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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Luc Racine, “Le développement des relations sociales chez l’enfant. PRÉSENTATION.” Un article publié dans la revue Sociologie et sociétés, vol. 10, no 1, avril 1978, pp. 3-24. Numéro intitulé: “Le développement des relations sociales chez l'enfant”. Montréal, département de sociologie de l'Université de Montréal. Les Presses de l'Université de Montréal. [Autorisation accordée par les ayant-droits de l'auteur le 9 septembre 2011 de diffuser la totalité de ses publications dans Les Classiques des sciences sociales.]

[3]

Luc Racine

Sociologue, Département de sociologie, Université de Montréal

Le développement des relations sociales chez l’enfant.

PRÉSENTATION.”

Un article publié dans la revue Sociologie et sociétés, vol. 10, no 1, avril 1978, pp. 3-24. Numéro intitulé: “Le développement des relations sociales chez l'enfant”. Montréal, département de sociologie de l'Université de Montréal. Les Presses de l'Université de Montréal.

I.    La relation d'attachement mère-enfant
a) L'attachement: définitions
b) Reformulation du concept d'attachement
c) Fonctions attribuées à la relation d'attachement
II.    Le développement des relations entre pairs
a) Les rapports hiérarchiques
b) Les rapports coopératifs
Bibliographie


L'étude du développement des rapports sociaux, tout au long de la période infantile, est encore aujourd'hui un domaine de recherche fragmenté et peu cohérent. On est très loin d'y retrouver quelque chose d'analogue à la synthèse théorique et phénoménologique élaborée par Piaget en ce qui concerne le développement de l'intelligence (Piaget et Inhelder, 1966). Mises à part quelques exceptions, les travaux traitant du développement social sont très empiriques et s'occupent de questions et de périodes fort peu reliées entre elles.

a) la période couvrant les deux premières années de la vie est étudiée en fonction de la relation mère enfant, une grande importance étant accordée à la notion d'attachement, i.e. à tous les comportements de soins et de protection reliant la mère à l'enfant.

b) la période suivante, allant de deux à quatre ans environ, est étudiée du point de vue de la dissolution progressive de la relation d'attachement et de l'établissement des rapports sociaux entre l'enfant et ses pairs.

c) la période qui va de quatre ou cinq ans jusqu'à la fin de l'enfance est étudiée sous trois aspects principaux : 1) les rapports coopératifs, 2) les rapports compétitifs et 3) les rapports de dominance (hiérarchie).

[4]


I. LA RELATION D'ATTACHEMENT
MÈRE-ENFANT

Dans les premiers mois de sa vie, le nourrisson est absolument dépendant d'autrui pour sa survie : il ne peut se déplacer ni se nourrir par lui-même. Dans la plupart des sociétés humaines, à l'exception des sociétés industrielles modernes, l'enfant est alors porté par sa mère (Barry et Paxson, 1971; Konner, 1972 et 1976; Blurton Jones, 1972; DeVore et Konner, 1974). C'est dans ce contexte d'un rapport physique étroit et continu que débute le développement des premiers contacts sociaux: interactions visuelles et vocales, sourires et pleurs, échanges sensori-moteurs divers: en grande partie polarisée sur les activités de soin et d'alimentation, l'interaction sociale se développe d'abord sur le plan non verbal (Schaffer, 1971; Kaye et Brazelton, 1971; Stern, 1971; Tulkin et Kagan, 1972; Richards et Bernal, 1972; Jaffe, Stern et Peery, 1973; Lewis et Freedle, 1973; Vine, 1973; Carpenter, 1974; Brazelton, Koslowski et Main, 1974; Moss, 1974; Ainsworth, Bell et Stayton, 1974; Stern, 1974; Fogel, 1975; Stern et al., 1975; Strain et Vietze, 1975; Blehar, Bakeman et Brown, 1977; Lieberman et Ainsworth, 1977; Young et Gouin-Décarie, 1977).

On a pu montrer que la dépendance du nourrisson ne l'empêche nullement d'être très actif et de prendre beaucoup d'initiatives pour provoquer les comportements de soin et de jeu chez la mère (Bell et Ainsworth, 1972; Bernal, 1972; Bell, 1971 et 1974; Korner, 1974; Donovan, Leavitt et Balling, 1975; Harper, 1971 et 1975; Kaye, 1975; Osofsky, 1975; Stern, 1975; Strain et Falsey, 1975; Gewirtz, 1976; Lamb, 1977c).

Au cours de la première année de la vie, les interactions non verbales entre la mère et l'enfant conduisent peu à peu ce dernier à se comporter différemment envers elle et envers d'autres personnes moins familières : l'enfant apprend à distinguer le visage et la voix de sa mère des autres visages et des autres voix, et une réaction de crainte (pleurer, détourner le visage, etc.) apparaît face aux personnes non familières (Eimas, Siqueland, Juscyck et Vigorito, 1971; Bronson, 1972; Carpenter, 1973; Greenberg, Hillman et Grice, 1973; Rheingold et Eckerman, 1973; Cohen et Campos, 1974; Lewis et Brooks, 1974; Morse, 1974; Browne, 1975; Clarke-Stewart, 1975; Eckerman et Whatley, 1975; Ross, 1975).

