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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Chômage, flexibilité et précarité d’emploi: aspects sociaux”. (1994)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Mme Diane-Gabrielle Tremblay, “L'État et l'avenir de l'emploi”. Un article publié dans la revue Possibles, Montréal, vol. 18, no 3, été 1994, pp. 26-51. [Autorisation formelle de l’auteure de diffuser toutes ses publications accordée le 10 août 2004.] [Autorisation accordée par l'auteure le 11 août 2004 de diffuser cet article et plusieurs autres]

Introduction

Ce texte traite du rôle de l'État en regard de l'emploi [1] et souligne surtout le fait que les gouvernements québécois et canadien ont généralement négligé ce rôle. De manière générale, on peut considérer qu'il existe deux grandes visions de l'État en regard de l'emploi comme en d'autres domaines d'intervention : l'État architecte, ou keynésien, qui intervient activement pour orienter ou soutenir l'activité économique, et l'État- « magicien », qui se contente de laisser-faire, espérant que des actions minimales, dispersées ici et là, permettront d'améliorer le « climat » économique et que cela suffira pour corriger les problèmes de chômage que nous connaissons. Le dernier budget fédéral du 22 février 1994 se situe tout à fait dans la lignée de cette deuxième attitude. On réduit les coûts de l'assurance-chômage et l'on espère que cette réduction de coûts suffira pour que les entreprises embauchent. On s'inspire ici de la théorie orthodoxe en économie, soit la vision néo-classique de l'économie. Or, selon la vision keynésienne ce n'est nos une baisse des coûts qui peut permettre une relance de l'économie et de l'emploi; c'est plutôt une amélioration de l'emploi qui est nécessaire pour relancer la consommation, donc la demande pour les entreprises, puisque ce n'est qu'en présence d'une telle demande que les entreprises recommenceront à embaucher. [2]

De ce fait, nous considérons que l'attitude actuelle de l'État, soit de contribuer à réduire les coûts et d'inviter les entreprises à embaucher à partir de cette seule intervention, est insuffisante en regard des problèmes de chômage chronique que connaissent le Québec et le Canada. Dans les pages qui suivent, nous commencerons donc par présenter la situation actuelle de l'emploi, et surtout l'état de chômage chronique que nous connaissons, en précisant les causes de ce fait. Puis, dans une deuxième partie, nous nous interrogeons sur les solutions présentées à ce problème chronique du développement de l'emploi pour l'avenir du Québec, en traitant notamment des thèmes de la compétitivité et de la relance de notre économie.


[1]     L'auteure tient à remercier ici la Télé-université de l'Université du Québec, tout comme le Fonds FCAR, deux organismes lui ayant fourni des fonds de recherche qui ont permis des recherches spécifiques sur l'emploi et les politiques de loi en Suède et au Canada ; bien qu'il ne soit pas explicitement ou exclusivement fait référence à ces recherches ici, celles-ci sont néanmoins à la base de la réflexion présentée dans ces pages.

[2]     Pour plus de détails sur ces théories, voir Diane-Gabrielle Tremblay, Économie du travail. Les réalités et les approches théoriques, Montréal, Éditions Saint-Martin et Télé-Université, 1990, 544 p.


Revenir au texte de l'auteure: Diane-Gabrielle Tremblay, économiste, Télé-Université Dernière mise à jour de cette page le mardi 13 février 2007 11:15
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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