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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Nouveaux modèles de production, nouvelles formes d'entreprise et nouvelles valeurs” (1992)
Introduction


Une édition numérique réalisée à partir de l’article de Céline Saint-Pierre, “ Nouveaux modèles de production, nouvelles formes d'entreprise et nouvelles valeurs ”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Daniel Mercure, La culture en mouvement. Nouvelles valeurs et organisations, (pages 137 à 150). Collection « Sociétés et mutations ». Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1992, 314 pages. [Autorisation accordée par Mme Saint-Pierre le 14 juillet 2003].

Introduction (1)

Dans les sociétés industrielles développées, I'entreprise apparaît de plus en plus comme un acteur social de premier plan, un acteur que l'on sollicite, mais aussi un acteur qui se met de l'avant. L'entreprise dans cette nouvelle forme en émergence devient presque une « affaire » de société. Elle est davantage interpellée en tant qu'institution productrice de valeurs et de référents identitaires, exerçant des fonctions spécifiques de régulation économique et sociale orientées par des paramètres éthiques explicites et non explicites. Elle demeure le lieu central et incontournable de la reproduction de la vie matérielle, de l'innovation technologique et sociale, tout en demeurant l'outil prioritaire du développement économique.

Dans cette analyse, nous nous proposons d'examiner les relations entre les modèles industriels, les formes d'entreprise et la production de valeurs. En ce sens, I'entreprise est envisagée comme espace d'organisation du travail de production de biens et de services, de gestion d'un ensemble de ressources humaines et techniques, puis comme structure de décision et enfin, comme acteur social dans la société globale. Nous intéresse tout particulièrement la place qu'occupe la « responsabilisation » comme nouvelle valeur et comme référent de légitimation dans l'orientation de l'agir des acteurs (2).

Notre argumentation se déroulera donc en trois temps. Dans un premier temps, nous ferons état de certaines des caractéristiques des transformations du modèle de production de l'entreprise et de ses rapports avec l'environnement externe. Ces changements nous intéressent par leurs répercussions sur la place et le rôle des ressources humaines dans l'entreprise. Dans un deuxième temps, notre réflexion sur les mutations récentes de l'entreprise nous conduira à examiner l'hypothèse du passage d'une éthique du travail, dominante dans les sociétés industrielles, à une éthique de l'entreprise, référent devenu significatif dans les sociétés dites de l'information. Le troisième moment de notre réflexion portera sur la responsabilité sociale de l'entreprise dans la société globale.

Notes:

(1) Ce texte reprend en partie l'argumentation de ma communication présentée au Symposium international sur la techno-éthique et la responsabilité en design, qui s'est déroulé à l'Université de Montréal du 8 au 11 mai 1991.

(2) Voir l'argumentation que j'ai développée sur cette notion dans mon texte « Après la crise de l'engagement, la responsabilisation sociale » ( 1987).

Retour au texte de l'auteur: Céline Saint-Pierre, sociologue Dernière mise à jour de cette page le samedi 3 février 2007 13:07
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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