À mesure que l'enfant devient capable de trottiner et ensuite de marcher, ce comportement différentiel par rapport à la mère se manifestera de plus en plus clairement, à divers niveaux.

a) L'ATTACHEMENT: DÉFINITIONS

Si les auteurs s'accordent en général pour affirmer que le développement de l'enfant dans les premiers mois de la vie aboutit à créer entre lui et sa mère une relation préférentielle que l'on qualifie d'attachement, les définitions de la relation d'attachement, pour leur part, sont loin d'être homogènes. Les définitions les plus fréquemment adoptées (et critiquées) sont les suivantes.

1) Proximité. Cet aspect du comportement d'attachement est sans doute celui sur lequel on insiste le plus. En effet, à partir du moment où il commence à pouvoir trottiner et marcher, on constate que le jeune enfant revient fréquemment [5] et régulièrement vers sa mère, au cours de ses activités de jeu et d'exploration (Bowlby, 1969; Schaffer, 1971; Tracy, Lamb et Ainsworth, 1976). Il faut souligner que le maintien de la proximité entre la mère et l'enfant est rendu nécessaire par les fonctions de soin, de protection et de stimulation remplies par cette dernière (Cohen, 1974). À mesure que l'enfant grandit, entre un et trois ans, ce comportement a toutefois tendance à décliner, l'enfant s'éloignant de la mère pour des périodes de temps et des distances de plus en plus considérables (Rheingold et Eckerman, 1969; Anderson, 1972; Maccoby et Feldman, 1972; Lewis et Weinraub, 1974). La proximité par contact physique est peu à peu remplacée par le contact visuel et sonore (Lewis et Ban, 1971; Lewis et Weinraub, 1974).

Toutes sortes de facteurs affectent le maintien de la proximité entre la mère et l'enfant. Ce comportement est plus marqué si l'enfant est fatigué ou tendu (Bowlby, 1969), s'il se trouve dans un lieu qui ne lui est pas familier (Wenar, 1972; Clarke-Stewart, 1973; Stayton et al., 1973; Tracy et al., 1973; Brooks et Lewis, 1974). La culture peut aussi affecter l'intensité de ce comportement: par exemple, le contact maintenu par le toucher est plus favorisé au Japon qu'en Amérique, tandis que c'est le contraire pour le contact visuel et sonore (Caudill et Weinstein, 1969).

2) Séparation d'avec la mère. On considère comme manifestation de la relation d'attachement le fait qu'un enfant pleure ou proteste lorsqu'il est séparé de sa mère pour une brève période de temps (Schaffer, 1971). On considère aussi comme manifestation d'attachement la réaction de l'enfant lorsqu'il retrouve sa mère (courir vers elle et la toucher, etc.). Il apparaît de plus en plus que ces deux réactions ne sont pas toujours solidaires l'une de l'autre : un enfant peut fort bien ne pas pleurer lorsque sa mère part et se précipiter vers elle lorsqu'elle revient (Ainsworth, 1964 et 1973). La réaction de l'enfant lors du départ de sa mère dépend de plusieurs facteurs: âge et développement cognitif (Kotelchuck, 1972; Maccoby et Feldman, 1972; Weinraub et Lewis, 1975), comportement de la mère (Littenburg et al., 1971; Weinraub et Lewis, 1974), situation contextuelle (Stayton et al., 1973; Kotelchuck et al., 1975).

3) Comportements dirigés préférentiellement vers la mère. Selon cette définition, on considère qu'il y a relation d'attachement si l'enfant manifeste envers sa mère seulement l'un ou plusieurs des comportements suivants (Ainsworth, 1967 et 1972): a) pleurer ou tenter de suivre la mère lorsque cette dernière quitte la pièce où se trouve l'enfant, b) divers comportements d'accueil après une séparation, c) contacts physiques de plusieurs sortes (embrasser, caresser, serrer, etc.), d) approche motrice, e) prendre la mère comme refuge contre le danger lors de l'exploration de l'environnement.

Pour parler d'attachement, il faut qu'au moins l'un des comportements précédents n'ait lieu qu'entre la mère et l'enfant. La liste étant assez longue, le fait risque de se produire avec une assez forte probabilité. De toutes façons, la définition est trop hétéroclite pour être vraiment satisfaisante (Weinraub, Brooks et Lewis, 1977).

4) Réactions lors d'une séparation prolongée. Si un enfant, à la suite d'une séparation prolongée d'avec sa mère, passe consécutivement à travers [6] les trois phases de protestation, de désespoir et d'indifférence, on considère cela comme un signe certain de l'existence d'une relation d'attachement (Robertson et Robertson, 1971; Rutter, 1971; Ainsworth, 1972; Bowlby, 1973; Lamb, 1974). On constate toutefois que les réactions de l'enfant à une séparation prolongée sont influencées par l'âge, le contexte, la durée et la culture (Heinicke et Westheimer, 1966; Rosenblum et Kaufman, 1968; Rutter, 1971). De plus, la réaction de l'enfant est de beaucoup atténuée si une personne connue remplace l'absente, ou si des frères et sœurs sont présents (Heinicke et Westheimer, 1966; Robertson et Robertson, 1971).

