Interventions

Soirée des Classiques des sc. Soc.

À l’occasion du 3,000^e titre.

Mme Ginette Sirois, dir. gén., cégep de Chicoutimi

 

Mme Nicole Bouchard, doyenne des études supérieures et de la recherche, UQAC

 

M. Daniel Paiement, membre du Conseil d’administration des Classiques des sciences sociales

 

Jean-Marie Tremblay, fondateur

 

Russel A. Bouchard, historien

Intervention de Jean-Marie Tremblay

Fondateur, Les Classiques des sc. soc.

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Je voudrais d’abord remercier la municipalité de Saguenay d’assumer tous les coûts reliés à cette petite fête qui nous permet de fraterniser et je voudrais remercier le Service des Communications de la Municipalité d’avoir tout organisé. 

Je suis vraiment honoré que vous ayez tous accepté de vous joindre à nous à l'occasion de la diffusion de notre 3,000 œuvre, dans cette belle bibliothèque numérique, Les Classiques des sciences sociales.

Collection: Les Classiques des sciences sociales                 303

Collection: Les sciences sociales contemporaines               575

Collection: La désintégration des régions du Québec            26

Collection: Histoire régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean    20

Collection: Méthodologie en sciences sociales                      22

Collection: Sciences du développement                              16

Collection: Documents                                                      9

Total:                                                                         971

Cela fait déjà plus de huit ans que je travaille à l’édification de cette cathédrale dédiée à la diffusion des savoirs en sciences humaines. Cela fait presque’aussi longtemps que mon épouse s’est jointe à moi, suivi de mon amie Gemma et ensuite de Marcelle. 

De nombreux bénévoles se sont joints à nous depuis, ici comme en Europe. Kathleen Tremblay, Janick Gilbert, Claude Dumais, Line Dufour, Simon Villeneuve, tous d’ici. 

Plus d’une cinquantaine ont oeuvré à un moment ou à un autre à ce jour. 

Les Classiques des sciences sociales est une oeuvre éducative et sociale. Elle est le résultat d'un immense travail volontaire de plusieurs bénévoles, mais aussi d'une extraordinaire coopération avec les intellectuel(le)s, chercheur(e)s, professeur(e)s d'université, les personnels des bibliothèques et, de plus en plus souvent, avec les éditeurs. 

Les Classiques des sciences sociales, c'est bien plus qu'une bibliothèque. C'est un lieu vivant d'échanges avec les auteurs et d'échanges entre internautes, auteurs et nous les bénévoles. Les Classiques des sciences sociales ont une âme, si vous me permettez l’expression, et un idéal : 

«Donner, en langue française, un accès libre et universel aux oeuvres des sciences sociales». Nous nous sommes incorporés en organisme à but non lucratif l’année dernière pour nous assurer de la poursuite de cet idéal. 

Lorsque j’ai mis en ligne Les Classiques des sciences sociales, nous diffusions alors une dizaine de livres. 60,000 heures de travail plus tard, nous en diffusons maintenant 3 019. 

Je suis persuadé que nous donnons une direction, que nous indiquons une voie. Lorsque les chercheur(e)s nous permettent gracieusement de diffuser leurs travaux, ils participent à la diffusion des savoirs qui nous permettent de comprendre. Ils indiquent que nous devons rendre à la communauté ce que nous avons reçu et ce qu'elle nous a permis d'apprendre. 

À titre d’exemple, Monsieur E.-Martin Meunier, Professeur adjoint, Département de sociologie et d'anthropologie, Directeur de recherche, CIRCEM, Université d'Ottawa, m’écrivait le 3 octobre dernier :

Bien le bonjour Monsieur Tremblay,

Bravo pour ce 3000e titre! J'en profite pour vous dire qu'à l'aide de votre superbe répertoire, nous organisons cette année une nouvelle activité au CIRCEM (Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités) de l'Université d'Ottawa: celle des «Classiques des sciences sociales». Il s'agit d'ateliers de lecture que nous organisons pour les étudiants et professeurs qui désirent lire ou relire une oeuvre majeure des sciences sociales. Nous avons ouvert le bal avec Le savant et le politique de Max Weber - classique d'entre les classiques. L'activité a connu beaucoup de succès. Les classiques des sciences sociales se tiendront à raison d'une fois par mois jusqu'en avril 2008; nous entendons analyser et discuter quatre à cinq oeuvres classiques durant l'année. Évidemment, chacun de ces ouvrages est disponible sur votre site.

Nous remercions pour l'inspiration et de rendre tous ces textes disponibles en ligne.

Mes cordiales salutations,

E.-Martin Meunier, Professeur adjoint,
Département de sociologie et d'anthropologie

Directeur de recherche, CIRCEM, Université d'Ottawa 

 Les Classiques des sciences sociales contribuent au rayonnement de la langue française dans le monde, au rayonnement de nos intellectuel(le)s et je suis convaincu qu’ils contribuent à la vitalité de notre vie intellectuelle. 

Je suis très honoré de la confiance de milliers de personnes et suis honoré de contribuer à cette oeuvre amorcée ici à Chicoutimi, sans ressources, avec notre seule volonté et notre détermination.
 

Je suis vraiment fier de cette magnifique coopération avec nous de nos trois institutions publiques : l’Université du Québec à Chicoutimi, le Cégep de Chicoutimi et la Municipalité de Saguenay. 

En terminant, je voudrais vous lire quelques témoignages que j’ai reçu dernièrement, de :

- 1) Madame Marie-Andrée Bertrand, criminologue à l’Université de Montréal;

- 2) Céline Saint-Pierre, sociologue, UQAM;

- 3) Guy Rocher, U. de Mtl.;

- 4) Georges Nivat, historien, Université de Genève.

