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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

“Les cérémonies des mormons de nos jours: mystère et initiation dans le temple.” (2003)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Bernadette Rigal-Cellard, (Professeure, Études Nord-Américaines, Directrice de l’UFR des Pays anglophones, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3),  “Les cérémonies des mormons de nos jours: mystère et initiation dans le temple.” Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Marc Agostino, François Cadilhon, Philippe Loupès. Fastes et cérémonies: l’expression de la vie religieuse, XVIe-XXe siècles. Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2003, pp. 163-186. [Avec l’autorisation de Mme Bernadette Rigal-Cellard accordée le 14 juillet 2005].

Introduction

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, plus connue sous le nom de mormonisme, est certainement le groupe américain qui a échafaudé les pratiques rituelles les plus originales et cela afin de satisfaire une communauté conséquente : on compte plus de cinq millions de membres aux Etats-Unis [1] très impliqués dans la vie sociale et politique du pays. Toutefois les fastes de l'Église de Salt Lake City ne sont pas déployés aux yeux de tous les fidèles et de la foule comme dans l'Église catholique, mais exclusivement au sein des temples qui sont interdits non seulement aux gentils mais aussi aux membres n'ayant pas accédé à un certain niveau d'initiation. Les descriptions que je vais livrer ne sont donc pas le fruit de mon observation personnelle mais sont tirées de divers ouvrages. J'ai plusieurs fois participé en France et en Utah au service célébré le dimanche dans les chapelles de l'Église, mais il ressemble au culte d'un grand nombre de communautés protestantes et est dépourvu de véritable ritualisation du sacrifice, ou de toute autre forme cérémonielle originale. Le service inclut lecture des Écritures, chants, témoignages, prière, communion, sous les deux espèces, le vin étant remplacé par de l'eau, et communion en "souvenir" du corps du Christ et non comme transsubstantiation. Les cérémonies dans le temple sont en revanche très particulières. 

Le temple représente bien plus qu'un lieu de culte : il est le Saint des Saints, la Terre Promise, le Temple de Salomon reconstruit [2] dans la Nouvelle Jérusalem qu’est l'Amérique, constamment appelée « Zion » (Sion), puis un peu partout dans le monde. L'attrait en est d'autant plus fort que ceux qui sont admis à participer aux cérémonies jurent de ne pas en révéler le contenu sous peine de sévères représailles, de mort disait-on, avant que l'Église modifie en 1990 diverses pratiques et allège la peine réservée aux traites. 

Après avoir brièvement présenté l'histoire de la communauté mormone, je décrirai ses temples et expliquerai les principales cérémonies de la dotation, du mariage éternel et du baptême des morts. Consciente que les saints des derniers jours considèrent ce type de révélation pour de la profanation, je m'en tiendrai à ce qui est maintenant quasiment de notoriété publique. [3] Enfin, je m'interrogerai sur l'impact du mystère de ces cérémonies sur la société américaine.


[1] USA: 5.310.598 membres ; dans le monde : 6.083.920, et donc en tout 11.394.522 au 31 décembre 2001.

[2] Le premier temple fut construit dès 1836 à Kirtland dans l’Ohio. Le second fut construit à Nauvoo en 1846. Il fut détruit lors des persécutions des origines. Il fut reconstruit à l’identique et inauguré avec faste en juin 2002, année qui vit également la consécration internationale de la Nouvelle Sion grâce aux Jeux Olympiques d’hiver à Salt Lake City.

[3] L’Église interdit toujours à ses membres de parler des rituels, mais tolère que les non-membres en parlent, s’ils respectent un minimum de discrétion.


Retour au texte de l'auteure: Bernadette Rigal-Cellard, Bordeeaux 3 Dernière mise à jour de cette page le samedi 5 janvier 2008 14:11
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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