Comme on le voit, les critères utilisés pour définir le comportement et la relation d'attachement sont assez nombreux. La dispersion, l'hétérogénéité et la non-concordance relative des divers critères ont récemment conduit plusieurs auteurs à développer une approche très critique vis-à-vis de toute la problématique de l'attachement (Gewirtz, 1976; Lamb, 1977c; Weinraub et al., 1977).

b) REFORMULATION DU CONCEPT
D'ATTACHEMENT

Un grand nombre d'études a établi assez clairement comment une séparation prolongée d'avec la mère, dans la première année de la vie, a des conséquences négatives sur toute la suite du développement social, aussi bien chez l'homme (Spitz, 1945, 1965 et 1968; Bowlby, 1953, 1965, 1969 et 1973) que chez d'autres primates (Harlow, 1958; Seay et al., 1962; Harlow et Harlow, 1962, 1965; Rosenblum et Harlow, 1963; Seay et Harlow, 1965; Arling et Harlow, 1967; Kaufman et Rosenblum, 1967a, 1967b et 1969; Harlow et al., 1970; Suomi et al., 1973). C'est sans doute sous l'effet de cet ensemble de découvertes impressionnantes que les études portant sur l'attachement et la première année de la vie ont procédé comme si la mère était le seul pôle du développement social de l'enfant pendant cette période fondamentale (Ainsworth, 1969; Bowlby, 1969 et 1973; Shaffer, 1971; Zazzo, 1974), jusqu'à tout récemment (Lamb, 1977c; Weinraub et al., 1977).

Les études récentes mettent de plus en plus en relief le rôle déterminant de bien d'autres personnes que la mère dans le développement social de l'enfant, dès la première année de la vie. On a particulièrement prêté attention au rôle du père et à celui des autres enfants qui se trouvent dans l'entourage du petit.


Le rôle du père. Dès le septième mois de la vie, les enfants montrent un rapport d'attachement aussi bien envers leur père qu'envers leur mère (Willemsen et al., 1974; Feldman et Ingham, 1975; Lamb, 1976a, b, d, et 1977a). Bien que l'intensité du rapport d'attachement semble être la même, qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre parent (Spelke et al., 1973; Ross et al., 1975; Kotelchuck et al., 1975; Kotelchuck, 1976), on a observé que la qualité du rapport varie selon le sexe du parent concerné: le père se concentrant sur les activités de jeu et la mère sur les activités de soin (Yogman et al., 1976; Lamb, 1975 a et b, 1976 b et c, 1977a). Enfin, le comportement d'attachement n'est pas le même en la présence des deux parents qu'en la présence d'un seul (Lamb, 1976a, 1977 b).

[7]

Le rôle des autres enfants. Jusqu'à aujourd'hui, très peu d'études ont pris en considération les interactions sociales précoces entre enfants d'une même famille (Mueller et Lucas, 1975). Même chez les enfants plus vieux, on dispose de peu d'études de ce genre (Irish, 1964; Clausen, 1968; Cicirelli, 1976). L'importance de la fonction éducatrice des aînés a toutefois été soulignée à diverses reprises : dans la relation aîné-cadet, le plus petit apprend des choses qu'il ne pourrait apprendre avec les adultes, et le plus grand s'initie à la fonction éducative (Eibl-Eibesfeld, 1975a et 1975b; Konner, 1975).

Au cours des deux premières années de la vie, c'est surtout entre pairs (enfants du même âge) que l'on a étudié le développement des interactions sociales. Une bonne partie de l'interaction se développe dans le maniement des objets, aboutissant rapidement à des manipulations coordonnées et complémentaires (Mueller et De Stefano, 1973; Mueller et Lucas, 1975; Flament, 1975 et 1976; Rheingold, Hay et West, 1976; Mueller et Rich, 1976; Mueller et Brenner, 1977). De plus, les enfants proches de la seconde année de leur vie se différentient déjà par leurs popularités respectives (Lee, 1973; Dragsten et Lee, 1973; Durfee et Lee, 1973), l'effacement progressif de la relation d'attachement allant peu à peu permettre le développement d'un langage verbal et non verbal facilitant le développement des jeux structurés et des interactions systématiques entre pairs (Ross et Goldman, 1976; Marvin, 1977).

Dès l'âge de dix mois, on constate que les enfants s'examinent les uns les autres avec beaucoup d'intérêt, leurs comportements sociaux étant d'autant plus riches qu'ils se connaissent mieux (Dragsten et Lee, 1973; Eckerman et al., 1975; Lenssen, 1975; Lewis et al., 1975; Rubenstein et Sandberg, 1975). La quantité d'interactions entre pairs augmente de façon très marquée avec l'âge, au cours des deux premières années de la vie (Eckerman et al., 1975; Mueller et Lucas, 1975). Lorsque l'occasion se présente à eux, les petits préfèrent entrer en relation avec des pairs plutôt qu'avec leurs parents (Eckerman et al., 1975; Lenssen, 1975; Rubenstein et Sandberg, 1975). Ils préfèrent aussi entrer en relation avec des pairs étrangers plutôt qu'avec des adultes étrangers (Lewis et al., 1975).

L'importance de la présence des pairs au cours du processus de socialisation semble beaucoup plus grande qu'on ne l'avait cru : chez les primates, on a pu montrer que les petits élevés sans leur mère, mais avec des pairs, ne subissaient pas de manière aussi marquée que les petits élevés complètement seuls les conséquences du processus de séparation d'avec la mère (Rosenblum, Coe et Bromley, 1975; Suomi et Harlow, 1975). Dans les kibbutzim radicaux d'Israël, les petits sont pris en charge affectivement beaucoup plus par leurs pairs que par leurs parents, les adultes n'assurant que les soins indispensables sur le plan matériel, sans que cela n'entraîne les conséquences néfastes attribuées d'ordinaire à l'absence de la mère dans le processus de socialisation (Bettelheim, 1970).

