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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Rome, démocratie impossible ? Les acteurs du pouvoir dans la cité romaine. (1981)
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Norbert Rouland, Rome, démocratie impossible ? Les acteurs du pouvoir dans la cité romaine. Le Paradou: Éditions Actes Sud, 1981, 360 pp. Une édition numérique en préparation par Marcelle Bergeron, professeure retraitée de l'enseignement à l'École polyvalente Dominique-Racine de Chicoutimi. [Autorisation accordée par l'auteur le 14 janvier 2011 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[p. 7]

Avant-propos

QUELLE HISTOIRE ?

"L'objet propre de l'histoire est premièrement de connaître les discours véritables, dans leur teneur réelle, secondement de se demander pour quelle cause a échoué ou réussi ce qui a été dit ou ce qui a été fait, puisque la narration brute des événements est quelque chose de séduisant, mais d'inutile, et le commerce de l'histoire ne devient fructueux que si l'on y joint l'étude des causes ; car les cas analogues transposés dans le temps présent procurent des données et des anticipations qui permettent de prévoir l'avenir et, tantôt de prendre des précautions, tantôt, en se réglant sur le passé, de faire face aux suites avec plus d'assurance ; mais si l'on néglige les discours véritables et leurs causes et qu'on y substitue des argumentations mensongères et des amplifications oratoires, on supprime l'objet de l'histoire..."
POLYBE, Histoire, XII, 25 b, 1-4
(Second siècle avant Jésus-Christ)


L'Histoire est en crise, l'Histoire se meurt, l'Histoire est-elle morte ? Aujourd'hui plus encore qu'hier le fossé se creuse entre l'histoire enseignée, et celle que l'on lit. Si la première semble aller de rémissions en diagnostics fatals dont la malveillance n'est pas toujours absente, la seconde, heureusement, se porte bien. Ce décalage entre le savoir officiel et la quête du public me paraît être un des signes les plus encourageants à persévérer dans le métier d'historien. Quel regard celui-ci porte-t-il sur le passé, mais aussi sur le monde qui l'entoure ?

Demandons-nous tout d'abord si nous avons encore besoin de ce regard. En fait, la vraie question n'est pas "à quoi sert l'Histoire ?", mais plutôt : "qu'est-ce qui est utile ?". Suppo-[p. 8] sons que ce soient uniquement les sciences qui touchent à la maîtrise des phénomènes physiques, à la production des richesses et à leur multiplication. Je crois bien me souvenir que jusqu'à une date récente nous vivions dans une société dite de consommation. Celle-ci devait délivrer l'homme du fardeau millénaire dont l'avaient chargé la soumission ignorante à des dieux lointains plus souvent menaçants que salvateurs, et les rigueurs d'économies de pénurie. Mais alors pourquoi parle-t-on (le thème est antérieur à la crise de l'énergie) de crise des valeurs, d'angoisse du monde moderne, d'incommunicabilité, etc. ? Répondre "c'est le monde moderne" est une absurdité. La modernité ne signifie rien en soi : elle peut engendrer une société heureuse ou conflictuelle. Tout dépend des choix politiques et humains : la machine et la technique n'ont pas de finalité morale propre, elles ne fonctionnent que dans le sens qu'on leur assigne. Or ces choix humains, aucune mathématique ne nous dispensera de l'effort de réflexion sur nous-mêmes qui nous porte à les formuler. Que faisons-nous, pourquoi le faisons-nous, pourrions-nous faire autrement, qui sommes-nous, pouvons-nous donner un sens à notre vie ? Telles sont les véritables questions, auxquelles aucun chiffre de P.N.B. ne contribuera jamais à donner la réponse. Je n'entends pas par là qu'il faille mépriser les activités économiques et revenir à un archaïsme primitif, qui ne serait que la version moderne du thème séculaire du "retour à l'âge d'or". Mais il s'agit de savoir quelle finalité nous leur donnons, en quoi elles peuvent nous servir. Fixer des taux de croissance à l'ambition nationale, c'est prendre les moyens pour la fin. Je ne veux pas dire non plus que l'Histoire fournisse des réponses à tout. Mais elle est un des moyens qui nous sont offerts pour prendre de la hauteur. Se situer.

