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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La question nationale: où en est la pensée marxiste? ” (1980)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Robert Vandycke, “ La question nationale: où en est la pensée marxiste? ”. Un article publié dans la revue Recherches sociographiques, vol. 21, no 1-2, janvier-août 1980, pp. 97-129. Québec : Les Presses de l'Université Laval. [L’auteur nous a autorisé, le 14 avril 2004, à diffuser la totalité de ses publications: articles et livres]
Introduction

Passant en revue la littérature québécoise d'inspiration marxiste qui s'est attaquée à la question nationale, l'auteur expose d'abord la racine théorique des divergences entre les thèses proposées. Ces divergences sont mises en évidence par la manière dont les auteurs recensés ont traité certains thèmes essentiels de cette question: le statut théorique de la nation, le rapport entre classes sociales et question nationale, les intérêts de classe du Parti québécois. L'auteur tente enfin d'élargir le débat au problème d'un modèle de développement pour la société québécoise.


Les quelque deux ou trois dernières années ont vu les intellectuels québécois s'attaquer en grand nombre à la question nationale, et plusieurs ont cherché à lui appliquer une grille d'analyse d'inspiration marxiste. Soulignons au départ la diversité des thèses auxquelles souscrivent des chercheurs se réclamant pourtant d'une même source d'inspiration et émanant pour la plupart d'une même institution: l'Université du Québec. On peut chercher les causes de ces divergences tant dans l'état actuel de la pensée marxiste que dans la difficulté d'inclure le concept de nation dans une problématique axée sur les classes. Problème évidemment plus considérable pour ceux qui se soucient d'orthodoxie.

Pour beaucoup, préoccupés de stratégie, il faut de toute urgence concilier, d'une part, l'hostilité au parti qui présente un projet articulé de construction d'un État national mais qui n'est pas et ne se définit pas comme l'organisation politique du prolétariat et, d'autre part, le sentiment d'une lutte nécessaire contre «l'oppression nationale». Dès lors se dessine le couloir idéologique à l'intérieur duquel les divergences, et elles sont nombreuses, s'avèrent possibles pour bon nombre de nos auteurs: la souveraineté nationale n'est significative ou désirable que si elle est socialiste sur le plan interne et anti-impérialiste sur le plan externe, les deux étant d'ailleurs indissociables. Et qui d'autre que le prolétariat peut assumer la direction de ce procès de libération nationale?

Cette tendance à subordonner la revendication d'un État national à l'édification d'un régime socialiste, ou même, à la limite, à envisager l'égalité des nations du Canada sans affirmer la nécessité d'un État québécois souverain renvoie à une double constante de la littérature: le primat théorique attaché au conflit de classes par rapport à tout autre; le postulat d'une relation étroite, et parfois même instrumentale, entre l'État et la classe dominante. Un État québécois? Peut-être concèdent nos auteurs; mais l'État de quelle classe?

Retour au texte de l'auteur: Robert Vandycke, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le Dimanche 31 octobre 2004 14:19
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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