[8]

c) FONCTIONS ATTRIBUÉES
À LA RELATION D'ATTACHEMENT
 [1]

Les difficultés de la problématique de l'attachement ne disparaissent pas, toutefois, en insistant sur le fait que cette relation n'est pas exclusive au rapport mère-enfant, ou en soulignant que d'autres personnes que la mère ont un rôle socialisateur dans les premières années de la vie.

La plupart des auteurs qui tentent d'expliquer la relation d'attachement considèrent qu'elle favorise le développement cognitif, affectif et social de l'enfant, en fournissant à ce dernier une base favorable pour l'exploration de son environnement physique et social (Bowlby, 1969 et 1973; Rheingold et Eckerman, 1970; Ainsworth et Bell, 1970 et 1974; Anderson, 1972; Zazzo, 1974; Ley et Koepke, 1975). On insiste beaucoup, en particulier, sur le fait que l'attachement permet un apprentissage très précoce des rôles socio-sexuels (Mussen, 1967; Biller, 1971; Money et Ehrhardt, 1972; Lamb, 1976 e; Lamb, 1977 b et d).

C'est sans doute Bowlby (Bowlby, 1969 et 1973) qui a proposé l'explication fonctionnelle la plus élaborée et la plus importante en ce qui concerne la relation d'attachement mère-enfant. D'inspiration éthologique, cette explication définit l'attachement comme étant l'ensemble des comportements qui maintiennent ou rétablissent entre la mère et l'enfant une proximité suffisante pour permettre à la mère d'assurer la défense de son petit contre des prédateurs ou contre des congénères hostiles. Cet ensemble de comportements aurait ainsi, selon Bowlby, une valeur adaptative, assurant la survie de l'espèce par protection des petits.

Pour Bowlby, les soins alimentaires seuls ne sont pas à la base de la relation mère-enfant (Zazzo, 1974), la fonction de protection l'emportant de beaucoup. Cette explication est attirante mais, si on l'examine attentivement, elle ne rend pas compte de l'ensemble du rapport mère-enfant. En effet, le maintien de la proximité peut s'expliquer autant par les rapports de soins et de jeux que par la nécessité de protéger le tout-petit. Et, d'autre part, le petit peut être protégé [9] aussi bien par un aimé ou par un autre adulte que par la mère. D'ailleurs, si la proximité avait essentiellement une fonction de protection, les enfants se tiendraient sans doute proches des membres du groupe les plus aptes à les protéger (les plus forts, etc.), et non pas de la mère.

L'explication de Bowlby n'est sans doute pas fausse, mais elle est certainement excessive: on ne voit pas pourquoi la relation mère-enfant devrait se réduire à l'attachement, ni pourquoi l'attachement devrait se réduire au maintien de la proximité. Ce que permettent de constater jusqu'à maintenant les très nombreuses études que nous avons rapidement passées en revue, c'est que le jeune enfant se maintient toujours à une distance relative de la personne qui lui donne les soins et qui joue avec lui; et qu'avec la maturation, le cercle de ces activités de jeu, de soins et de protection s'élargit et se différencie, l'enfant interagissant avec un nombre de plus en plus grand d'adultes, d'aînés, de pairs et de cadets, à mesure que son développement social progresse. Il est fort probable que la fonction de protection ne soit que l'une des facettes des comportements proximaux, les autres fonctions principales étant les soins (alimentation, etc.) et l'apprentissage (jeux, etc.).


II. LE DÉVELOPPEMENT
DES RELATIONS ENTRE PAIRS


Avec l'apparition du langage et la maîtrise de la station debout, l'enfant prend une autonomie qui va peu à peu entraîner la dissolution de la relation d'attachement à l'adulte [2] et le développement systématique des rapports sociaux entre pairs. Ces phénomènes, qui se déroulent entre deux et cinq ans environ, ont été récemment abordé par l'étude éthologique du comportement humain (Blurton Jones, 1972c; Smith, 1974a). En observant directement les comportements sociaux des enfants dans les garderies, on a pu dresser des inventaires assez détaillés et précis de ces comportements (Blurton Jones, 1972d; McGrew, 1972a; Smith et Connolly, 1972) et on les a regroupés en grandes catégories descriptives : comportement social et individuel, jeu avec ou sans jouets (Smith et Connolly, 1972), travail et jeu, agression et coopération (Blurton Jones, 1967, 1972d). L'intégration de l'enfant dans un groupe de pairs favorise l'affaiblissement de la relation d'attachement (Leach, 1972; McGrew, 1972b; Blurton Jones et Leach, 1972; Marvin, 1977) et la maîtrise progressive de la communication non verbale (Blurton Jones, 1971; Brannigan et Humphries, 1972; Blurton Jones, 1972e; Eibl-Eibesfeld, 1973; Montagner, 1974; Cheyne, 1976).

a) LES RAPPORTS HIÉRARCHIQUES

Jusqu'à aujourd'hui, les travaux éthologiques portant sur la vie sociale enfantine se sont surtout attardés à décrire l'organisation sociale des enfants d'âge pré-scolaire [3] en termes de rapports de dominance, en continuation directe [10] avec l'éthologie des primates non humains (Bernstein, 1970; Hinde, 1974; Richards, 1974; Rowell, 1974; Syme, 1974; Wilson, 1975).