Apparemment, là sont nos racines. Ce qui ne veut pas dire grand-chose. D'abord parce que la contemplation du passé n'est pas en elle-même gage de progrès. Des racines, oui, mais à condition qu'elles ne nous empêchent pas d'avancer : ne confondons pas l'Histoire et la reconstitution propitiatoire d'un passé conçu comme doux à tous alors qu'il ne fut heureux que pour quelques-uns, ne faisons pas d'elle un musée des consolations. Le passé en lui-même ne justifie rien : c'est la réflexion que nous opérons sur lui qui seule est prometteuse. Par exemple, celle qui porte sur les mouvements de "longue durée", chers à F. Braudel, qui par glissements imperceptibles ou par saccades ont porté les communautés humaines à subir le destin qui est aujourd'hui le leur. Car c'est une singulière erreur que de confondre le passé et le révolu. Avec lucidité Malraux disait : "Ceux qui prétendent ignorer le passé se condamnent à le revivre". Nous savons maintenant que les structures essentielles du psychisme humain sont acquises au cours des six premières années de la vie : toute notre existence se déroule sur les bases de la petite enfance. D'où une inclination à faire retour à l'époque (Ve-1er siècles av. J.-C.) durant laquelle ont été élaborées les substructions des thèmes cardinaux dominant jusqu'ici [p. 9] le concept d’"homme urbain" zoon politikon). Dans ce qu'il est convenu d'appeler la civilisation occidentale, porteuse des valeurs discriminées à cette époque dans le monde gréco-romain, peut-on être assuré qu'une fracture s'est opérée dans le discours issu de ces valeurs ? Et quand ? Hormis la faim, le froid (partout et toujours ?), la souffrance physique – ce qui n'est certes pas peu – de quelles interrogations fondamentales sur son destin et sa condition, la prétendue "révolution industrielle" a-t-elle délivré l'homme ? Les superstitions nouvelles qui se sont substituées à celles du passé l'ont-elles pour l'essentiel changé au point de le rendre inaccessible ou incompréhensible dans ses démarches d'alors ? En fait, nous verrons que sur bien des points, un citoyen de la Rome antique ne raisonnait pas autrement que nous.

Peut-on dire que ses pulsions ont changé ou que seules varient les formes suivant lesquelles elles s'expriment, elles-mêmes tributaires des contingences d'une époque donnée ? La richesse de l'Histoire et l'ampleur des remises en question qu'elle peut susciter résident dans ce paradoxe : elle n'est ni la science d'irréductibles différences, ni l'étude de mornes répétitions.

L'Histoire n'est donc pas vaine, puisqu'elle débouche sur la constatation d'une certaine identité de l'homme. Il existe entre nous et ceux qui nous ont précédés une communauté de destin, de questions, de bonheurs et de peines. Cette solidarité verticale, qui se déploie le long du temps, il faut lui donner sa dimension présente. Celle du respect des différences, non plus érigées en barrières d'où sourdent peurs et haines, mais acceptées et valorisées, de même qu'en musique les accords les plus harmonieux se forment par le chant de notes toutes distinctes et cependant unies. De ces écarts, l'espace et le sexe sont de nos jours encore largement porteurs. Mais aussi le temps. Car l'étude du passé montre souvent le caractère superficiel ou enrichissant de ces différences trop vite jugées irréductibles ou insignifiantes. Elle nous permet donc de mieux comprendre et respecter ceux qui nous entourent.

L'Ethnologie vient ici à la rencontre de l'Histoire, dans cette quête simultanée de la différence et de l'identité. Toutes deux nous apprennent qu'être autre n'est pas forcément être hostile, et que les conflits naissent justement de cette méprise, et de la peur qui en est la base. Toutes deux également nous renvoient nos propres questions. Car on demande d'abord "qui êtes-vous ?", puis on se dit "qui suis-je ?". Pour celui qui est "parti" (que ce soit dans les lointains de l'Histoire ou ceux des sociétés archaïques de notre temps), ce qu'il trouve à son retour n'est plus tout à fait le monde qu'il a quitté. Il le voit d'un autre œil, se pose des questions au sujet de mœurs ou d'institutions qui auparavant lui semblaient "aller de soi" : l'exotique est devenu quotidien. Cette remise en question de soi-même à laquelle aboutit le travail de l'historien et de l'ethnologue peut déboucher sur ce qui n'est plus seulement une vertu de l'esprit, mais une qualité humaine : la tolérance, [p. 10] source d'enrichissement parce qu'à la différence de la permissivité elle n'est pas fondée sur un abandon, mais est un humanisme.

Cet entrecroisement du passé et du présent, le lecteur le constatera souvent dans les lignes qui suivent. Quelques comparaisons pourront même paraître osées et choquer certains historiens. Je persiste cependant à les croire nécessaires, car c'est un des moyens les moins imparfaits dont nous disposions pour effacer les préjugés dont je parlais plus haut. La majorité des Romains ne furent ni consuls, ni généraux, ni empereurs. C'est à la rencontre de cette foule anonyme qui parfois sort de son obscurité que nous devons aller : il suffit souvent d'un léger effort de transposition pour qu'elle nous devienne familière, et le lecteur sera plusieurs fois sollicité en ce sens.

