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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Réflexions anthropologiques à propos d’un «3e sexe social» chez les Inuit (2006)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Bernard Saladin d’Anglure [Anthropologue, Université Laval], “Réflexions anthropologiques à propos d’un «3e sexe social» chez les Inuit”. Un article publié dans la revue Conjonctures, no 41-42, hiver-printemps 2006, pp. 177-205. Numéro intitulé: “Drôle de genre”.

Introduction

Au cours des cinquante dernières années, le Québec a connu de grands bouleversements sociaux, comme ce fut aussi le cas partout en Occident. L’un des plus importants concerne les rapports sociaux de sexe ou de genre, et la conception de l’identité sexuelle qui les sous-tend. Divers mouvements sociaux et courants intellectuels se sont exprimés dans ce domaine et se sont efforcés d’orienter, de façon parfois contradictoire, les politiques gouvernementales et les recherches en sciences sociales. C’est mon expérience, faite de découvertes, mais aussi de tribulations en explorant ce domaine, que je voudrais partager avec les lecteurs en m’appuyant sur mon histoire de vie au Québec, comme étudiant de la culture inuit [1] d’abord (1955-1956 et 1960-1962), à la fin de l’ère Duplessis et au début de la révolution tranquille, puis comme chercheur (en mission du CNRS de 1965 à 1971), et enfin comme professeur d’anthropologie à l’Université Laval (depuis 1972). Mes recherches sur les Inuit m’ont fait parcourir tout le Nunavik et une grande partie du Nunavut, puis m’ont conduit en Sibérie nord-orientale et en Amazonie péruvienne, pour vérifier l’hypothèse qu’il existait un rapport entre le chevauchement de la frontière des sexes/genres et la médiation chamanique.


[1] Le terme inuit est une forme plurielle du masculin Inuk. Écrit ici avec un « i » minuscule, il exprime le génitif pluriel et signifie donc ‘des Inuit’ (ex. : la culture des Inuit). Écrit plus loin avec un « I » majuscule, il exprime le nominatif pluriel et signifie donc ‘les Inuit’. L’Office de la langue française du Québec a longtemps suivi cette règle, en consultation avec les linguistes spécialistes de la langue inuit et les chercheurs parlant cette langue. Nous ne comprenons pas pourquoi elle a récemment modifié sa position, sans consulter ces experts. Notre position est partagée par les spécialistes du CIERA (Centre Interuniversitaire d’Études et de Recherches Autochtones de Laval), par ceux de l’INALCO (Institut National des Langues et Cultures Orientales de Paris et, semble-t-il, aussi par la Commission Scolaire Kativik, responsable de l’éducation au Nunavik. Les Inuit du Nunavik qui, dans plus de 60% des cas choisissent le français à l’école, s’offusquent des choix de l’Office de la langue française : Inuits, inuite, Inuites, etc.


Retour au texte de l'auteur: Bernard Saladin d'Anglure, anthropologue, Université Laval Dernière mise à jour de cette page le vendredi 29 juin 2007 9:55
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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