Les hiérarchies enfantines ont été étudiées en se servant de plusieurs critères différents pour les déterminer. En se fondant sur les tentatives verbales de domination (ordres, suggestions, vantardises, agaceries, etc.), Gellert a pu montrer que la fréquence des tentatives de domination varient selon les partenaires accouplés, augmentant lorsque le rang de l'un d'entre eux diminue (Gellert, 1962); si le rang des partenaires ne varie pas, par ailleurs, la fréquence des tentatives de domination montre une forte tendance à la stabilité (Gellert, 1961). En se fondant sur l'observation des comportements agonistiques (attaques, menaces, luttes pour l'espace et les jouets), Strayer et Strayer ont montré l'existence d'une structure linéaire et rigide, plus marquée pour les comportements qui n'impliquent pas de rapports aux objets que pour ceux qui les impliquent (Strayer et Strayer, 1976). Les conflits concernant les jouets ont été fréquemment utilisés pour établir la structure hiérarchique dans des groupes d'enfants d'âge préscolaire, sans que la linéarité de la structure obtenue soit vérifiée de façon satisfaisante (McGrew, 1972; Smith, 1974b; Abramovitch, 1976; Sluckin et Smith, 1977). Dans une étude récente, Abramovitch indique que les rapports d'attention et de proximité sont d'assez bons critères pour établir la structure hiérarchique d'un groupe d'enfants d'âge pré-scolaire, et qu'ils coïncident plus ou moins avec la hiérarchie fondée sur les conflits concernant les jouets (Abramovitch, 1976).

Dans une étude extrêmement intéressante, Holt a mis en évidence les principaux traits comportementaux des enfants dominés et des enfants dominants (Holt, 1976). Les enfants dominants font le plus souvent objets de l'attention des autres, ce sont eux qui prennent le plus d'initiatives et dirigent le plus souvent les activités; de plus, ils sont en général un peu plus agressifs, protègent les enfants dominés et arbitrent les querelles, ce sont eux qui jouent avec le plus d'enfants différents, prennent le plus part aux jeux d'équipes et se déplacent davantage. Ces enfants, contrairement aux dominés, n'ont aucun mal à distribuer des friandises entre leurs partenaires sans perdre le contrôle du processus. Les enfants dominés, pour leur part, imitent les dominants et leur obéissent, ils cherchent leur contact et leur offrent des cadeaux et de l'aide, ils leur montrent souvent des objets et leur racontent des histoires. Certains dominés, cependant, préfèrent éviter le contact, se tenant seuls ou auprès des adultes. La place dans la hiérarchie semble déterminée surtout par la familiarité avec les lieux, les enfants dominants étant en général ceux qui fréquentent la garderie depuis le plus longtemps (Montagner, 1974; Holt, 1976).

Soulignons enfin qu'une série de travaux a été consacré àl'étude de la perception des rapports hiérarchiques, chez les enfants d'âge préscolaire et d'âge scolaire. En demandant aux enfants d'évaluer, à l'intérieur de chaque dyade possible au sein de leur groupe, le membre le plus fort (tough), Omark et Edelman ont montré que ce n'est pas avant l'âge de sept ans environ que les perceptions des enfants d'un groupe concordent assez bien, et qu'ils perçoivent la linéarité des rapports hiérarchiques (Edelman et Omark, 1973; Omark et Edelman, 1975a et 1976; Omark et al. 1975). Sluckin et Smith ont toutefois indiqué que certains enfants, au terme de l'âge préscolaire, parviennent à la [11] perception de la linéarité de la structure hiérarchique (Sluckin et Smith, 1977). Du point de vue des rapports entre le développement cognitif et le développement social, il est extrêmement intéressant de noter que la perception de la linéarité des structures hiérarchiques est présente à l'âge ou les enfants atteignent le stade opératoire concret de Piaget (Piaget et Inhelder, 1966), c'est-à-dire la capacité de sérier et de classifier des objets (Edelman et Omark, 1973). Bien que les auteurs précédemment mentionnés ne l'indiquent pas, il est clair que la concordance entre les perceptions des divers enfants, s'établissant au même âge, peut s'interpréter de la même manière : c'est au moment où disparaît l'égocentrisme enfantin (confusion entre le point de vue propre et celui d'autrui) qu'apparaît la pensée opératoire (compréhension de la réciprocité des perspectives) (Piaget, 1932; Nielsen, 1951; Piaget et Inhelder, 1966; Bates, 1975). Le fait que les enfants d'un groupe perçoivent de façon concordante les rapports hiérarchiques entre eux suppose évidemment que chaque enfant a cessé de surestimer son point de vue propre, ou de le confondre avec celui de ses pairs.

b) LES RAPPORTS COOPÉRATIFS

La plupart des travaux concernant le développement de la coopération chez l'enfant se réfèrent plus ou moins directement aux études classiques de Parten et de Piaget. Jusqu'à maintenant, l'éthologie humaine s'est assez peu préoccupée du développement de la coopération (Crook, 1970a et 1970b; Blurton Jones, 1972 c et 1972 d; Smith et Connolly, 1972; Smith, 1974a; Holt, 1976; Fecteau, Maisonneuve et Strayer, 1977).

