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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Claude Rochet, Managez vos associations (1992)
Préface de Kléber Beauvillain


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Claude Rochet, Managez vos associations. Préface de Kléber Beauvillain. Paris: CALMANN-LÉVY, Éditeur, 1992, 289 pp. Une édition numérique réalisée par Marcelle Bergeron, professeure retraitée de l'enseignement à l'École polyvalente Dominique-Racine de Chicoutimi. [Autorisation accordée par l'auteur le 3 février 2006 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]



Préface

de Kléber Beauvillain
Président de Hewlett-Packard France

Terre de contraste et de passion, la France, après avoir mythifié l'État, a découvert des lettres de noblesse à l'entreprise. Ce n'était là que justice : créatrice de valeur ajoutée, clé de la compétitivité de la maison France, elle a contribué ces dernières années à une révolution profonde du management désormais basé sur la valorisation de la personne, la créativité et l'initiative individuelle. Face à une complexité réelle et une compétition de plus en plus aiguë, des efforts ont été entrepris, avec des fortunes diverses mais des résultats certains. L'entreprise a un atout sur les autres corps sociaux : si elle ne se lance pas dans l'aventure du management, elle meure ! 

Ces succès doivent, toutefois, être nuancés. Ils ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt : l'entreprise ne sait ni ne doit tout faire. Il faut être prudent lorsqu'on lui demande — au travers du mécénat — de prendre en charge des actions dans le domaine de la culture ou de l'aide humanitaire. Si cela peut lui apporter beaucoup en ouverture d'esprit et en expérience, ce n'est quand même pas son métier de base. L'entreprise est avant tout au service de ses clients pour lesquels elle développe en permanence son savoir-faire. Ce n'est pas parce qu'elle réussit, tandis que les autres institutions (État, collectivités locales, associations) cherchent leurs marques, qu'il faut lui demander tout et n'importe quoi ! 

Un pays ne se réduit pas à la somme de ses entreprises. Une entreprise performante ne le sera plus dans une société qui ne l'est pas. L'homme se nourrit d'autres choses que de résultats d'exploitation. Son rêve, sa vision du futur s'épanouissent dans l'entreprise associative pour des objectifs tout aussi louables que dans l'entreprise industrielle ou commerciale. 

Nous sommes tributaires de la qualité de notre environnement social, de l'appareil éducatif à la protection de la nature. L'homme ne s'épanouit pas seulement sur son lieu de travail — cela a même été pendant longtemps le contraire ! — mais avant tout dans sa vie sociale. Et cette vie sociale — dont l'association a vocation à être la cheville ouvrière — a tout à gagner au concours de cadres hautement qualifiés d'une économie hypercompétitive qui vont venir lui apporter leur enthousiasme et leur savoir-faire. 

Entre l'association et l'entreprise, c'est un véritable contrat gagnant-gagnant qui peut se construire ! Il y a, en effet, une réelle complémentarité de savoir-faire : 

D'industrie de produits nous passons désormais à une industrie de services. C'est — en jargon d'informaticien — la prééminence du soft sur le hard. Ce service est avant tout immatériel, et tout aussi difficile à évaluer que l'apport d'une action sociale ou culturelle à la collectivité.

 

Nous devons tous sortir de la contemplation de notre pré carré pour penser nos projets comme des fonctions utiles au plus grand nombre. Quoi que nous fassions, nous ne devons plus seulement chercher à nous faire plaisir ou à nous mettre en avant, mais viser avant tout à créer de la valeur pour les consommateurs de nos services, nos clients. 

Tous, nous avons à mobiliser les femmes et les hommes de nos organisations qui en sont le principal capital et la ressource fondamentale. Pour dépasser nos corporatismes, nos visions étroites de spécialistes, nous devons apprendre à raisonner pour le bien commun. 

L'opposition entre intérêt général et intérêt privé paraît, à cet égard, particulièrement nocive, et c'est le grand mérite de Claude Rochet que de nous proposer d'abattre cette frontière stérile entre le « lucratif » et le « non lucratif ». 

Alors « managez vos associations » comme une entreprise ? Surtout pas ! Les associations ont leur originalité et leur complexité qui en rendent le pilotage bien plus délicat qu'une entreprise : le client n'est pas toujours le payeur, la valeur produite est plus délicate à mesurer, exiger du professionnalisme de gens qui travaillent bénévolement est un savoir-faire tout particulier. Nous devons donc apprendre à manager nos associations... mieux qu'une entreprise ! 

Claude Rochet prend, pour la première fois, l'initiative de mettre à la portée de tous les méthodes et outils développés dans les organisations les plus performantes : conception du projet, mobilisation des hommes, qualité, marketing, communication, maîtrise des moyens et pilotage du changement trouvent ici leur déclinaison propre à l'association. Le sérieux s'allie dans cet ouvrage à l'humour et à un esprit décapant. Une opportunité à ne pas manquer ! 

Kléber Beauvillain
Président de Hewlett-Packard France



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 6 juin 2007 10:57
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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