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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Consommation de médicaments” (1995)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Claudine Laurier, Sylvie Poirier et Anne Gauthier, “Consommation de médicaments”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Madeleine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de l'Enquête sociale et de santé 1992-1993. Volume 1. Chapitre 16, pp. 353-370. Québec: Ministère de la Santé et des Services sociaux, Gouvernement du Québec, 1995, 412 pp. [Autorisation accordée par l'éditeur du Québec le 17 octobre 2006.]

16.0 Introduction

 

Le recours à un médicament constitue une réponse des plus répandues à un besoin de santé. La nature des besoins de santé pouvant entraîner une utilisation de médicaments peut être cependant fort variée. Bien qu'ils visent généralement le traitement de diverses maladies, les médicaments, ou du moins certains d'entre eux, peuvent être utilisés à des fins de prévention (comme les vitamines et les suppléments alimentaires) En outre, les problèmes pour lesquels on a recours aux médicaments peuvent être aigus ou chroniques, mineurs ou plus sérieux. Les médicaments peuvent aussi répondre à des besoins liés à la santé physique, à la santé mentale, voire à l'adaptation sociale. 

Parce qu'ils peuvent être une réponse efficace et efficiente à un besoin de santé, les médicaments sont en mesure de faciliter l'atteinte de certains objectifs de la Politique de la santé et du bien-être du Québec (MSSS, 1992). Ainsi, l'utilisation appropriée de médicaments peut contribuer à la réduction de la mortalité cardio-vasculaire ou de l'incapacité liée à l'arthrite, deux des objectifs de la politique. D'autre part, parce qu'ils ne constituent pas toujours la réponse appropriée à un problème, les médicaments risquent de nuire à la santé et au bien-être. L'un des objectifs de la politique consiste d'ailleurs à réduire de 10% la consommation de médicaments psychotropes chez les personnes âgées et les bénéficiaires d'aide de dernier recours d'ici l'an 2002. Les données d'enquête servent, en partie, à mesurer l'atteinte d'un tel objectif, bien que leur intérêt se situe davantage au niveau de la connaissance du phénomène de la consommation de médicaments dans la population générale. 

On distingue deux processus d'utilisation des médicaments. D'une part, ceux-ci peuvent être utilisés sur la recommandation d'un médecin, ce qui suppose une rencontre entre l'utilisateur et un médecin ou un dentiste, puis l'acceptation de la recommandation du prescripteur. D'autre part, l'utilisation d'un médicament peut découler de l'initiative de la personne elle-même (automédication), soutenue ou non par une recommandation de sa famille, de son entourage ou d'intervenants de la santé n'étant pas autorisés à délivrer d’ordonnance. De façon générale l'automédication concerne les médicaments pour lesquels la loi n'exige pas d’ordonnance et vise des problèmes mineurs, que la personne se sent apte à régler sans recourir à l'avis d'un médecin. 

Il y a plusieurs façons de conceptualiser le phénomène d'utilisation des médicaments. Le modèle suivant s'inspire librement de ceux proposés par Anderson et Newman (1973) et par Verbrugge (1982) (schéma 16.1). Il lie l'utilisation de médicaments à l'état de santé et à l'accès aux soins médicaux et aux médicaments eux-mêmes. De leur côté, l'état de santé et l'accès aux soins et aux médicaments dépendent des caractéristiques socio-démographiques, par l'intermédiaire des facteurs de risque ou de variables psychosociales. 

Les données d'une enquête transversale comme l'Enquête sociale et de santé 1992-1993 sont utiles même si elles ne permettent pas d'étudier tous les éléments du modèle précédent ni de vérifier les relations d'antériorité entre ceux-ci. En effet, elles donnent l'occasion de décrire l'utilisation de tous les médicaments, prescrits ou non, ce que ne permet pas l'examen de registres d'ordonnances ou de banques de données administratives. En outre, l'enquête a l'avantage de viser directement l'utilisation, contrairement à des méthodes telles que l'analyse des chiffres d'affaires ou des ordonnances, lesquels reflètent plutôt l'acquisition de produits. Elle permet également de repérer de l'information sur les caractéristiques personnelles de l'utilisateur. Enfin, on peut comparer les données de l'Enquête sociale et de santé 1992-1993, avec celles de l'enquête Santé Québec 1987 et suivre l'évolution du phénomène de la consommation de médicaments.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 7 août 2007 19:54
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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