La maturation du comportement social. Parten a décrit un certain nombre de comportements, chez les enfants d'âge pré-scolaire, comportements dont les fréquences respectives permettent de dégager le degré de maturation sociale des sujets observés : a) inoccupé : l'enfant ne fixe son attention sur aucune activité particulière; b) solitaire : il joue avec des jouets différents de ceux des enfants qui sont dans son voisinage immédiat et ne se préoccupe que de sa propre activité; c) observateur : il regarde les autres jouer et leur parle, tout en ne participant pas directement à l'activité des autres; d) jeu parallèle : il joue près d'autres enfants, avec des activités similaires mais non complémentaires; e) jeu associatif : il joue avec d'autres enfants, les activités sont complémentaires sans que personne ne les dirige; f) jeu coopératif : activités complémentaires avec leadership (Parten, 1932, 1933a et 1933b; Parten et Newhall, 1943). La fréquence respective de chacun de ces comportements se modifie de façon très significative avec l'âge: en passant de deux à quatre ans, on constate, d'après les observations de Parten, une réduction de la fréquence de toutes les activités, sauf pour les comportements associatif et coopératif, dont la fréquence augmente considérablement.

Hurtig a repris les observations de Parten, pour des enfants de quatre ans, retrouvant des résultats similaires à ceux de Parten: les seules différences concernent les activités «inoccupé », plus fréquentes dans les résultats de Hurtig, et les activités coopératives, moins fréquentes (Hurtig et al., 197la et 1971b). Hurtig a par ailleurs obtenus des résultats forts intéressants en comparant des [12] enfants de 4 ans à des enfants de 6 ans, en milieu d'écoles maternelles: les fréquences des diverses activités se modifient peu, les seuls changements notables concernant une réduction sensible des activités parallèles et une petite augmentation des activités associatives. Si toutefois on compare les résultats pour des enfants de six ans en écoles maternelles et des enfants du même âge au cours préparatoire, on constate que le changement institutionnel a un effet majeur sur la fréquence des diverses activités : les fréquences de toutes les activités diminuent, sauf la fréquence des activités coopératives, qui augmente considérablement (Hurtig et al., 197la et 1971b). Hurtig a montré très clairement qu'au sein de la période allant de quatre à six ans ce sont des facteurs comme le sexe, le contenu de l'activité (jeux d'exercice, de fiction, de règles, d'observation), le contexte institutionnel et la présence ou l'absence d'un carré de sable qui affectent les fréquences des activités, l'âge jouant très peu (Hurtig et al., 197la et 1971b; Hurtig et al., 1972; Hurtig, 1975 et 1976). D'autres études ont également démontré que le milieu social affectait la fréquence des diverses activités décrites par Parten : les enfants de classe moyenne participent àplus de jeux associatifs et coopératifs, et à moins de jeux parallèles, que les enfants de classe inférieure (Rubin et al., 1976).

Le développement de la coopération. C'est par le biais de l'étude des fonctions sociales du langage que Piaget a d'abord abordé la question du développement social (Piaget, 1968). Ces premiers travaux, qui ont ensuite été confirmés pour l'essentiel par un nombre considérable de recherches (Bates, 1975), ont montré que ce n'est pas avant l'âge de sept ou huit ans que le langage remplit adéquatement sa fonction de communication, dans les activités ludiques des enfants (entre pairs). Avant cet âge, les conversations entre enfants sont surtout faites de monologues à deux ou à trois, beaucoup de propos ne recevant pas de réponses de la part des partenaires. De plus, ce n'est pas avant l'âge de sept ou huit ans que les enfants réussissent à se fournir l'un à l'autre des explications verbales assez précises pour être compréhensibles et utilisables par le récepteur. D'après Piaget, ces constatations caractérisent assez bien la vie sociale de l'enfant entre deux et sept ans environ: confusion entre le point de vue propre et celui d'autrui, activités individuelles qui se mêlent et s'entrechoquent, sans aboutir à un véritable partage des tâches et à la coopération (Piaget, 1965; Piaget et Inhelder, 1966).

Pour analyser de façon plus détaillée la genèse des rapports coopératifs, Piaget a entrepris une étude systématique des jeux de règles, et en particulier du jeu de billes (Piaget, 1932). Ces observations lui ont permis d'établir les étapes suivantes dans la genèse des rapports coopératifs, ces étapes étant en relation très étroite avec les stades du développement cognitif (Piaget, 1947; Piaget et Inhelder, 1966; Mounoud, 1970).

Au stade moteur (de deux à quatre ans environ), les enfants manipulent les billes de toutes les manières possibles (lancer, rouler, mettre en tas, etc.), tout en leur conférant des connotations symboliques variées (Inhelder et al., 1972). Aucune règle du jeu de billes n'est appliquée. Au stade égocentrique (de cinq à sept ans) commence l'apprentissage du jeu. L'enfant parvient progressivement à appliquer les règles les plus simples (ne tirer qu'une bille à la fois, jouer à tour de rôle, etc.), mais il a souvent besoin de l'adulte ou d'un aîné [13] pour les appliquer de façon systématique. La plupart des enfants de ce stade ne maîtrisent pas encore les règles principales, ils sont évidemment incapables de créer de nouvelles règles et croit que le jeu de billes a une origine transcendante (les adultes, Dieu, etc.).

