Michel Verdon, Contre la culture. Fondement d'une anthropologie sociale opérationnelle

Contre la culture. Fondement d'une anthropologie sociale opérationnelle (1991)
Présentation du livre

Une édition électronique réalisée à partir du livre de M. Michel Verdon, Contre la culture. Fondement d'une anthropologie sociale opérationnelle. Suisse : Gordon et Breach Science Publishers SA., 1991. Paris: Les Éditions des archives contemporaines, 1991, 371 pp. Collection : Ordres sociaux. [M. Verdon nous a donné, le 5 février 2006, sa permission de diffuser, en texte intégral, ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.] Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, ouvrière, Chomedey, Ville Laval, Québec.

Présentation du livre
(Quatrième de couverture)

L'anthropologie première, celle de Maine ou de Morgan, se voulait un discours sur la variabilité sociale, cherchant derrière Celle-ci des régularités qu'expliquerait une théorie ; on découvrait ainsi l'évolutionnisme, le fonctionnalisme structuraliste, le structuralisme et tous les autres “ismes” qui suivirent. En bout de route, ces “théories” ne sont pas supplantées mais additionnées. Cette faillite d'une anthropologie comparatiste positiviste est attribuée par les nouveaux gourous à la nature même de l'“objet anthropologique”, l'être humain.

Dans cet ouvrage, Michel Verdon rejette cette explication défaitiste. En déplaçant le regard critique du plan des théories à celui de la “cosmologie” qui les sous-tend, l'auteur renverse les positions traditionnelles. Selon oui, c'est cette cosmologie implicite qui entrave toute rigueur conceptuelle dans l'étude de l'organisation sociale car elle définit les groupes de manière à les rendre ontologiquement variables. À partir de ce constat, l'auteur élabore un nouveau langage qu'il dénomme opérationnel, permettant des comparaisons rigoureuses qui débouchent sur des théories réfutables et rectifiables. L'auteur utilise ce langage pour traduire les ethnographies des Nuer, des Tallensi et des Tiv et tire des conclusions étonnantes tant pour notre compréhension de ces sociétés et de l'organisation sociale en général, que pour l'étude comparative de cette dernière.