Ce livre présente aussi d'autres partis pris. Le premier est d'utiliser toutes les sources d'informations dont nous disposons. Tout d'abord, certes, les textes littéraires et juridiques. Mais les textes ne disent pas tout. D'abord parce que seule une infime minorité d'individus pouvait écrire et être lue : souvent, même inconsciemment, les points de vue exprimés sont ceux d'un groupe, celui qui a le pouvoir ou se situe dans son orbite. Mais ce n'est point le cas de 98% de la population : songeons qu'on a pu dire qu'au second siècle av. J.-C., vingt familles "faisaient" la politique à Rome... D'autre part les textes ne sont pas distribués avec une égale fréquence tout au long des huit premiers siècles de l'Histoire de Rome. Abondants pour la fin de la République, ils sont rares ou inexistants à ses débuts, et d'interprétation difficile et aléatoire aux temps de la royauté. Pour cet ensemble de raisons, il faut donc recourir à des sources dites auxiliaires : principalement les données archéologiques. D'abord parce que les découvertes récentes sont riches d'enseignement et renouvellent profondément l'histoire originelle de Rome. Ensuite parce que, paradoxalement, cette science dont l'objet est le plus concret qui soit, puisqu'elle consiste dans l'étude des vestiges matériels souvent les plus humbles, nous permet d'incarner ce qui jusque-là n'était que discours, et de tenter de faire une histoire des mentalités. Car tel est aussi un des axes essentiels de ce livre : essayer de nous restituer la façon dont les Romains percevaient un certain nombre de problèmes, les vivaient, avant d'étudier comment ils tentèrent de les résoudre. Un des grands tournants de la science historique a été pris à la fin du siècle dernier, quand Marx a montré l'importance déterminante des facteurs économiques dans le développement des sociétés. Un champ non moins étendu s'offre de nos jours à notre réflexion : celui des faits mentaux. Je dis bien des faits : les mentalités ont beau être des abstractions collectives, un ensemble de rapports immatériels qui s'établissent entre l'observateur, les objets et les individus qui l'entourent, elles n'en constituent pas moins des faits. Comme le dit G. Duby, la trace d'un rêve n'est pas moins réelle que celle d'un pas. Car nous ne nous déterminons pas forcément [p. 11] d'après ce que le monde et les hommes sont, mais en fonction de ce que nous croyons qu'ils sont. Un historien ne peut donc négliger ni la sociologie de la connaissance (comment perçoit-on le même objet de façon différente suivant son statut social), ni l'inconscient collectif (quels sont les véritables mobiles qui déterminent tel ou tel groupe social) et sa formation historique. On sait depuis Freud et Jung que l'inconscient s'exprime de façon allusive, masquée, et le plus souvent symbolique. Il m'a semblé que le peuple romain, et tout particulièrement ses dirigeants, nous ont livré beaucoup d'eux-mêmes dans l'histoire de leur urbanisme. N'est-il d'ailleurs pas frappant qu'ils désignent la cité de Rome, le centre du pouvoir, par le terme Urbs, c'est-à-dire la Ville par excellence, beaucoup plus souvent que par le mot Roma ? Nous tenterons donc de lire aussi les luttes politiques et sociales dans l'histoire des monuments et de l'urbanisme. Ce livre de pierre vaut bien souvent les textes littéraires, et nous servira de guide dans cette exploration des mentalités. Mais ce parti pris exige également que nous adaptions une optique anthropologique : le terme est à la mode, mais tant pis. Je veux dire par là que souvent il nous faudra aller au-delà de ce qui est dit. L'ethnologue sait bien que fréquemment l'important commence quand on s'arrête de parler : un geste, un regard, une démarche, en disent plus long que des discours. C'est pourquoi nous nous arrêterons souvent sur d'humbles détails, qui sont en réalité capitaux : la nature du sol, celle de l'alimentation, le prix des loyers, l'évolution de l'art, la forme des bâtiments qui abritaient les assemblées politiques, les inscriptions gravées sur les tombes, etc. Rien, a priori, ne peut être exclu de notre quête.

