Avant-propos
Le Rapport Parent a déjà fait couler beaucoup d'encre, même si peu de gens l'ont lu en entier. Quelques grammes d'encre viennent de s’ajouter à ce flot avec la parution de ce petit ouvrage sans prétention.
Il y a du très bon dans le Rapport Parent, tout le monde, en convient. On y a repensé l'école du Québec dans le, but de la faire progresser au rythme de la civilisation du vingtième siècle dont le tempo s’accélère à nos yeux.
On y a réétudié certains aspects qui risquaient de se scléroser dans un contentement béat.
On y a parfois remis en question des valeurs qui n'auraient pas dû l'être.
On y a apporté certaines solutions en opposition avec notre manière bien latine de voir les problèmes.
Ce qui fait que bien des conclusions auxquelles parvient le Rapport Parent revêtent, à nos yeux, l'allure d'hypothèses, tout simplement. Nous jugeons bon de les examiner, de les discuter même, sans prétendre apporter en si peu de pages le luxe de nuances que les experts du Rapport ont pu avancer.
Cette étude s'offre à vous dans un esprit constructif, comme une recherche loyale, aussi éloignée du pur sentiment que de 1a froide raison.
Vous trouverez peut-être ces propos trop conservateurs Je préviens ce jugement possible. "On accuse volontiers les éducateurs d'être conservateurs", remarque le Cardinal Léger. Mais il nous rassure vite : "Ne craignez pas de porter allègrement l'accusation, si c'est pour garder et transmettre des valeurs de grand prix". (Card. P.-E. Léger, Allocution aux Principaux, Montréal, le 26 janvier 1966).
C'est dans cet esprit qu'avec le Rapport Parent « on repense l’enseignement en fonction des besoins nouveaux», (Vol. 1, no 83, p. 57).
Desbiens, Lac-St-Jean, avril 1967.
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