venezuela, de 1984 à 1986.

Directeur du bureau régional nord-américain du CIRECCA (Centre international de recherche et de coopération Caraïbe-Amérique latine), en 1987.

Cadre-conseil à la Direction de la Francophonie, côté Afrique francophone, ce qui m’a donné l’occasion d’entrer en contact les gens de ce continent et d’élaborer un projet de financement du développement par l’épargne intérieure, dans les pays les moins avancés.

Bifurcation en 1991 : je quitte la fonction publique pour devenir essayiste et conférencier libre et indépendant, en commençant par un intermède en traduction.
Traducteur de Drumbeat : Anger and Renewal in Indian Country, (points de vue de huit chefs autochtones sur le «problème amérindien» au Canada), sous le titre Minuit moins cinq sur les réserves, Montréal, Libre Expression, 1992.

Cofondateur des Éditions Écosociété, en 1992-1993.

Essayiste et conférencier sur les grands enjeux de l’heure et les perspectives d’une alternative socioéconomique viable.

Sources: Jacques B. Bélanger. [En ligne] Consulté le 19 mars 2019.