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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Éducation et révolution culturelle” (1970)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Guy Rocher (1973), “ Éducation et révolution culturelle ”. Un article publié dans École et société au Québec. Éléments d'une sociologie de l'éducation. Tome I. Textes choisis et présentés par Pierre W. Bélanger et Guy Rocher, pp. 123-148. Montréal: Éditions Hurtubise HMH ltée, 1975, 218 pages. Nouvelle édition revue et augmentée. [Autorisation formelle réitérée par M. Guy Rocher, le 15 mars 2004, de diffuser cet article et plusieurs autres publications].

Introduction

On me demande de dire ce qu'on attend de l'école, et de le dire d'une manière qui soit suffisamment objective. Pour un sociologue, le sujet est dangereux et frustrant. Les observations empiriques font en effet terriblement défaut, de sorte que l'objectivité est dangereusement illusoire, sinon mensongère. À la différence de l'économiste, qui risque de se noyer dans une abondance de chiffres sur les coûts et la productivité de l'enseignement et qui doit faire effort pour se dégager de la masse des données s'il veut porter un jugement d'ensemble, le sociologue gratte un maigre terrain pour n'en tirer que des observations hétéroclites, disparates et souvent peu significatives.

Dès lors, le sociologue se voit menacé de mêler son point de vue personnel, ses jugements ou ses préjugés à ce qu'il prétend être la réalité observée. Ce risque est particulièrement grand dans un secteur comme l'éducation, où les valeurs personnelles sont profondément engagées et par conséquent affleurent aisément lorsque les faits d'observation sont trop rares ou trop peu éloquents.

S'agit-il bien cependant d'une «menace» ou d'un «risque» ? Pourquoi recourir à ce langage? Une certaine confusion des jugements de valeur et des jugements de réalité n'est-elle pas inhérente à la nature même de ce type d'essai? En ce qui me concerne, je me dois d'être honnête avec moi-même et envers le lecteur: ce qui suit n'est pas une analyse purement «objective» - si tant est qu'une telle chose puisse exister en sociologie. Ou plus précisément, disons qu'il ne s'agit pas de présenter ici le fruit d'une étude empirique, bourrée de données quantifiées et de faits scientifiquement contrôlés. L'analyse qu'on va lire, tout en étant basée sur un certain nombre d'observations et de faits, est marquée au coin des options personnelles de l'auteur.

Cependant - dernier sursaut peut-être de la conscience professionnelle du sociologue - j'ai voulu distinguer entre des «observations et impressions», qui donneront un ton plus analytique et plus détaché à la première partie de cet essai, et des prises de position personnelles fondées sur mes convictions et opinions, ce qui fera l'objet de la deuxième partie. Le lecteur pourra juger de l'influence que mes options personnelles - exposées dans la seconde partie - ont pu avoir sur les observations et impressions présentées dans la première.


Retour au texte de l'auteur: Guy Rocher, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le Samedi 15 mai 2004 09:26
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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