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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La recherche sociale en France: les enjeux, les moyens, la valorisation.
Rapport d’une mission d’étude et de coopération en France, 14 au 26 mars 1988
. (1989)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Marc-Adélard Tremblay, Jean-Claude Boivert et Gilles Picard, La recherche sociale en France: les enjeux, les moyens, la valorisation. Rapport d’une mission d’étude et de coopération en France, 14 au 26 mars 1988. Québec: Conseil québécois de la recherche sociale, Gouvernement du Québec, février 1989, 132 pp. + appendices 1 (18 pp.), 2 (32 pp.), 3 (14 pp.) et 4 (14 pp). [M Marc-Adélard Tremblay, anthropologue, retraité de l’enseignement de l’Université Laval, nous a accordé le 4 janvier 2004 son autorisation de diffuser électroniquement toutes ses oeuvres.]


[10]

La recherche sociale en France:
les enjeux, les moyens, la valorisation.
Rapport d’une mission d’étude et de coopération en France,
14 au 26 mars 1988.

INTRODUCTION


1.  Les objectifs de la Mission
2.  La préparation de la Mission
3.  Le programme de rencontres de la Mission
4.  Les remerciements des membres de la Mission
5.  Le contenu du rapport de la Mission


1. Les objectifs de la Mission

La Mission d'étude et de coopération du Conseil québécois de la recherche sociale en France, du 14 au 26 mars 1988, est gouvernementale, sous la direction du président du Conseil. Elle est officielle, dans la mesure où elle a reçu un mandat particulier, et elle est représentative des principaux partenaires du Conseil, à savoir : le ministère de la Santé et des Services sociaux (monsieur Gilles Picard, chef du Service de coordination de la recherche), les milieux d'intervention (monsieur Jean-Claude Boisvert, directeur général du Conseil québécois pour l'enfance et la jeunesse) et les milieux universitaires (monsieur Marc-Adélard Tremblay, professeur d'anthropologie à l'Université Laval et président du Conseil). La Mission a comme mandat d'étude et de coopération la recherche sociale. Celle-ci doit être examinée sous l'angle de son objet spécifique, de ses principales thématiques, de ses méthodologies d'observation et d'analyse, de ses besoins en ressources humaines et financières, de ses moyens d'encadrement, de soutien et de diffusion, de ses rapports aux pratiques et interventions dans les milieux professionnels, de ses rapports au pouvoir et des enjeux socio-politiques qui la confrontent. Ce mandat est suffisamment large pour permettre aux membres de la Mission de se familiariser avec les diverses expressions de la recherche sociale en France et d'explorer des avenues susceptibles d'apporter des éclairages novateurs. Cela ne signifiait pas nécessairement qu'il fallait à tout prix couvrir tous les aspects mentionnés avec la même intensité. Au contraire, la Mission voulait y trouver la flexibilité nécessaire pour se rendre capable de profiter le mieux possible de l'expérience et de l'expertise des interlocuteurs français.

Les objectifs fixés au départ se rapportaient à quatre cibles précises : comprendre la réalité française de la recherche sociale dans son étonnante complexité ; expliciter et mieux faire comprendre les contextes de l'émergence et de la production de la recherche sociale au Québec ; comparer la planification, la gestion, la production et l'utilisation de la recherche sociale en France et au Québec avec l'intention d'y repérer les éléments d'enrichissement comme les embûches à éviter ; et susciter des activités [11] de coopération. Les objectifs de la première Mission officielle du Conseil québécois de la recherche sociale en France ont été réalisés d'une manière éclatante, compte tenu des circonstances dans lesquelles elle s'est dérou1ée.


