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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Grande cnsommation d'alcool et problèmes connexes” (1995)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Louise Guyon, Louise Nadeau, Andrée Demers et Natalie Kishchuk, “Grande consommation d'alcool et problèmes connexes”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Madeleine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de l'Enquête sociale et de santé 1992-1993. Volume 2. Chapitre 4, pp. 81-112. Québec: Ministère de la Santé et des Services sociaux, Gouvernement du Québec, 1995, 196 pp. [Autorisation accordée par l'éditeur du Québec le 17 octobre 2006.]

4.0 Introduction

 

Le présent chapitre, consacré à la consommation abusive d'alcool parmi la population du Québec, comporte deux grands objectifs : présenter un profil des consommateurs d'alcool qui rend compte du niveau de risque de ce comportement pour la santé, et dégager une prévalence des différents problèmes psychologiques et sociaux associés à chaque type de consommateur. Ce choix s'explique en partie par la disponibilité d'un large éventail de données sur ce sujet dans l'Enquête sociale et de santé 1992-1993, mais aussi par le fait que l'alcool a été et demeure le produit qui entraîne le plus d'abus chez les Québécois. La Société de l'assurance automobile du Québec estime à plus de 400 le nombre annuel de décès attribuables à l'alcool, soit 45% de la mortalité sur les routes. De plus, deux tiers des délits conduisant à une condamnation ont vraisemblablement été commis sous l'emprise de l'alcool (Brochu, 1994 ; Collins et Schlenger, 1988). À ce tableau déjà lourd, il faut ajouter le cumul des conduites à risque : chez les jeunes par exemple, les plus grands consommateurs d'alcool risquent d'avoir des relations sexuelles non protégées plus souvent que les autres (Santé Québec, 1991). En outre, toutes les conduites à risque sont plus fréquentes en état d'intoxication (Keighan et Nadeau, 1994). 

Les grands consommateurs d'alcool retiennent l'attention parce qu'ils sont les plus susceptibles de présenter des problèmes de santé physique et mentale, ainsi que des difficultés comportementales ou sociales liées à la consommation de substances psychoactives. La consommation excessive d'alcool, concomitante ou non avec l'utilisation de drogues illégales, est en effet associée aux conditions sociales les plus aptes à engendrer le stress, l'isolement ou la détresse psychologique. 

Pour réduire les problèmes entraînés par la consommation abusive, la Politique de la santé et du bien-être du Québec (MSSS, 1992) vise, d'ici à l'an 2002, à réduire de 15% la consommation d'alcool pour l'ensemble de la population. Cet objectif s'inspire de la politique proposée par le Bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (Anderson, 1991), qui préconise une réduction de 25% de la consommation pour les pays européens. En ce qui a trait aux drogues illégales, la Politique québécoise vise à augmenter le nombre de personnes qui n'en consommeront jamais. Comme pour l’alcool, la Politique ne s’attaque pas aux consommateurs à risque, mais vise plutôt la population dans son ensemble. 

La plupart des enquêtes épidémiologiques sur l'alcool menées en Amérique du Nord et en Europe sont limitées par le nombre insuffisant de répondants. En vue d'obtenir le portrait des buveurs les plus à risque (Knupfer, 1989 ; Room, 1977), ces enquêtes sont généralement axées sur la consommation d'alcool et les problèmes qui y sont liés, et ne révèlent que peu ou prou d'information sur la santé physique et psychologique des buveurs. L'Enquête sociale et de santé 1992-1993, comme la précédente effectuée en 1987, offre une possibilité exceptionnelle à cet égard (Nadeau et al., 1995). Il devient possible de constituer des sous-groupes de différentes catégories de grands buveurs. Plus encore, elle permet de comparer les diverses catégories de buveurs en fonction d'une série de paramètres démographiques et socio-économiques, de santé et de détresse psychologique.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 8 août 2007 12:03
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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