[1] Témoignage de Mme Marie-Andrée Bertrand, criminologue.

Le 26 octobre 2007

 

Bonsoir Jean Marie

 

Un millième témoignage quant à l'utilité de vos classiques:

 

La semaine dernière, je donnais une petite conférence à Québec au Groupe de défense des droits des détenus. Les professionnels et les bénévoles qui visitent les détenus sont très déprimés car le climat social et surtout politique est très mauvais dans la ville de Québec (on s'en douterait en voyait le % de votes pour l'ADQ) et les prisonniers sont considérés comme des bons à rien qu'il faut laisser pourrir en prison le plus longtemps possible. Aussi les autorités carcérales ont-elles tendance à 'fermer' les prisons le plus possible, empêchant les visiteurs de les aider à garder contact avec leur famille et leur milieu social, et pendant ce temps, la presse écrite, la radio, la télé disent qu'il faut faire des prisons des lieux de Vraie Punition, le plus sévères possible, pas des hôtels cinq étoiles.

 

Je vous raconte cela pour vous mettre sur la piste de ce qui va suivre.

 

Une des auditrices de ma conférence et malheureusement j'ai égaré son nom, est une enseignante au collégial qui a décidé de reprendre ses études; elle s'est inscrite à un programme de maîtrise et doctorat en criminologie à l'université de Coïmbras au Portugal et fait sa thèse sur les prisons pour femmes. C'est incroyable tout ce qu'elle doit à votre banque de livres en sciences sociales en français. Non seulement les bibliothèques universitaires portugaises sont pauvres, mais ce qui s'y trouve est très dépassé.

 

Cette jeune femme dit que si ce n'était de vous et de vos livres sur internet, elle n'aurait pu survivre intellectuellement et sa santé mentale elle-même aurait déclinée.

 

Donc merci en son nom

 

Félicitations et courage.

Marie-Andrée Bertrand.

[2] Témoignage de Mme Céline Saint-Pierre, sociologue

De : saint-pierre.celine@internet.uqam.ca

Objet : Rép : Proposition de texte pour les Classiques des sciences sociales

Date : 12 septembre 2006 12:10:48 HAE

 

Cher monsieur Tremblay,

 

Pour ajouter à ces messages reçus de collègues africains, je peux ajouter le suivant.

 

Dans le nouveau programme de Mastère de sociologie qui vient tout juste d'être mis en oeuvre dans les universités de Guinée-Conakry, les professeurs québécois et les étudiants guinéens ne pourraient faire leur travail d'enseignement ou de formation correctement, s'ils n'avaient pas la possibilité d'avoir accès à la Bibliothèque des Classiques en sciences sociales.

 

C'est votre contribution exceptionnelle non seulement à la diffusion des Classiques mais aussi à la formation et à l'enseignement de la sociologie dans ces pays dont ces témoignages font état. Nos professeurs qui enseignent en Guinée le font avec beaucoup plus de confiance, sachant que la Bibliothèque est accessible par Internet dans ces universités.

 

Avec mes salutations les meilleures,

Céline Saint-Pierre

[3] Témoignage de M. Guy Rocher, sociologue

De : guy.rocher@umontreal.ca

Objet : Rép : On vient de passer le cap du 3,000e texte diffusé dans Les Classiques des sciences sociales.

Date : 4 octobre 2007 15:47:32 HAE

À : jmt_sociologue@videotron.ca

 

Bonjour cher collègue,

 

BRAVO ET FÉLICITATIONS. Vous et votre équipe de bénévoles faites un travail non seulement utile mais nécessaire. Le résultat le prouve bien. On ne peut que souhaiter que votre aventure se poursuive sans fin, pour le plus grand bénéfice du plus grand nombre.

 

Bien cordialement.

 

Guy Rocher

[4] Témoignage de M. Georges Nivat, historien

De :   georges.nivat@gmail.com

Objet :  Rép : On vient de passer le cap du 3,000e texte diffusé dans Les Classiques des sciences sociales.

Date :  4 octobre 2007 06:52:47 HAE

À :   jmt_sociologue@videotron.ca

 

Cher ami,

 

Toutes mes félicitations pour ce passage symbolique du Rubicon internetique.

 

Grâce à vous, à toute l'équipe, cette ectoplasme informe et si déroutant, parfois nocif de la Toile se change en compagnon de lecture, en bibliothèque mondiale et intelligente, et nous fait espérer dans le demain du nouveau support.

 

Je suis en train de réfléchir à cet avenir, puisque je préside ma dernière session des Rencontre internationales de Genève consacrée au thème "Demain précaires". Samedi , lorsque je présiderai la table ronde finale, je mentionnerai Chicoutimi et votre bibliothèque splendide.

 

Je me demande d'ailleurs si les 41 volumes des Rencontres, qui forment une extraordinaire analyse spectrale du débat intellectuel depuis 1945 ne pourraient pas être confiées à votre bibliothèque, et suis prêt, si l'idée vous paraît non exclue à en parler avec mon comité, et à vous envoyer un lot complet des volumes.

 

Par ailleurs je vous signale la parution de deux ouvrages , l'un sous ma directions chez Fayard, l'autre de ma plume intégralement à l'Age d'Homme Lausanne. Il est trop tôt pour vous le proposer, mais on verra...

 

Un beau rêve serait de rassembler tous vos auteurs auteurs vivants à chicoutimi, oui, ce serait fabuleux. Et puis pourquoi pas tous vos lecteurs, nous aurions une sorte d'agora intellectuelle de toute l'humanité, elle existe virtuellement déjà, et on se verrait, parlerait...

 

Bien amicalement à vous
georges nivat