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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Laurent Potvin, MINI-PROPOS SUR LE RAPPORT PARENT (1967)
Préface


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Laurent Potvin, MINI-PROPOS SUR LE RAPPORT PARENT. Desbiens, Lac Saint-Jean: Les Éditions du Phare, 1967, 111 pp. Collection Repenser, no 4. Préface du R.F. Albert TREMBLAY, I.C., Président de la Fédération des Frères Éducateurs du Canada. [Autorisation accordée par l'auteur le 14 janvier 2009 de publier ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

Préface

R.F. ALBERT TREMBLAY, I.C.

Président de la Fédération des Frères Éducateurs du Canada

Le Frère Laurent Potvin, mariste, ajoute à ses deux récents volumes AUJOURD’HUI, L’ÉCOLE et DEMAIN, L’ÉCOLE, une série de réflexions brèves et pertinentes sur le premier tome du Rapport Parent. Il intitule finement ses commentaires : MINI-PROPOS SUR LE RAPPORT PARENT.

L'allure quelque peu badine du titre ne doit cependant pas donner le change. Le ton du livre est sérieux, les problèmes abordés nombreux et profonds. Dans une langue très sobre, l'auteur développe une pensée claire, bien charpentée, sereine. La concision voulue l'oblige à aller droit au but, dans une forme plutôt schématique où l'on sent le professeur d'expérience.

Lui-même admet qu'on pourra qualifier ses prises de position de l’épithète : traditionnelles. C'est que le frère, Potvin, comme tous ceux qui parlent de l’éducation avec l'expérience de la profession, je refuse à admettre que la révolution ait sa place en éducation. On peut chambarder

des programmes, émettre des décrets, concentrer les étudiants dans d'inhumains complexes scolaires, nous rebattre les oreilles de slogans, il restera toujours que l'éducation est reçue dans un être humain, selon un procédé naturel et progressif d'assimilation. Or, la nature ne procède pas par bonds, pas plus chez le maître que chez l'élève.

C'est Louis Astre, secrétaire général du Syndicat de l’enseignement technique en France, qui disait : "On ne réalisera aucune réforme démocratique de l'enseignement par la seule, vertu d'un règlement d'administration publique. Une réforme démocratique exige une réforme fondamentale de la mentalité des enseignants eux-mêmes. Ce qui demande le plus de temps, quelles que soient les structures, c'est que l’enseignant soit prêt à jouer le jeu, qu'il soit convaincu que le jeu a sa signification". (Le Figaro littéraire, 18 nov. 1964. p. 6). Ce n'est donc pas d'aller vite qui importe davantage, mais bien de couvrir toutes les étapes. On l'a parfois oublié.

Qu'on n'aille pas conclure de là que nous sommes en présence d'un partisan de l'immobilisme ou même d'une prudence outrée. C'est tout le contraire que vous trouverez au cours de votre lecture : une invitation à une évolution aussi rapide que possible, et l'affirmation sans détour que, jusqu'ici, notre évolution a été trop lente.

Même lorsqu'il parle ainsi, l'auteur évite de tomber dans l'une des manifestations les plus courantes d'infantilisme : ce besoin morbide de renier ou vilipender le passé, avant de s'attaquer à l'édification de l'avenir. Ce qui donne à l'ensemble du bouquin une allure paisible et tonifiante, sans relent d'agressivité. Tout au plus arrive-t-il à l'expression d'être légèrement plus nerveuse lorsqu'on touche aux thèmes de la laïcisation, de la dichotomie utopique de l’homme et du chrétien, ou de la solution ambiguë qu'ont donnée les Commissaires au problème de la confessionnalité.

En somme, nous nous trouvons en présence d'une étude objective et positive du Rapport Parent. C'est un éducateur de carrière qui nous livre sa pensée. Parce qu'il a vécu longtemps à l'intérieur de la profession, il est à l'abri des simplifications dont se rendent parfois coupables les pédagogues en chambre. Nous pouvons lui faire confiance. Nul doute que beaucoup de parents trouveront, dans ces pages écrites pour eux, la solution nuancée à quelques-uns au moins des nombreux problèmes qu'ils se posent en matière d'évolution scolaire.

Frère ALBERT TREMBLAY, f.i.c.

Dolbeau, le 2 mars 1967.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 19 mars 2009 6:45
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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