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LE QUOTIDIEN, Saguenay, lundi le 24 mai 2010 — ACTUALITÉS, p. 6.


“Les Classiques des sciences sociales
Un bijou de bibliothèque virtuelle
.”


Nathacha Gilbert, stagiaire.
Courriel: ngilbert@lequotidien.com.

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Par Nathacha Gilbert, stagiaire.
[Photos: Jeannot Lévesque]


CHICOUTIMI - Jean-Marie Tremblay a fondé les Classiques des sciences sociales, «la plus belle bibliothèque en sciences sociales dans ce monde», grâce à la complicité de plusieurs personnes, à leur persévérance et à leur amour de la culture.

AppleMark?Cette bibliothèque virtuelle gratuite, mise sur pied, il y a une quinzaine d'années, mais qui célèbre son dixième anniversaire en 2010, est un «don à l'humanité provenant de notre patrimoine culturel», mentionne le professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi. Depuis sa création, 150,000 heures y ont été consacrée, pour un total de 4,200 oeuvres numérisées.

Jean-Marie Tremblay travaille aux Classiques des sciences sociales à partir de son domicile. [Photo Jeannot Lévesque]

«Quand j'étais jeune, je voulais changer le monde en démocratisant l'accès au savoir et en diminuant les égalités sociales », explique le fondateur des Classiques des sciences sociales. Avec la bibliothèque virtuelle, toutes les oeuvres sont numérisées et corrigées. Elles sont ensuite accessibles à tous sur Internet, qu'ils soient étudiants, enseignants ou Africains, selon les dires du professeur.

Dès les années 90, l'idée d'une bibliothèque virtuelle germait dans la tête du sociologue. «Je voulais créer une bibliothèque pour mes étudiants, pour leur faire découvrir l'anthropologie, la psychologie, la sociologie, etc., énumère-t-il. Pour se faire, par contre, on devait travailler en univers Macintosh, disponible au Québec depuis les années 80. Les «Macs» fonctionnaient déjà en environnement graphique, utilisaient des logiciels de numérisation, des «scanners» et des programmes de traitement de texte. En fait, un éventail de programmes inexistant sur PC. Avec l'arrivée d'Internet, M. Tremblay avoue qu'il était alors possible de réaliser ses rêves.

Succès

Les Classiques des sciences sociales, c'est 10 000 visites par jour, un million de pages consultées et trois millions de livres téléchargés chaque mois. Selon le fondateur, le succès repose sur le concept de bibliothèque virtuelle, qui est surtout destinée à l'éducation postcollégiale et universitaire. Le choix des oeuvres répertoriées, comme Émile Durkheim, Freud, Berkson ou Alain, a aussi un rôle à jouer. La gratuité du site Internet et le téléchargement en format Microsoft Word sont également des facteurs clés de cette réussite.

Depuis 12 ans, le plus grand défi du sociologue a été d'éviter les poursuites judiciaires en raison de toutes les lois existantes sur le droit d'auteur. Cependant, M. Tremblay mentionne que les plaintes sont beaucoup moins nombreuses ces dernières années, même que plusieurs éditeurs et auteurs le contactent pour que leurs oeuvres soient disponibles via les Classiques des sciences sociales.

Le professeur de sociologie prend sa retraite l'automne prochain et pourra donc se consacrer entièrement à son site. Ce qu'il souhaite pour les années à venir? Avoir la santé pour travailler et s'instruire le plus longtemps possible.


150 000 heures de bénévolat

Nathacha Gilbert, stagiaire

AppleMark?

Jean-Marie Tremblay explique au Quotidien que «Les premières civilisations », de Gustave Le Bon, a nécessité 500 heures de numérisation et 91 heures de correction. [Photo Jeannot Lévesque]

CHICOUTIMI - Sans l'aide d'une centaine de personnes, les «Classiques des sciences sociales», une bibliothèque virtuelle fondée il y a une quinzaine d'années par Jean-Marie Tremblay, ne pourrait subsister.

Les «Classiques des sciences sociales», c'est 150 000 heures de travail, 4200 oeuvres répertoriées, 10 000 visites par jour, un million de pages consultées et trois millions de livres téléchargés par mois.

L'organisme à but non lucratif regroupe neuf bénévoles actifs, dont trois résidant en France. De plus, environ soixante personnes y ont déjà travaillé bénévolement, de près ou de loin. La bibliothèque reçoit aussi des dons provenant de partout dans le monde. Ville de Saguenay, l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ainsi que le Cégep de Chicoutimi font également partie du projet.

Jean-Marie Tremblay ne s'en cache pas. Les gens oeuvrant pour le site travaillent extrêmement fort. Toutefois, il ressent une grande fierté pour sa création et pour ce qu'elle est devenue, c'est-à-dire une ouverture sur le savoir, accessible à tous gratuitement.

Après avoir numérisé des centaines de livres par mois, M. Tremblay les envoie à ses bénévoles. Ces derniers corrigent les erreurs faites lors de la numérisation et la mise en page. Une brique, comme «Les premières civilisations» de Gustave Le Bon, peut prendre 500 heures de travail.

Les Classiques des sciences sociales, c'est 150,000 heures de travail, 4,200 oeuvres répertoriées et 10,000 visites par jour.


«Les bénévoles font ça dans leur temps libre. Ils aiment lire, apprendre et être à l'ordinateur. Ils aiment aussi approfondir leur culture», les définit le professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi. Selon lui, ce travail demande concentration et minutie.

Pour ce qui est des dons, M. Tremblay affirme recevoir un montant total de 500$ par année. Ces sous servent à payer les assurances de responsabilité civile ainsi que des ordinateurs.

L'université de la région aide grandement l'organisme. La bibliothèque de l'UQAC lui prête une bonne quantité de livres pour la numérisation. Lors de leur association, M. Tremblay avait trois conditions: une autonomie complète sur le choix des oeuvres, un libre accès au serveur à partir de la maison et un espace illimité sur ce dernier. «Comme l'UQAC existe pour la diffusion du savoir, il n'y avait donc aucun conflit d'intérêts», souligne-t-il.

Ville de Saguenay contribue aussi aux Classiques des sciences sociales en lui remettant une subvention annuelle de 2000$. Quant au Cégep de Chicoutimi, il fournit l'ordinateur principal au fondateur.

Jean-Marie Tremblay estime qu'il faut beaucoup de persévérance pour mener à terme un projet d'une telle envergure. Cependant, il explique sa nécessité de la façon suivante: «On reçoit tellement de la société. Je crois qu'il est important pour chaque individu, d'une façon ou d'une autre, de redonner à la société et aux générations qui suivent», illustre le sociologue fondateur.


Retour à la liste des commentaires Dernière mise à jour de cette page le dimanche 30 mai 2010 13:52
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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