2. La préparation de la Mission

Cette Mission est le résultat d'efforts conjugués qui se sont échelonnés sur quelques années en vue d'en assurer le sérieux et le succès. Madame Marie-Andrée Bertrand, qui a assumé la présidence du Conseil québécois de la recherche sociale depuis sa fondation, en 1979, avait entrepris des démarches d'information auprès de la Mission interministérielle de recherche et d'expérimentation (MIRE), du ministère des Affaires sociales, dans le but d'explorer avec les autorités compétentes les possibilités d'une visite du Conseil québécois de la recherche sociale en France. Des contacts renouvelés avec la MIRE et d'autres organismes assumant des responsabilités en "recherche sur le social" furent amorcés à l'automne de 1987 par le secrétaire du Conseil, au moment où cette Mission devenait réalisable dans un proche avenir, dans le but de solliciter des propositions et des suggestions quant aux institutions, aux organismes et aux personnes susceptibles d'être des interlocuteurs pertinents pour l'accomplissement des objectifs projetés. En tout, une quinzaine de réponses furent obtenues qui contenaient des invitations d'accueil et des suggestions concrètes sur les organismes et les personnes à consulter. Le projet fut dès lors pris en charge par le Service de la coopération internationale, du ministère de la Santé et des Services sociaux, lequel, avec l'aide du ministère des Relations internationales, du Consulat général de France à Québec, de la Délégation générale du Québec à Paris (monsieur Jean-Marc Nicole), a bâti un programme de visite et de travail pour le séjour de la mission là-bas. Il fut entendu entre les membres de la Mission que chacun aurait une tâche bien précise dans l'accomplissement de son mandat, tant par rapport à la présentation de la Mission et de son objet que par rapport aux rencontres, à la rédaction de comptes rendus et à la production du rapport final. Par exemple, Marc-Adélard Tremblay aurait la responsabilité [12] d'expliquer la nature du Conseil québécois de la recherche sociale, de préciser les objectifs de la Mission, de présenter chacun des membres dans leurs fonctions professionnelles et d'exposer succinctement les attentes particulières vis-à-vis les institutions ou personnes visitées. Messieurs Boisvert et Picard auraient la responsabilité de prendre des notes durant l'entretien et de rédiger les comptes rendus. Ces derniers devaient couvrir les principaux sujets abordés selon un schéma qui sera présenté plus loin. L'importance du compte rendu variera en fonction de la pertinence des données recueillies, celle-ci étant appréciée à la lumière des objectifs poursuivis.


3. Le programme de rencontres
de la Mission

Ce programme de visites et de rencontres fut confectionné à partir de nos besoins mais en tenant compte de la disponibilité des interlocuteurs. Certains désirs n'ont pu être comblés suite à diverses impossibilités. La Mission n'a pu accepter toutes les invitations reçues en raison de son programme de visites. De l'avis de monsieur Jean-Marc Nicole, tous les interlocuteurs français, lorsque la chose fut possible, ont accepté avec empressement le projet de visite et se sont engagés à respecter les horaires établis. Ceux-ci ont été agencés en fonction des contraintes propres aux institutions et personnes visitées ainsi que de leur localisation. Les membres de la Mission ont aussi établi, au préalable, certains objectifs ; par exemple, leur désir de participer aux Journées de la santé mentale organisées par la MIRE. Le programme détaillé des rencontres apparaît à l'Appendice 1.

Dans le but de mieux encadrer les rencontres, les membres de la Mission avaient établi avant leur départ un modèle général d'entretien. Ils énonçaient les principaux champs à explorer dans le but de guider la démarche d'entrevue, de systématiser les informations recueillies et de rendre possible les comparaisons interinstitutionnelles. Il s'agissait de couvrir les différents champs d'exploration tout en allouant à l'interlocuteur la possibilité de les développer selon ses préférences dans l'ordre qu'il [13] souhaitait. Ce schéma d'entretien est présenté ci-après dans sa version originale. Il fut modifié, selon les circonstances de personnes et de lieux, pour tenir compte des activités particulières des institutions ou personnes visitées.

Modèle général d'entretien

1. La nature de l'organisme : son historique, ses objectifs, son rattachement institutionnel (le degré d'autonomie), le mode de financement, les programmes en cours (leur importance relative), les structures de recherche ou d'intervention, selon le cas, les grandes thématiques de recherche (ou les clientèles-cibles pour les divers programmes), le personnel professionnel, technique, administratif, l'évaluation des programmes de recherche ou d'intervention (type d'évaluation et critères de mesure).

2. Les modes d'organisation et de fonctionnement de l'organisme.

3. Les modes d'utilisation des résultats des travaux : dans les travaux de recherche, examiner ce qui se rapporte au transfert des connaissances ; dans l'intervention sur des clientèles, examiner les expériences particulières qu'elles suscitent ou encore leur applicabilité à d'autres groupes spécialisés du même genre ou à d'autres clientèles-cibles.