Vient ensuite le stade opératoire concret (de sept à dix ans environ). Les enfants maîtrisent les principales règles du jeu et les appliquent de façon systématique sans avoir besoin du soutien des adultes ou des aînés. La plupart se refusent toutefois à créer de nouvelles règles. Jusqu'à la fin de la première moitié de ce stade, les enfants croient encore dans les origines transcendantes du jeu. Dans la seconde moitié du stade, ils commencent à affirmer l'origine des règles comme inhérente à la société enfantine, sans toutefois saisir comment de nouvelles règles pourraient être appliquées. Au stade opératoire abstrait. qui s'étend jusqu'au début de l'adolescence, les enfants prennent grand plaisir à discuter des règles et de leur application, ils élaborent toute une jurisprudence du jeu et créent facilement de nouvelles règles, qui sont appliquées par le groupe si elles sont acceptées par la majorité des joueurs.

Piaget résume l'ensemble de cette évolution comme étant un passage de l'hétéronomie à l'autonomie (Piaget, 1932 et 1965). La morale hétéronome correspond en gros aux deux premiers stades, où le comportement des enfants dépend de celui des adultes (croyance en l'origine parentale des règles, impossibilité de les appliquer sans le soutien de l'adulte). La morale autonome correspond aux deux derniers stades, où les enfants croient à l'origine immanente des règles, savent en créer et en appliquer de nouvelles sans avoir à recourir à l'adulte. Au sein de l'autonomie, Piaget a d'ailleurs souligné une évolution de la justice rétributive (à chacun une part égale) à une justice distributive (à chacun selon sa participation) (Piaget, 1932).

Il est bien entendu que, à strictement parler, cette évolution ne vaut que pour les jeux de règles. On sait en effet que, vers deux ans, sur le plan sensori-moteur, les petits parviennent déjà à des manipulations d'objets coordonnées et complémentaires (Mueller et Lucas, 1975; Flament, 1975 et 1976). Dans d'autres jeux que les jeux de règles, on a toutefois pu mettre en évidence une séquence analogue à celle décrite par Piaget pour le jeu de billes: l'étude du dessin collectif montre en effet que ce n'est pas avant le stade opératoire concret (7-8 ans) que les enfants parviennent à se partager les tâches pour réaliser une oeuvre commune, les plus jeunes (stade égocentrique) se limitant à faire l'un à côté de l'autre des dessins individuels (qui se ressemblent beaucoup l'un l'autre) (Nielsen, 1951; Racine, 1977).

On aura sans doute constaté la discordance apparente entre les résultats de Piaget et ceux de Parten (et de Hurtig), en ce qui concerne l'âge où débute la coopération: 4 ans pour Parten et 7 ans pour Piaget. Cette discordance s'explique probablement par le fait que Piaget situe l'apparition de la coopération au moment où l'enfant applique systématiquement les règles du jeu, tandis que la catégorie «jeu coopératif » de Parten ne discrimine pas entre les tentatives d'appliquer une règle et son application effective. Or il est bien clair, comme Piaget l'indique lui-même (Piaget, 1932), que la période égocentrique constitue un apprentissage des règles et comporte un grand nombre de tentatives plus ou moins réussies d'application de ces dernières, ce qui rend sans doute compte [14] de la grande fréquence des activités « coopératives » observées par Parten et par Hurtig chez les enfants de quatre à six ans.

Diverses études ont vérifié les constatations de Piaget en ce qui concerne le passage de la morale hétéronome à la morale autonome. En étudiant les motivations des choix sociométriques des leaders, chez des enfants d'âge scolaire, on a mis en évidence le caractère hétéronome des motivations des petits (appréciation du professeur, rang scolaire, etc.) et le caractère autonome des choix des plus vieux (être juste, ne pas moucharder, etc.) (Reymond-Rivier, 1961). Une série d'études sur les différentes manières dont les enfants de divers âges se partagent des friandises a mis en évidence la séquence suivante: partage inégalitaire, partage égalitaire (chacun la même part), partage équitable (à chacun selon son mérite) (Gelfand et al., 1975; Peterson et al., 1975; Dreman, 1976; Olejnik, 1976; Skarin et Moely, 1976; Streater et Cheitkoff, 1976; Yarrow et Waxler, 1976; Gunzberg, 1977).

Compétition et collaboration. Si, comme Piaget (Piaget, 1932 et 1965), on définit la coopération comme l'application d'une même règle par plusieurs enfants qui s'adonnent à un jeu, on constate qu'un jeu de règles peut avoir deux formes principales : a) compétitif, où il faut rivaliser pour gagner; b) non compétitif, où il faut collaborer pour gagner. L'accès à la coopération suppose donc l'application de ces deux types de règles, selon la circonstance, les enfants du stade égocentrique ayant autant de mal à appliquer la règle de collaboration qu'à appliquer la règle compétitive (Nielsen, 1951). Il faut d'ailleurs souligner que le jeu de billes, à partir de l'étude de laquelle Piaget a dégagé les stades de la coopération, est un jeu compétitif.

