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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Laurent Potvin, AUJOURD’HUI L’ÉCOLE. (1965)
Préface


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Laurent Potvin, AUJOURD’HUI L’ÉCOLE. Desbiens, Lac Saint-Jean: Les Éditions du Phare, 1965, 163 pp. Collection Repenser, no 1. Préface de Georges-Henri Fortin, Président national des Sociétés Saint-Jean-Baptiste. [Autorisation accordée par l'auteur le 14 janvier 2009 de publier ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

Préface

Georges-Henri Fortin
président national des Sociétés Saint-Jean-Baptiste

Ce n’est pas nouveau d’affirmer que les questions touchant l’éducation sont dans l’air au Québec. Jamais peut-être en avons-nous tant discuté et jamais aussi,   ce qui est très heureux, en avons-nous saisi, à un si haut degré, toute l’importante pour l’avenir de notre nation.

Il s’est déjà beaucoup écrit sur ce sujet et nous avons tous pu prendre connaissance en particulier des nombreuses intervenions autour des réformes de notre système d’enseignement qui s’opèrent actuellement. Interventions heureuses la plupart du temps, malheureuses parfois, peut-être, mais rarement mal intentionnées, je crois.

Je classerai le présent ouvrage qu’on me fait l’honneur de préfacer dans la liste des bonnes interventions. Vous le noterez, « Aujourd’hui, l’école » se présente à nous, tout simplement, avec des mots de tous les jours, sans prétention.  Le ton parfois mordant, parfois interrogateur, jamais déplaisant semble vouloir atteindre tous ceux qui s’intéressent à ce problème vital, pour les faire réfléchir  à nouveau.  L’auteur ne veut pas nous imposer des formules touts faites, mais cherche visiblement à nous faire approfondir davantage certaines valeurs primordiales qui doivent être à la base de toute éducation véritable.

Si l’auteur a voulu s’adresser à moi pour cette préface, c’est un peu, je crois, à cause de mon association aux Sociétés Saint-Jean-Baptiste.  Notre Société Nationale, en effet, a été un facteur important dans l’élan imprimé à la promotion de l’éducation chez nous, tout principalement à l’occasion du Congrès provincial de 1958, le premier grand congrès sur l’éducation au Québec.  Depuis, les progrès qui avaient commencé à se faire jour ont pris une allure spectaculaire.

Ces progrès nous procurent une fierté bien légitime et c’est avec joie que nous constatons les progrès accomplis depuis. Mais ces progrès, notre nation ne les doit pas uniquement à notre Société Nationale, ni uniquement à nos gouvernements, mais elle les doit à un effort généralisé, où la Commission Royale d’Enquête sur l’Enseignement, demandée par le congrès de 1958, a joué un rôle éminent.

Il reste cependant un retour à effectuer sur tout cet effort de renouveau, un retour lucide, un retour critique. Il reste à souhaiter principalement que soient accordés aux éducateurs le droit, le temps et la liberté d’exprimer sans crainte leurs préoccupations.

Un éducateur a trouvé le temps d’exprimer ses idées et a pris la liberté de les écrire.  Sans pour autant vider toutes le questions, il touche aux problèmes urgents.  On n’est pas obligé de partager tous ses points de vues, mais son témoignage vaut qu’on s’y arrête.  Plus que cela, ses réflexions devraient susciter d’autres praticiens de l’enseignement à imiter son exemple. Nous avons tous un grand besoin du témoignage de ces gens qui sont au centre même des problèmes concrets de l’éducation.

Une préoccupation de  l’auteur m’a fait particulièrement réfléchir, pour ma part.  Le fait français au Québec doit sans doute nous intéresser, mais le fait chrétien aussi. L’éducation doit se soucier des exigences spirituelles, sinon elle ne saurait être qu’une éducation partielle.

Le Concile Vatican 2 vient justement de préciser le rôle des parents, de l’Église et de l’État dans le domaine de l’éducation. Ces prises de positions quasi unanimes de la part des Pères du Concile semblent bien rejoindre celles de l’auteur.

Nos frères éducateurs, nos prêtres et nos religieuses figurent parmi les premiers artisans de la promotion de l’enseignement au Québec.  Les valeurs qu’ils ont défendues et qu’ils nous lèguent méritent notre profond attachement. Mais ces éducateurs sont aussi engagés dans la voie du progrès, avec nous tous, résolument.  Il faut souligner tous ces faits.

Mais toute fidélité à des valeurs suppose une autocritique et présuppose son dépassement.

C’est à tous cela que les pages suivantes nous convient.

Georges-Henri Fortin



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 19 mars 2009 6:42
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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