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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Le sociologue et la sociologie dans l’administration publique et l’exercice du pouvoir politique ” (1980)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Guy Rocher “ Le sociologue et la sociologie dans l’administration publique et l’exercice du pouvoir politique ”. Un article publié dans la revue Sociologie et Sociétés, vol. 12, no 2, octobre 1980, pp. 45-65. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal. [Autorisation formelle réitérée par M. Guy Rocher, le 15 mars 2004, de diffuser cet article et plusieurs autres publications].

Introduction

Les sociologues ont eu, moins que les économistes, les démographes, les juristes, l'occasion de connaître la vie interne de l'administration publique. Ils n'ont pas été très nombreux à entrer dans l'administration publique, à y faire carrière ou encore à y faire des stages prolongés. C'est de l'extérieur qu'ils ont vu fonctionner l'administration publique, soit par des contacts qu'ils ont pu avoir avec des fonctionnaires, soit par la participation à des comités ou à des commissions d'étude ou d'enquête. Mais c'est autre chose que de vivre au sein de la fonction publique, d'y travailler et de se consacrer entièrement à l'administration publique.

De même, peu de sociologues ont participé à l'exercice effectif du pouvoir politique. En comparaison avec les juristes, qui s'en sont fait une sorte de spécialité, et les économistes, pour qui le pouvoir est souvent à la fois un laboratoire et une tentation. Paradoxalement, ce sont les politologues qui, à cet égard, ressemblent le plus aux sociologues: spécialistes du pouvoir et de l'administration publique, on ne les y voit que peu s'y exercer.

Pourtant, la participation à la vie de la fonction publique et à la prise de décision politique constitue, pour le sociologue, une expérience privilégiée. Il y a là, en effet, un laboratoire d'observations et un lieu d'observation participante d'une grande richesse et d'une grande variété de contenu.


C'est dans une telle expérience que le présent article puise sa principale substance. Il est moins le produit de lectures que d'observations, il est plus de nature empirique que théorique. On peut le considérer comme une sorte de résumé du «journal de bord» qu'un sociologue aurait tenu au cours d'une trentaine de mois de participation à la prise de décision politique et à la vie de la fonction publique québécoise.

Cet article n'a donc pas la prétention de l'universalité: le champ d'observation, sur lequel il est fondé, se restreint principalement au gouvernement du Québec. Il n'a pas non plus la prétention d'être ni validé selon les canons de la méthode scientifique (par exemple, sous la forme d'une observation participante rigoureuse, telle que définie en particulier par John Lofland (1) ni systématique dans sa présentation conceptuelle ou théorique: il est le fruit d'une observation à chaud, non encore totalement décantée.

Nous présenterons quelques observations successivement sur le fonctionnement de l'administration publique ou de la bureaucratie publique, sur quelques problèmes de l'exercice du pouvoir politique, enfin sur le sociologue et la sociologie dans l'un et l'autre contexte.


Note:

(1) John Lofland, Analyzing Social Settings, Belmont, Californie, Wadsworth Publishing Company, Inc., 1971, 136 p.


Retour au texte de l'auteur: Guy Rocher, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le Samedi 15 mai 2004 20:43
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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