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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Jean Zacklad, Pour une éthique. Livre II. L'être au féminin. (1981)
Ouverture


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Jean Zacklad, Pour une éthique. Livre II. L'être au féminin. Paris: Éditions Verdier, 1981, 145 pp. Collection: Les Dix Paroles. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec. [Autorisation formelle accordée par le fils de l’auteur, Manuel Zacklad, professeur titulaire de la Chaire Expressions et cultures au Travail du CNAM, le 2 décembre 2010, de diffuser toutes les publications de son père dans Les Classiques des sciences sociales.]


[15]

POUR UNE ÉTHIQUE.

Livre II. L’être au féminin. (1981)

Ouverture



L'Adam fut saisi par l'engourdissement que le Tétragramme-Dieu faisait tomber sur lui. Il s'endormit. Alors, le Tétragramme-Dieu, l'ayant amputé de l'un de ses côtés, ferma la béance avec de la Chair. Le côté prélevé sur l'Adam, Il l'élabora. Ainsi fut construite la femme. Le Tétragramme-Dieu la présenta à l'Adam qui énonça : c'est cette fois que je trouve l'ossature de mon os et la chair de ma chair. Il la dénomma : « isah » parce qu'elle procède de l'individualité (« iys »). De ce fait, l'individualité se détache de Père et Mère pour se joindre à sa « femme » et l'Unité de la chair (le fils de l'homme) résulte de la conjonction des Deux. Or les Deux – l’Adam et sa femme - ne ressentaient aucune confusion d'être sans revêtement mondain. Le serpent, lui au contraire, était pourvu d'un revêtement plus mondain que celui des autres bêtes sauvages de l'étendue de la terre. Ainsi en était-il du Travail du Tétragramme-Dieu. Le serpent provoqua la femme : comment se fait-il que Dieu fasse porter l'Interdit sur tous les arbres du Jardin ! La femme lui répondit : c'est le fruit de cet arbre qui est au creux du jardin qui est interdit sous peine de mort : interdit au toucher comme à la manducation. Les fruits des autres arbres, il nous est loisible d'en manger. Le serpent répliqua : aucun risque de mort ! Dieu a cette connaissance : vous connaîtrez d'une manière divine le bon et le mauvais en ce jour où vous en aurez mangé car vos yeux auront été dessillés. Il apparut alors à la femme que l'arbre était : - bon à ingérer, - appétissant pour la vision, - délicieux à l'intellection. Ayant cueilli du fruit de cet arbre, elle en mangea et son homme, à qui elle en avait donné, en mangea aussi.

(GENÈSE 2,21 - 3,6)


Le Tétragramme ordonna à Abram : pour toi, va hors - de ton territoire, - de ta parenté, - de ton clan ancestral, vers la terre que Je te ferai voir et, - Je ferai de toi un peuple considérable, - je te ferai prospérer, - Je promouvrai ton identité. Par toi, toutes densifications viendront. Beraka (multiplication d'être) pour toutes les [16] parentés de la glèbe, par toi, selon que l'on acquiescera à toi ou que l'on te refusera. Abram, accompagné de Lot, obtempéra. Il quitta Haran à l'âge de soixante-quinze ans. Il emmenait Saraï sa femme, Lot son neveu, tous ses biens et les personnes qu'il y avait éduquées...

(GENÈSE 12, 1-5)


Pour Moi (Dieu), tu (Abram) es un allié et tu seras le germe d'une innombrable population. Tu seras nommé Abraham et non plus Abram puisque Je te donne d'être le germe d'une innombrable population. Je te ferai fructifier d'une manière incommensurable à tout autre. Je te donnerai d'être la source de Souverainetés sur maintes nations issues de toi. Mon alliance entre toi, ta postérité et Moi sera affermie et indéfectible : une divinité serai-je pour toi et ta postérité. D'une part la terre qui fut cananéenne (à l'encan) et où tu pérégrinas sera votre possession. D'autre part, Je leur serai une divinité. Cette alliance irréversible - le fait que tout garçon sera circoncis - gardez-la ! Car, que votre chair soit épurée de votre prépuce, ce sera le signe de l'alliance entre vous et Moi. Engendré par vous ou non, en toutes générations, un garçon qui vous sera acquis sera circoncis à l'âge de huit jours. Ainsi mon alliance sera inscrite sur votre chair - à jamais. Quelqu'individu que ce soit qui, défaisant l'alliance, resterait incirconcis sera exclu de son peuple. Dieu annonça aussi à Abraham : Saraï ne sera plus le nom de ta femme. Elle ne sera plus princesse à tes yeux seulement. « La princesse », Sarah, telle sera son identité. Par ma beraka, Je te donnerai, d'elle, un fils, origine de peuples, origine de souverains.

