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L’avenir du patrimoine religieux (septembre 2005)
Résumé de la présentation


Une édition numérique réalisée à partir du texte présenté par le maire de Ville de Saguenay, M. Jean Tremblay, L’avenir du patrimoine religieux. Mémoire présenté à la Commission de la Culture dans le  cadre  d’une consultation générale sur le patrimoine religieux du Québec. Saguenay, septembre 2005. [Publié avec l'autorisation des autorités de Ville de Saguenay, autorisation transmise par M. Michel Fortin, adjoint à la mairie, Ville de Saguenay, le 1er novembre 2005].

Résumé de la présentation

Saguenay reconnaît l’importance de son patrimoine religieux pour son apport historique, patrimonial, symbolique, culturel, social et spirituel dans la collectivité. Toutefois, le maintien de ces actifs représente des défis de taille. Dans un contexte où la pratique religieuse est en baisse, de plus en plus d’églises et autres bâtiments du patrimoine religieux sont en voie de fermeture et de vente.

Notre ville collabore avec le diocèse, les fabriques et communautés religieuses pour trouver de nouvelles utilisations aux édifices dont ils veulent se départir mais la taille du marché est restreinte dans la région. Pour trouver les bonnes opportunités de projet et les investisseurs potentiels, Saguenay a besoin de temps.

D’autre part, les bâtiments disponibles ne sont pas facilement réutilisables.   Les décisions visant à conserver certains de ces édifices pour la pratique du culte sont prises par les fabriques selon leurs besoins d’utilisation en espace, entretien et réparations.

Le recyclage des édifices religieux présente plusieurs difficultés par rapport à l’adaptation des structures, des coûts de chauffage et des taxes à verser.  Il est important d’élargir l’analyse et de l’inscrire à l’intérieur d’une démarche planifiée avec les partenaires concernés. Présentement, rien dans les mécanismes actuels ne permet à Saguenay d’être impliquée dans la réflexion d’ensemble pas plus qu’ils ne permettent d’établir un état de la situation.

L’intervention de l’État visant à inventorier, classifier et hiérarchiser les bâtiments du patrimoine religieux s’effectue dans le but d’identifier des priorités d’intervention sur la seule base des qualités intrinsèques des édifices religieux. Les qualités propres aux valeurs de symbole, d’appropriation, de contribution à la vie sociale et communautaire et d’intégration dans la trame urbaine sont évacuées du même coup.

Le critère concernant l’âge du bâtiment (construit avant 1945) est non seulement inapproprié mais également discriminatoire pour les régions administratives plus récentes comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean.  À Saguenay, 60 % de nos lieux de culte ont été construits après 1945. Parmi eux, plusieurs sont des exemples d’audace et d’originalité dans l’histoire religieuse contemporaine. 

Nos positions reposent sur quatre principes de base :

1. Les bâtiments du patrimoine religieux sont importants.

2. Les choix doivent s’effectuer selon un état de la situation et un bilan global.

3. Le patrimoine religieux est une richesse collective qui interpelle en premier lieu la responsabilité de l’État et dont la sauvegarde doit être partagée entre l’État, le Clergé et les citoyens.

4. La problématique du patrimoine religieux doit être traitée sans effet discriminant entre les régions administratives. 

Quoi conserver ? Les bâtiments du patrimoine religieux sont importants et à ce titre, les choix doivent s’inscrire dans le cadre d’une réflexion élargie et d’une planification régionale qui implique tous les intervenants concernés, dont la ville. 

Comment le conserver ? Il faut investir dans des mécanismes de planification qui permettront des prises de décision éclairées et orchestrées sur un horizon à long terme. L’état doit soutenir et favoriser le recyclage en bonifiant et adaptant son programme d’aide au recyclage. De nouvelles mesures incitatives doivent aussi être mises en place afin d’encourager les investisseurs à choisir cette alternative. 

Qui le conservera ? Les M.R.C. [1] doivent être les maîtres d’œuvre de la planification, des choix prioritaires d’intervention, de la gestion des programmes de recyclage et de restauration ainsi que de l’établissement de leurs règles et critères. De plus, il faut instaurer des fiducies régionales afin de maintenir les actifs en bon état et de gérer les transferts aux nouveaux propriétaires.  Les fiducies prioriseront les acquéreurs régionaux dans le cas des biens meubles, archives et collections. En outre, elles favoriseront non seulement une prise en charge équitable et partagée dans la collectivité mais également la participation des expertises régionales tel que le réseau muséal.

Les recommandations de Saguenay

1. Impliquer les villes dans les choix de bâtiments à conserver ou recycler ;

2. Investir dans les mécanismes de planification et d’établissement de bilans régionaux au sein des M.R.C.;

3. Augmenter le budget alloué au Programme de Soutien au recyclage ;

4. Adopter un budget équitable entre les différentes régions du Québec en fonction du degré de difficultés à trouver des projets de reconversion et des investisseurs;

5. Instaurer d’autres mesures incitatives pour encourager le recyclage (assouplissement des normes du code de construction, tarif en hydro-électricité, taxes foncières);

6. Nommer les M.R.C. maîtres d’œuvre de la planification et des choix prioritaires d’intervention;

7. Transférer la gestion des programmes de recyclage et de restauration aux M.R.C. et leur donner le plein pouvoir d’établir leurs propres règles et critères;

8. Abolir la Table de concertation régionale du patrimoine religieux;

9. Instaurer des fiducies régionales qui permettront de maintenir les biens meubles et immeubles du patrimoine religieux pendant la période de mise en disponibilité.

[1] Depuis la fusion de 2002, la ville de Saguenay possède le statut de M.R.C.


Retour au mémoire présenté par Ville de Saguenay. Dernière mise à jour de cette page le mercredi 19 septembre 2007 8:33
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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