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Collection « La désintégration du Québec et des régions »


Le Devoir, Québec, édition du Mardi 8 août 2006, page B-3 – Économie.

Les régions du Québec voient leur indice de développement diminuer.
«Les disparités se sont amplifiées entre les régions ressources et le reste du Québec»

par Norman Delisle, la Presse canadienne (PC)


Sujet(s) uniforme(s) : Subventions et aide gouvernementale ; Conditions et politiques économiques 

Québec - Par rapport aux villes, les régions excentriques du Québec continuent de voir leur indice de développement économique diminuer. 

Les dernières données compilées dans le Portrait socioéconomique 2006 des régions du Québec indiquent que Montréal connaît un écart de développement supérieur de 3,9% par rapport à la moyenne québécoise tandis que la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se situe à moins 20,6%. 

Cet écart est calculé à partir de six indicateurs qui sont l'évolution de la population, la main-d'oeuvre, l'emploi, le revenu par habitant, la proportion des revenus personnels provenant des transferts gouvernementaux et la scolarité de la population. 

Après Montréal, les régions ayant connu un écart de développement positif par rapport à la moyenne nationale sont la région de la Capitale nationale (+ 3,7%), les Laurentides (+ 2,7%), et la Montérégie (+ 2,1%). 

Par contre, les régions excentriques affichent des indices de développement bien en deçà de la moyenne québécoise, selon le rapport que vient de publier le ministère du Développement économique. 

Ces indices sont inférieurs à la moyenne québécoise de 9,8% sur la Côte-Nord, de 9,2% dans le Bas-Saint-Laurent, de 8,7% en Abitibi, de 6,5% en Estrie et de 6% en Mauricie. 

« De 1995 à 2004, seules les régions ressources affichent une évolution à la baisse de leur indice de développement économique. Les disparités se sont amplifiées entre les régions ressources et le reste du Québec », note le Portrait socio-économique. 

Des exemples concrets sont fournis par le document. 

Le revenu annuel moyen disponible par habitant est de 21 888 $ à Montréal, de 21 501$ à Québec, mais de 15 256$ en Gaspésie ou de 18 346$ dans le Bas-Saint-Laurent. 

Les régions ressources connaissent également une forte dépendance face aux transferts gouvernementaux. Par exemple, pour chaque tranche moyenne de 100$ de revenus d'emplois, le citoyen de Montérégie n'en reçoit que 15,74$ en transferts gouvernementaux (aide sociale, assurance-emploi, allocations diverses) tandis qu'en Gaspésie, cette proportion est de 47,54$. 

L'indice de développement tient également compte de données comme le nombre de médecins et de personnel soignant disponibles dans chaque région par tranche de 100 000 habitants, la part de travailleurs dans le secteur culturel dans chaque région ou le taux de criminalité. 

Un autre tableau intéressant fait état du flux migratoire des jeunes âgés de 15 à 29 ans. Certaines régions comme les Laurentides, Québec ou Lanaudière, voient leur proportion de jeunes augmenter par la migration en provenance du reste du Québec. Par contre, le Saguenay—Lac-Saint-Jean, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent perdent beaucoup de leurs jeunes. 

Dans ces derniers cas, les jeunes «quittent leur région dans une proportion beaucoup plus grande que les autres groupes d'âge. Ces migrations sont liées à des facteurs tels les aspirations professionnelles, les meilleures possibilités d'emploi. Les conséquences de ces migrations sont nombreuses et importantes: perte des éléments les plus dynamiques, vieillissement accéléré de la population», conclut le document gouvernemental. 

Illustration(s) : Montréal connaît un écart de développement supérieur de 3,9% par rapport à la moyenne québécoise tandis que la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se situe à moins 20,6%.


Retour au texte de la proposition de constitution du SLSJ Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1 mars 2007 8:56
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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