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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Les Mémoires historiques de Se-ma Ts'ien
tome V, les maisons héréditaires. K’ong-tse, chapitre XLVII
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Se-ma Ts’ien, Les Mémoires historiques, Tome V, 494 pages. Traduction et annotations d’Édouard CHAVANNES (1865-1918). Paris : Librairie d’Amérique et d’Orient Adrien Maisonneuve, 1967. Une édition réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris.

Table des matières

Quatrième section : Les Maisons héréditaires (suite). Chapitres XLIII à XLVII.

                    XLIII. Tchao (en préparation).

                    XLIV. Wei (en préparation).

                      XLV. Han (en préparation).

                    XLVI. T’ien King-tchong Wan (en préparation).

                  XLVII. K’ong-tse.

Appendices :

  • De l’authenticité des « Annales écrites sur bambou ».
  • Le voyage au pays de Si-wang-mou.

Note préliminaire d’Edouard Chavannes :

La série des maisons héréditaires peut se diviser en quatre sections. La première, qui compte douze chapitres, forme le tome IV de notre traduction ; elle embrasse toute l’histoire des royaumes féodaux qui figurent dans la période tch’oen ts’ieou (722-481 av. J.-C.). La seconde section comprend les monographies des royaumes qui n’ont commencé d’exister à l’état indépendant qu’après cette période : ce sont, d’une part, les trois familles de Tchao, Wei et Han qui se substituent, à la fin du Ve siècle avant notre ère, aux princes de Tsin, et, d’autre part, la lignée des T’ien qui, vers le même temps, remplace les Kiang sur le trône de Ts’i. La troisième section est constituée par la biographie de Confucius. La quatrième section traite des maisons héréditaires à l’époque de la Chine impériale.

La seconde section dont nous allons maintenant commencer l’étude caractérise l’époque dite « des royaumes combattants ». En l’année 403, les trois familles de Tchao, Wei et Han reçurent du Fils du Ciel le titre de seigneur et par là fut consacrée officiellement la division en trois de l’État de Tsin ; d’autre part, en l’an 391, le dernier duc de Ts’i appartenant à la famille Kiang fut déposé et dut céder la place à la famille T’ien. Ainsi, à deux dates très voisines l’une de l’autre, le royaume de Tsin se trouva démembré et le royaume de Ts’i fut affaibli par un changement de dynastie. Ce double événement marque un tournant dans l’histoire de Chine : Tsin et Ts’i avaient été en effet, à l’époque tch’oen‑ts’ieou, les deux plus puissants États de race purement chinoise ; c’étaient eux qui, à défaut des Fils du Ciel devenus quantité négligeable, maintenaient l’intégrité de la fédération des royaumes du Milieu ; ils tenaient en échec, à l’ouest, le belliqueux État de Ts’in embusqué à l’intérieur des passes montagneuses du Chàn‑si ; au sud, le vaste État de Tch’ou qui occupait le Hou‑pei, le sud du Ho-nan et la majeure partie du Ngan‑hoei. Ts’in et Tch’ou n’étaient pas, à proprement parler, au nombre des royaumes du Milieu ; leurs populations, bien que civilisées par la Chine, étaient de races différentes. A partir du moment où Tsin et Ts’i se perdirent par leurs dissensions intestines, Ts’in et Tch’ou devinrent les protagonistes du drame qui devait aboutir au triomphe de Ts’in et à la constitution de l’empire par Ts’in Che‑hoang‑ti en 221 av. J.‑C. On peut donc dire que les origines de l’évolution qui aboutit à la constitution de la Chine impériale remontent à l’année 403 av. J.‑C., et c’est pourquoi Se‑ma Koang fait débuter à cette date sa grande histoire intitulée Tse tche t’ong kien.

Pendant les deux siècles qui s’écoulent de 403 à 221 av. J.‑C., la lutte que soutinrent Ts’in et Tch’ou pour s’assurer la suprématie comporta des phases diverses. Chacun des deux rivaux s’efforçait de faire rentrer dans sa sphère d’influence les royaumes du Milieu ; Ts’in, plus brutal, pratiquait le système de l’extension continue de l’ouest à l’est (lien heng) par lequel il tentait de s’avancer graduellement vers l’Orient, dévorant peu à peu les territoires « comme un ver à soie qui ronge une feuille de mûrier » ; Tch’ou, moins hardi, se contentait de solliciter l’alliance des États chinois pour former avec eux une ligue du nord au sud (ho tsong) qui pût tenir Ts’in en échec. Quant aux royaumes du Milieu, dont les cinq principaux étaient les trois Tsin (Tchao, Wei, Han), Ts’i et Yen, préoccupés de leurs intérêts particuliers, ils ne suivaient pas une ligne de conduite invariable et tantôt s’unissaient à Tch’ou, tantôt se rapprochaient de Ts’in ; ils étaient incessamment visités par des gens habiles, commis-voyageurs de la politique, qui venaient leur exposer suivant les circonstances du moment, les avantages de l’une ou de l’autre combinaison ; les discours subtils de ces Machiavels errants nous ont été conservés dans un livre intitulé « Conseils des royaumes combattants » (tchan kouo ts’e) dont Se‑ma Ts’ien a fait un ample usage.


Retour au livre de l'auteur: Se-ma Ts'ien Dernière mise à jour de cette page le jeudi 11 janvier 2007 19:43
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



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