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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Sociologie postclassique ou déclin de la sociologie ?” (2000)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Michel Wieviorka, “Sociologie postclassique ou déclin de la sociologie ?” Un article publié dans les Cahiers internationaux de sociologie, vol. 108, janvier-juin 2000, pp. 5-35. Paris: Les Presses universitaires de France. [Autorisation accordée par l'auteur le 21 février 2008 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

La sociologie classique est derrière nous, et son apogée date certainement des années cinquante, au moment du fonctionnalisme triomphant. Ambitieuse tentative pour articuler les pensées des auteurs classiques de la discipline, à commencer par Max Weber, Émile Durkheim, Vilfredo Pareto, ainsi que l'économiste Alfred Marshall, l'orgueilleux dispositif théorique élaboré par Talcott Parsons dès la fin des années trente, avec The Structure of Social Action, a constitué en effet le maximum d'intégration qu'ait jamais connu la sociologie. Sa thèse de la convergence a fait de lui le théoricien de l'unité intellectuelle des grands courants de la pensée sociale avant lui, l'incarnation d'une synthèse dont ses prédécesseurs ne pouvaient pas avoir conscience. Mais cette oeuvre s'est révélée être une sorte de statue de géant aux pieds d'argile et, dès les années soixante, eue a été mise à mal, du dehors de la sociologie par les mouvements sociaux qui venaient la critiquer aux États-Unis mêmes, et d'une certaine façon en démentir la validité, et du dedans, par la montée en puissance de courants qui, en renouvelant les approches de la discipline, ont aussi traduit la décomposition et donc l'échec de la synthèse parsonienne. 

Concevoir le moment parsonien comme l'apogée de la sociologie classique, c'est donc d'abord suggérer que depuis le milieu du XXe siècle, une crise de plus en plus profonde a affecté cette discipline, encourageant des tendances centrifuges et allant dans le sens de son éclatement. Mais c'est aussi introduire une interrogation fondamentale sur l'avenir de la sociologie. Celle-ci est-elle condamnée à se déstructurer jusqu'à perdre toute importance dans la vie intellectuelle ? N'est-elle pas plutôt au milieu du gué, appelée à se transformer, à opérer une mutation pour entrer dans une ère postclassique lui assurant une place respectable dans la réflexion et la pensée sociale ? La perspective d'un long dégagement, d'un aggiornamento, qui est loin d'être achevé, implique-t-elle l'abandon pur et simple des grands paradigmes de notre discipline, n'appelle-t-elle pas, au contraire, qu'on réfléchisse aussi aux continuités qui pourraient rendre légitime et souhaitable de maintenir l'usage du mot « sociologie » ?



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 28 mai 2008 20:33
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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