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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

1970 La solution: 2010 Un bilan.
Notes d’accompagnement pour le réveil du Canadien français trompé et trahi
. (2012)
Avant-propos


Une édition numérique réalisée à partir du livre de Mario Tremblay, 1970 La solution: 2010 Un bilan. Notes d’accompagnement pour le réveil du Canadien français trompé et trahi. Chicoutimi, décembre 2011, 79 pp. [Autorisation formelle accordée par l’auteur le 8 février 2012 de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

[5]

1970 La solution : 2010 Un bilan.

Avant-propos


Au Québec, sur le plan de l’action politique citoyenne légitime, il est facile de devenir un citoyen désobéissant. Pour ce faire, il s’agit simplement de contre vérifier les affirmations de la plupart des élites dites politiques, savantes et médiatiques, quant aux performances de la société. Le désobéissant constatera alors, que c’est sans gêne qu’il est induit en erreur et que sa confiance est trompée. Pour accéder à un ordre de réalité vrai, il s’agira simplement d’emprunter la voie de la recherche accessible par l’observation attentive et patiente de ce qu’il advient autour de lui.

Au fil de ces activités de recherche, le désobéissant comprendra que ces gens qui, pour la plupart, sont issus d’institutions dites de haut savoir, sont classifiables selon deux catégories. Pour une première, il est possible qu’ils n’aient pas vraiment idée de ce qu’est le gouvernement, le politique, la politique sociale, l’ordre public et le bien commun. Pour une seconde, il est également possible qu’ils en connaissent la signification et l’implication, mais qu’ils aient choisi la voie facile de la trahison ou de la corruption intellectuelle. Mais au total, mes aïeux en auraient dit qu’ils sont tous des « culs dans la même chemise ». De toute façon, nous remarquerons que jamais ces « gentils » ne s’astreignent à aborder franchement ni à expliciter les résultats de l’action gouvernementale. Si leur fidélité va ailleurs, nous remarquerons cependant qu’ils ne crachent nullement sur l’argent des contribuables, de laquelle ils retirent leur salaire.

Cela étant dit et puisque nous sommes à l’étape des vérités basiques, comprenons-nous bien ! Sur le plan personnel, étant donné que moi et les miens avons été allègrement roulés dans la farine et trahis par une…« chemise » de gouvernants qui disaient vouloir notre bien, la race fondatrice à laquelle j’appartiens est confrontée à son inexorable extinction démographique et donc avec elle, son extinction sociale. Alors, je n’en ai rien à cirer de ces États généraux par lesquelles en 1967, il fut décidé que le terme Canadien Français faisait trop rétrograde, trop ethnique voir trop racial et que dorénavant, le dénominateur QUÉBÉCOIS, serait de rigueur.

Pour cette raison et pour quantité d’autres dont ce texte fera état, je laisse aux Québécois indifférents et abusés ainsi qu’aux Canadiens Français bêlants, broutants et rampants, leur MODÈLE QUÉBÉCOIS. Quant à moi, c’est dans l’honneur qu’au fil de mes découvertes, j’ai réintégré ma citoyenneté véritable dont les bases se définissent ainsi : Dans le Canada, province de Québec, j’appartiens à ce peuple fondateur du pays et de la Constitution canadienne de 1867. En 1982, par la Charte constitutionnelle et en regard de sa clause 35, l’honorable citoyenneté métisse était à nouveau reconnue à une multitude d’entre nous. [1] En regard de sa clause 15 portant sur les droits à l’égalité sans discriminations aucunes, je suis personnellement un citoyen égal à tous les autres Canadiens. Et enfin, qu’on se le dise, en regard de sa clause 36 sur les droits sociaux et économiques, qu’elles soient Canadiennes Françaises ou Métisses, toutes les communautés (paroisses, villages, villes) des régions québécoises illégalement étiquetées « régions [6] ressources » et ainsi soumises à un traitement différent et discriminatoire, doivent impérativement être égales à toutes les autres communautés Québécoises et Canadiennes. [2] C’est donc dire que tout le concert des enrobages qu’utilisent les incompétents et les corrompus qui se sont glissés dans la haute administration publique et dans le Parlement, ne doit plus suffire à éteindre le droit fondamental à l’égalité sociale des chances de nos communautés et régions.  C’est précisément le cumul d’au moins trois décennies (depuis 1982) de violation de ce droit largement éprouvé, qui a eu pour effet la désintégration de la société dite québécoise. [3]