4. Toutes publications, éléments documentaires, dossiers particuliers (nature, diffusion, accessibilité, utilité, etc.).

5. La politique de recherche ou d'intervention et le plan de développement. Le mode de coordination de la recherche ou des interventions.

6. Les thématiques de recherche particulières d'intérêt pour le Conseil.

7. Les programmes de recherche d'intérêt pour le Conseil.

8. La possibilité de collaboration (à court, moyen ou long terme) selon la grille préparée à cet effet par le Secrétariat du Conseil.

9. Tout développement ou commentaire de nature à fournir des éclairages sur la recherche sociale en France.


[14]


4. Les remerciements des membres
de la Mission

Les membres de la Mission veulent exprimer leur gratitude et leurs remerciements aux autorités du ministère de la Santé et des Services sociaux qui ont autorisé cette Mission et qui l'ont financé en totalité. Ils sont également reconnaissants à tous ceux qui de près ou de loin ont oeuvré à l'organisation matérielle comme à la planification des rencontres, avant le départ comme durant leur séjour en France, en particulier madame Gravel et monsieur Nicole. Ils furent tous deux d'un dévouement exemplaire et d'une grande disponibilité pour assurer le succès de la Mission. Comment exprimer cette reconnaissance avec l'emphase et l'intensité nécessaires envers les institutions, les organismes et les personnes qui ont accueilli la Mission avec tant de chaleur et d'hospitalité et qui n'ont pas hésité à répondre à toutes les interrogations, dans certains cas malgré des horaires de travail chargés, et à fournir les documents nécessaires à une meilleure compréhension de leurs activités. Les membres de la Mission les prient d'accepter leur témoignage d'estime et leurs plus vifs sentiments de gratitude. Ils sont, en grande partie, les artisans de ce rapport bien que les membres de la Mission assument entièrement la responsabilité des déformations qu'ils ont pu introduire dans leurs propos et considérations. Enfin, ils veulent témoigner à monsieur Gilbert, le dévoué secrétaire du Conseil, leur vive appréciation pour l'appui qu'il leur a si spontanément accordé à chaque fois qu'ils ont sollicité son aide. Il s'est assuré les collaborations nécessaires pour que ce rapport soit soumis à nos mandants et rendu public dans des délais malgré tout raisonnables. Qu'ils soient tous et chacun remerciés pour leur collaboration.


5. Le contenu du rapport
de la Mission

Le rapport de la Mission se présente en cinq chapitres, dont les trois premiers sont approximativement d'égale longueur. Sont esquissés, en premier lieu, l'historique de l'émergence et de l'évolution de la recherche sociale en France. Suit, une étude sommaire des principaux organismes de financement de la recherche en France dans leurs structures et modalités de fonctionnement. [15] La section suivante est consacrée à quelques producteurs et organes de production de la recherche sociale qui sont apparus particulièrement pertinents pour le Québec. Viennent, par après, dans cet ordre, deux sections de moindre importance (en ce qui a trait à leur développement ici) mais qui fournissent quand même les différents modes de production de la recherche sociale (les dispositifs et les incitatifs) et les principales thématiques de la recherche sociale selon les institutions et personnes qui les favorisent. Une conclusion, dans un premier temps, pose un diagnostic de la "recherche sur le social" en France et identifie les acquis comme les enseignements qui se dégagent d'une telle mission. Finalement quatre appendices constituent des documents d'appoint à ce rapport : I) le programme des rencontres ; II) la documentation ; III) une conférence de monsieur Michel Chauvière intitulée La recherche sociale en France et présentée à l'occasion de la séance annuelle d'orientation du Conseil au mois d'août 1988 et IV) l'appel d'offres de 1a MIRE du 17 mars 1986. Un second volume contient les rapports de visite.



Retour au texte de l'auteur: Marc-Adélard Tremblay, anthropologue, retraité de l'Université Laval Dernière mise à jour de cette page le samedi 22 octobre 2011 11:02
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cegep de Chicoutimi.
 



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