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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Jean Zacklad, LES DEUX MODÈLES DE LA RELIGION.(1988)
Quatrième de couverture
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Jean Zacklad, LES DEUX MODÈLES DE LA RELIGION. Paris: Éditions Bibliophane, 1988, 135 pp. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec. [Autorisation formelle accordée par le fils de l’auteur, Manuel Zacklad, professeur titulaire de la Chaire Expressions et cultures au Travail du CNAM, le 2 décembre 2010, de diffuser toutes les publications de son père dans Les Classiques des sciences sociales.]
Quatrième de couverture
À considérer la religion dans le cadre de la cité antique puis en ses formes ultérieures, deux orientations se proposent, de souligner la continuité - progrès, approfondissement ou déperdition d'authenticité - ou de marquer l'opposition. Le malaise qui hypothèque la "philosophie de la religion" ou les "sciences religieuses" pour définir leur objet tient, pour une large part, à la disparité entre ces deux modèles de la religion qui ni ne concourent ni ne se contredisent. L'hypothèse ici avancée est que, en retrait sur l'histoire, une "Forme" devrait se dessiner, ni factuelle, ni idéelle, si l'on interrogeait le basculement de l'une à l'autre. Le relief est comme la "Forme" qui résoud la difficulté de la comparaison des images de la vision binoculaire ! Avec quel "relief" la religion apparaîtrait-elle si elle était déchiffrée à partir d'une telle "Forme" invariante : ni perpétuité des "catégories de l'Esprit humain", ni immuabilité de la 'condition humaine" ? Des indications sur cette "Forme" se transmirent-elles au fin fond des ghettos et des mellahs ? Chacun choisira d'en admettre ou d'en exclure l'hypothèse cependant que l'expérience - qui induisit cette étude - attesta que l'obstacle à cette transmission à des milieux variés, des plus aux moins traditionnels, n'était autre que les idées préconçues que l'on nourrit sur la religion. Idées préconçues également sur la signification d'un fait juif qui se réclame d'une continuité de plus de trois millénaires tant dans le cadre de la cité antique que dans l'ère ultérieure. Qu'en est-il de sa coexistence avec les autres modalités du fait anthropique ? Comment envisager que, suite à des coexistences empreintes d'un extrême déplaisir - ou de bienveillance indifférenciée - des coexistences d'extrême jubilation s'instaurent ? L'enjeu du raccord entre les deux modèles est notre filiation, est notre ancrage dans les antiques certitudes. Pourquoi notre aventure bi-millénaire n'est-elle pas uniquement l'embardée du bateau ivre ?
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 10 novembre 20115:16
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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