Dans ce contexte, il ne peut être accepté le maintien d’une politique sociale dont l’effet évident est « d’amplifier l’état de sous-développement des régions déjà sous-développées et d’amplifier par le fait même l’importance des dysfonctionnements découlant d’états de sous-développement des populations. » (C. Barriault. 1990)

Conséquemment, seront donc présentés sur un…plateau, des concepts et un vocabulaire devenus sacrilèges, notamment : Constitution canadienne, Dieu, politique sociale, Métis, Canadiens Français, égalité des chances sociales et économiques de nos régions, droits des communautés, incompétence et corruption.

 Au terme de leur lecture, les citoyens qui ne sont pas dominés par ces sous-produits des sciences sociales qui infestent les classes intellectuelle, gouvernementale et médiatique québécoises, constateront que certaines de leurs intuitions étaient fondées. C'est-à-dire qu’ils seront rassurés d’entrevoir que la société qu’ils sentent, voient et entendent, n’a en effet que peu à voir avec la société prétendue par les joyeux naufrageurs élus, qui disent les respecter et les servir dignement. Du même coup, ils constateront que leurs gouvernants eux-mêmes, ne constituent plus qu’un vulgaire groupe d’intérêt, nommé gouvernement du Québec. Rendus à ce point, nous n’avons que faire de ces noms de partis politiques, de ces grands airs affirmatifs et rassurants et de ces fariboles évoquant la gauche et la droite.

Que les “gosseux” de prétendue société continuent à “gosser” ! Personnellement et à titre de Canadien Français, je n’ai plus de temps à perdre avec eux !

Nuances intéressées, relativismes défensifs et complaisance bienséante ne sont plus acceptables. Il est temps que les membres avertis des nations fondatrices de ce pays  ou du moins ce qu’il en reste, s’éveillent, s’outillent, posent des jugements de citoyens, exigent et prennent.

[7]

Enfin et quitte à soulever l’ire des incompétents d’État, c’est en conformité avec l’article 16 de la Charte constitutionnelle (portant sur l’égalité du français et de l’anglais) que j’accorde aux mots de la langue française leur sens commun issu du dictionnaire usuel. À l’instar de la Loi fondamentale, je considère que la démocratie mérite mieux que des mots dont le sens a été dénaturé par les élites intellectuelles, politiques et médiatiques québécoises. Pour un premier geste de désobéissance, j’invite les citoyens éveillés à faire de même.

Ainsi : Au dictionnaire usuel, Politique signifie : « Science, art de gouverner un État. Action d’un gouvernement en vue de maintenir l’équilibre nécessaire au développement optimal et à la cohérence d’un ensemble territorial et de sa population, ainsi qu’à l’évolution de leurs rapports avec d’autres ensembles gouvernés. »

Social signifie : « Relatif à un groupe d’individus, conçu comme une réalité distincte ; qui appartient à un tel groupe et participe à ces caractères ; (opposé à biologique, psychique, individuel) ; ou encore : Qui constitue les hommes en communauté, en société » [4]

Économique signifie : « Relatif à l’économie. Ensemble des faits relatifs à la production, à la consommation et à la répartition des richesses. »


[1] Le lecteur serait avisé de prendre connaissance des travaux de l’historien Russel A. Bouchard.

[2] Un livret qui tenait lieu d’introduction à la clause 36 et à la violation qu’en fait l’État québécois est disponible sur internet. Son titre est : Saguenay – Lac-Saint-Jean Réalité interdite : Plaidoyer pour la reconquête de nos droits fondamentaux. Mario Tremblay. [Livre disponible dans Les Classiques des sciences sociales. JMT.]

[3] Le lecteur peut se reporter aux pages 40 à 50 afin de comprendre l’ampleur des résultats d’une politique institutionnalisée de violation de la règle fondamentale de l’égalité socioéconomique des chances des communautés et des régions.

[4] Spécifiquement, Le Petit Robert, version 1982, p. 1822.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 23 octobre 2012 6:32
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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