Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
Quatrième de couverture
Les moins nantis représentent entre 15 et 20 p. cent de la population. Trois problèmes les affligent de façon particulière : l'invisibilité de leur pauvreté, la banalisation de leur condition, et puis, l'aversion des fonctionnaires.
Le Comité des 12, depuis une douzaine d'années, exerce continuellement des pressions sur le gouvernement en vue de rendre le régime d'assistance publique plus apte à soulager la souffrance humaine. Il communique aux ministres et aux fonctionnaires, de façon résolue et systématique, les circonstances individuelles propres à chaque situation portée à son attention. Il leur propose aussi des pistes de solutions.
C'est par l'élaboration de plaidoiries et la rédaction de lettres percutantes qu'il accomplit son travail de défense sociale. De nombreux exemples de lettres sont fournis dans ce livre.
Les défenseurs croient en la vertu d’une lettre, si modeste soit-elle, parce qu’elle peut toucher la tête et le coeur et conduire à la victoire. La moindre idée, transmise et retransmise continuellement, avec tact, persistance et insistance, représente une force en soi et finit par avoir un effet de persuasion sur le gouvernement. Cette technique permet aux moins nantis de participer et de faire des choix en ce qui concerne à la fois le contenu et les destinataires de leur correspondance. Elle permet aussi de démocratiser le savoir.
Plutôt que de s’en remettre aux défenseurs à titre d’experts, les moins nantis les voient comme des gens qui leur fournissent une aide sur le plan technique. Il n’y a pas de relation où l’un est subordonné à l’autre, mais seulement deux personnes qui se rencontrent dans un désir de résoudre des problèmes qui causent des injustices.
|