Il a fallu cependant choisir un thème directeur : la démocratie, le pire des régimes à l'exclusion de tous les autres, selon le mot d'Aristote dont W. Churchill s'est laissé prêter la paternité, m'a paru un sujet digne d'intérêt. Encore que paradoxal. D'une part parce qu'en somme ce livre est l'histoire d'un régime qui à Rome n'a jamais existé. Pourtant, nous verrons qu'à la façon d'un fleuve souterrain les courants démocratiques se sont manifestés, mais leur jaillissement fut trop éphémère pour fertiliser le sol politique romain. Ensuite parce que le terme est trompeur : il serait bien naïf de croire que dans l'Antiquité les Athéniens eux-mêmes mettaient sous le mot de "démocratie" la même chose que nous. Pourtant, par d'autres traits, la démocratie antique correspond bien à l'image que nous nous faisons de ce régime. Ici encore, nous ne pourrions rien y comprendre en faisant l'économie d'une histoire des mentalités. Après en avoir suivi les méandres tout au long de l'histoire de Rome et effectué des comparaisons entre les droits du peuple à Athènes et à Rome, nous consacrerons un chapitre à l'étude des permanences à l'époque contemporaine d'un mode de dépendance personnelle dont l'efficacité fut grande dans la lutte menée contre la démocratie par les élites romaines : les relations de clientèle. Cet avant-dernier chapitre sera aussi le symbole d'une certaine vision de l'Histoire, qui se refuse à identifier passé et révolu. Un ultime chapitre sera con-[p. 12] sacré à l'analyse des rapports entre démocratie antique et démocratie moderne.

Un dernier point, et j'en aurai fini. À l'heure actuelle, la science elle aussi doit être démocratique. C'est-à-dire qu'elle doit profiter au plus grand nombre. Le temps se clôt où le snobisme d'une certaine élite consistait à n'être lue que par un cercle restreint d'initiés. Sait-on assez que des centaines de thèses aux résultats souvent remarquables sont condamnées à s'empoussiérer dans les rayons de bibliothèques universitaires où ne viendront les déranger que quelques dizaines (tout au plus...) de spécialistes intéressés par le sujet traité ? Il y a là un véritable scandale, un gaspillage de sources d'énergie égal à ceux que l'on connaît. Ce scandale procède bien sûr d'une vision élitiste, aristocratique – politique pour tout dire – du monde, qui nous ramène à notre sujet. Contrairement à ce qu'on entend si souvent dire au sein de l'aristocratie du savoir, le public des lecteurs "moyens" peut très bien comprendre et s'intéresser aux problèmes dont discutent les érudits : encore faut-il que ceux-ci présentent leur exposé et leur discussion sous une forme accessible sinon à tous, du moins au plus grand nombre. Quand Platon condamne la démocratie au motif que les artisans et le petit peuple ne sont pas capables de gouverner l'État par manque d'instruction, il n'oublie qu'une chose : c'est que la clarté, la simplicité et l'honnêteté du discours tenu par le pouvoir procèdent d'un choix politique délibéré et que l'éducation populaire est une des bases fondamentales du choix démocratique.

L'espoir de l'auteur est que ce livre sur la démocratie soit également démocratique. J'ai donc essayé de le dépouiller de la rigueur parfois un peu sèche et pointilleuse qui est celle des travaux universitaires. Non par mépris pour la technicité et l'érudition : elles demeurent absolument indispensables au stade de la recherche, qui doit précéder la diffusion (je préfère ce terme à celui de "vulgarisation" qui en dit long sur les mentalités de ceux qui l'inventèrent...) des résultats. Prenons une image : la quasi-totalité des ménages français se servent de l'électricité et jouissent de ses bienfaits. Combien d'entre-eux seraient capables d'expliquer précisément ce qu'est l'énergie électrique ? Bien peu assurément, ce qui ne les empêche pas de savoir fort bien utiliser ses avantages. Il en va ainsi de l'Histoire : il faudra toujours des chercheurs et des érudits, mais il faut aussi savoir sortir du laboratoire. Je ne vois pas pourquoi la distinction entre recherche fondamentale et recherche appliquée ne s'imposerait pas aussi aux sciences humaines. C'est là la principale justification de la discipline.

C'est pourquoi ce livre ne comporte qu'un appareil scientifique réduit au minimum. Pour la même raison, j'ai choisi d'épargner au lecteur les détails laborieux des démonstrations pour lui en livrer plutôt les résultats, tout en laissant subsister doutes et interrogations là où nous n'avons point encore de certitude.

[p. 13] Si en fermant ce livre le lecteur a envie d'en savoir plus, j’aurai gagné mon pari et apporté ma modeste contribution au grand espoir des historiens avec qui je partage la même foi, celle d'être des hommes contribuant à la compréhension de notre temps.

NORBERT ROULAND

Aix-en-Provence, janvier 1981.

N.B. : Je renvoie les lecteurs plus exigeants au livre que j'ai publié sous une forme universitaire qui traite des sujets formant l'armature du présent ouvrage : N. ROULAND, Pouvoir politique et dépendance personnelle dans l’Antiquité romaine : genèse et rôle des rapports de clientèle (Bruxelles, éditions Latomus, 1979).



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 28 juin 2011 13:58
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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