Plusieurs études récentes ont montré que le comportement compétitif évolue avec l'âge et est influençable par la culture. Kagan et Madsen (Kagan et Madsen, 1971 et 1972; Nelson et Kagan, 1972) ont présenté à des enfants de différentes origines culturelles (anglo-américains, mexicains-américains, mexicains) une série de jeux permettant le choix entre la collaboration et la compétition. Ils ont constaté que les enfants sont moins compétitifs avant sept ans qu'après, et que les mexicains sont moins compétitifs que les américains, cette différence augmentant avec l'âge. Par ailleurs, Avellar et Kagan (Avellar et Kagan, 1976) ont pu montrer que, indépendamment de l'âge, tous les enfants ont le souci de maximiser leur gain absolu, dans des jeux compétitifs; si le jeu ne permet pas de maximiser le gain absolu, les enfants anglo-américains et les enfants plus vieux tendent à minimiser les gains de leurs partenaires plus que les enfants mexicains-américains et que les enfants plus jeunes, la différence culturelle augmentant avec l'âge et ne dépendant pas du statut socio-économique.

*   *   *

La plupart des articles de ce numéro adoptent une approche éthologique du développement des rapports sociaux chez l'enfant. Pour cette raison, Doré expose d'abord l'histoire et la problématique de l'éthologie comme science biologique du comportement, et discute des possibilités de la constitution de l'éthologie humaine en discipline spécifique. Viennent ensuite trois articles [15] consacrés aux rapports de dominance et aux structures hiérarchiques dans les groupes d'enfants. Strayer présente une analyse comparative des rapports agonistiques et des rapports de proximité, comparant les sociétés enfantines aux sociétés primatiques. Racine analyse les divers aspects et modalités de l'accès préférentiel au matériel de jeu chez les enfants d'âge scolaire; Fabre présente une technique d'analyse des rapports hiérarchiques fondés sur la répartition et le contrôle des tâches.

Deux articles sont consacrés à l'analyse du comportement non verbal chez l'enfant. Marvin expose les principaux aspects de l'évolution du comportement de gène, en soulignant comment la complexité progressive de ce comportement est reliée à l'atténuation de la relation mère-enfant. Bates présente une analyse détaillée du comportement de sollicitation d'objets entre enfants, insistant sur l'efficacité différentielle des divers schèmes moteurs de ce comportement.

Les deux derniers articles traitent de questions qui n'ont pas de rapport direct avec l'approche éthologique. Fournier, dans une perspective piagétienne, montre comment l'évolution du comportement social se déroule de manière remarquablement semblable dans des jeux différents. Dans l'optique de la pédagogie nouvelle, enfin, Caouette expose l'expérience de l'école Jonathan, à Montréal, expérience dont le but est de favoriser le développement des relations sociales enfantines dans le sens de l'autonomie et de l'autogestion.


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[1] Il n'existe malheureusement pas, à ce jour, autre chose que des présentations fragmentaires de la question du développement social (Reymond-Rivier, 1965; Lamb, 1977c; Weinraub et al., 1977). Nous avons dû faire nous-mêmes un choix, centrant notre attention sur les travaux des vingt dernières années qui s'attardent à étudier, avec une base d'observation ou d'expérimentation, certaines relations sociales fondamentales comme l'attachement, la dominance, la coopération (collaboration et compétition). Pour le lecteur qui voudrait combler certaines lacunes majeures de notre présentation, nous donnons ici quelques indications thématiques et bibliographiques. a) sur les travaux de pionnier, on consultera Bühler (1933) et Bühler (1935); b) sur la contribution psychanalytique, on verra Isaacs (1955), Spitz (1968), Bowlby (1969) et Bowlby (1973), Mendel (1971), Reich (1972) et Zazzo (1974); c) sur les travaux d'avant les années 60, on trouvera des bibliographies satisfaisantes dans Smith et Connolly (1972), McGrew (1972a) et Lamb (1977c); d) sur la fonction du jeu social, on verra Chateau (1967), Klinkhammer-Steketee (1968), Millar (1968), Singer (1973), et Bruner (1976); e) sur le rôle des méthodes éducatives et de la télévision sur l'agressivité, une excellente revue dans Eibl-Eibesfeld (1976); f) sur la socio-pédagogie et le rôle de l'éducation dans le processus d'acquisition de l'autonomie, on verra Schmid (1932), Dewey (1945), Ferrière (1946), Cousinet (1949, 1950 et 1968), Claparède (1950), Montessori (1967), Bettelheim (1970 et 1974), Neil (1970), Fachinelli et al. (1972), Graubard (1972), Kozol (1972), Nyquist et Hawes (1972), Skidelski (1972), Mendel et Vogt (1973), Snyders (1973), Freinet (1974), Mannoni (1976), Vasquez et Oury (1976); g) sur les aspects sociaux du développement des capacités langagières, on trouvera un bon état de la question dans Bates (1975); h) sur la dimension sociobiologique des rapports entre enfants et parents, on verra Wilson (1975); i) sur le processus de socialisation, on trouvera des bibliographies complètes dans Williams (1972), Weinraub et al. (1977) et Lamb (1977c); j) sur le phénomène de leadership dans les groupes d'enfants, on consultera McGrew (1972a); Holt (1976).

[2] Sur l'évolution des rapports d'attachement au cours de la vie adulte, on consultera Antonucci (1976), Kalish et Knudtson (1976), Knudtson (1976), Troll et Smith (1976).

[3] Un certain nombre d'études d'inspiration éthologique analyse les rapports de dominance chez les déficients mentaux (Hollis et Gunnell, 1965; Price, 1967; Esser, 1968), et aussi chez les pré-adolescents (Savin-Williams, 1976 et 1977).



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 11 novembre 2012 12:53
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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