(GENÈSE 17,4-16)


Ils (les anges) lui (à Abraham) demandèrent : où est le lieu de Sarah ta femme ? - Il est d'être « dans la tente ». Il (un des anges) reprit : quand, l'an prochain, je reviendrai vers toi, je verrai le fils de Sarah. Dans le dos de l'envoyé, derrière l'entrée de la tente, Sarah écoutait. Abraham et Sarah n'était plus en âge d'enfanter. Sarah, songeant à leur âge, se retint de pouffer de rire.

(GENÈSE 18, 9-12)


Muni du couteau avec lequel il devait égorger son fils, Abraham lève la main. L'envoyé du Tétragramme, du ciel, le convie : Abraham, Abraham. - Je t'écoute. - (ce fils qui) se laisse diriger par toi, [17] ne porte pas atteinte à son intégrité corporelle ; ne le marque pas non plus. Maintenant, la preuve est faite que le divin t'importe puisque tu as mis en jeu celui qui, de tes fils, est unique. Du coup, fut enfin visible à Abraham le bélier dont les « cornes » venaient de s'emmêler au « buisson ».

(GENÈSE 23, 10-16)


Ra'hel arrivait avec le troupeau de son père. Elle était bergère. Dès que Jacob vit la fille et le troupeau de son oncle maternel, Lavan, pour abreuver les ovins, il roula le rocher qui recouvrait le puits. Il donna un baiser à Ra'hel. Il sanglota. Il se présenta à elle comme son parent, fils de Rivka. Ra'hel courut raconter sa rencontre à son père qui vint aussitôt embrasser et baiser Jacob...

 … Léa était l'aînée de Lavan, Ra'hel sa cadette. Ra'hel était belle. Léa souffrait des yeux. Jacob s'éprit de Ra'hel et proposa à son père : afin que tu me donnes Ra'hel ta cadette, je travaillerai sept ans à ton service. - Pourquoi pas ? Reste donc avec moi. Ainsi fit Jacob et tel était son amour que ces sept années d'attente passèrent d'une traite. A leur terme, il demanda Ra'hel à Lavan son père ; lequel convia tous ses voisins pour un banquet. La nuit venue, il conduisit Léa à la couche de Jacob - Zilpa, de ce moment fut, par décision de Lavan, servante attachée à Léa -. Au matin, Jacob découvre qui est sa compagne. Il proteste auprès de Lavan : - Pourquoi me lèses-tu ? Pourquoi me trompes-tu ? - Il n'est pas coutume - répondit Lavan - de marier la cadette avant l'aînée. Consomme ce premier mariage avec celle-ci durant ces sept jours, après quoi, je te donnerai celle-là en salaire des sept autres années pendant lesquelles tu me serviras.

(GENÈSE 29, 9-27)


Poussé par la crainte, Lot, accompagné de ses deux filles, quitta Tsoar et vécut dans les grottes de la montagne. L'aînée fit à la cadette cette proposition : - puisqu'il n'existe plus, sur terre, d'homme pour nous féconder et que notre père est un vieil homme, il ne nous reste plus qu'à l'enivrer pour que, pris de vin, il nous donne une postérité. Ainsi fit-elle cette nuit-là. Le lendemain, Lot était parfaitement inconscient de ce qui s'était produit. Sa cadette, sur son incitation, l'imita et cette fois encore Lot n'en sut rien. Il en résulta que l'une et l'autre de ses filles attendirent un enfant de leur père. A la naissance de son fils, l'aînée lui donna le nom de Mo-Av [18] (de-père). C'est l'ancêtre des Moabites. L'ancêtre des Amonites, c'est Ben-A'my (fils-de-mon-peuple), du nom que la cadette, quant à elle, donna à son fils.

(GENÈSE 19,30-38)


(Nohémie dit à Ruth :) retourne vers ton peuple, retourne vers ton Dieu comme ta belle-sœur. N'insiste pas - répondit Ruth - pour que je me détourne de toi et que je te quitte. Tes chemins seront mes chemins et là où tu reposeras, là je serai. Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. Où sera ta mort, là sera la mienne, nous serons enterrées ensemble et que, de son côté, le Tétragramme insiste à mon endroit car seule la mort aurait pouvoir de nous séparer.

(RUTH 1, 15-18)



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le vendredi 18 novembre 2011 11:02
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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