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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Jacques Parizeau [1930-1990]
économiste et ancien premier ministre du Québec


Chez les Scouts il est surnommé Belette vibrante et devient rapidement un meneur.

Parizeau est diplômé en économie de la London School of Economics à Londres. Partisan de la théorie keynésienne d'interventionnisme économique, il est l'un des conseillers les plus importants du gouvernement du Québec durant les années 1960, jouant un rôle important en coulisses pendant la Révolution tranquille, notamment dans la nationalisation d'Hydro-Québec et des mines d'Asbestos, ainsi que dans la création du Régime des rentes du Québec. Il fut conseiller économique auprès de Jean Lesage(PLQ) et de Daniel Johnson (UN).

Parizeau devient peu à peu un souverainiste convaincu, et se joint officiellement au Parti québécois le 19 septembre 1969. Candidat défait aux élections générales de 1970 et 1973, il se fait élire aux élections de novembre 1976 sous la bannière de ce parti et devient ministre des Finances, poste qu'il occupera jusqu'en 1984. Parizeau joue un rôle important dans le référendum de 1980 au Québec, défendant la proposition du gouvernement péquiste pour la souveraineté-association, c'est-à-dire l'indépendance politique du Québec vis-à-vis le Canada assorti d'une association économique. À titre de ministre des Finances, il a été le principal artisan de la Société générale de financement (SGF) et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Il avait été professeur aux Hautes Études Commerciales de 1955 à 1976. Il y retourne après 1984, année où il rompt avec René Lévesque et son idée du « beau risque » ; Lévesque s'était éloigné de l'idée de réaliser l'indépendance du Québec et s'occuper plutôt de gouverner le Québec, donnant une dernière chance au fédéralisme canadien en appuyant le projet de réforme constitutionnelle du premier ministre fédéral Brian Mulroney. Parizeau s'oppose à ce changement et claque la porte du conseil des ministres, se retirant temporairement de la politique. Lévesque se retire lui aussi peu après et est remplacé par Pierre Marc Johnson.

En 1987, Johnson quitte lui aussi la tête du PQ après avoir été défait lors de l'élection de 1985. Parizeau, toujours apprécié, est élu pour le remplacer en tant que chef du parti le 19 mars 1988. Sa première élection à la tête des troupes péquistes s'avère un échec. Il devient chef de l'Opposition officielle le 28 novembre 1989. C'est à ce titre qu'il multiplie les déclarations incendiaires dénonçant la « mollesse » du gouvernement de Bourassa et appelant l'armée canadienne à intervenir pour mettre fin par la force au soulèvement d'un groupe de mohawks lors de la Crise d'Oka en octobre 1990, contribuant ainsi à creuser le fossé entre nations autochtones et nationalistes québécois.

Cinq ans après sa première élection, en 1994, Parizeau mène le Parti québécois à la victoire électorale, remportant un gouvernement majoritaire convaincant et devenant premier ministre du Québec. Parizeau promet de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec dans la première année de son mandat, et malgré des objections de toutes parts, il respecte sa promesse. Il fixe la date du référendum pour le 30 octobre 1995. Au début, l'appui à la souveraineté se limitait à environ 40% dans les sondages d'opinion. À mesure que la campagne avance, toutefois, les appuis à l'option du "Oui" se mettent à monter. Malgré cela, l'option souverainiste plafonne, et Parizeau fait l'objet de pressions pour céder la direction de la campagne à Lucien Bouchard, le chef extrêmement populaire du Bloc québécois, perçu comme plus modéré et plus pragmatique. Parizeau accepte, et perd son rôle de chef souverainiste au profit de Bouchard.

La nuit du 30 octobre, le Québec passe à quelque milliers de votes près de se séparer du Canada, mais le Oui perd tout de même, le "Non" ayant récolté 50,6 % des voix. Son discours le soir de la défaite comporte quelques phrases amères au sujet de « l'argent et des votes ethniques », et parle de «Nous», c'est-à-dire les francophones qui avaient voté Oui, déclarant que ce groupe majoritaire, pour la première fois, n'avait plus peur de l'indépendance politique. Soixante pourcent des francophones québécois (qui représente 80 % de la population québécoise) avaient voté Oui. Toutefois, le camp souverainiste accepte le résultat du vote qu'ils avaient déclenché.

Parizeau est fortement critiqué pour ses commentaires, qu'il qualifie plus tard de "malheureux" et méritant la désapprobation avec laquelle elles sont accueillies. À cause de la défaite référendaire et ces commentaires, il démissionne comme chef du PQ et premier ministre du Québec le lendemain. Les médias anglophones, ainsi que les quotidiens fédéralistes comme La Presse et Le Soleil associent la démission de Parizeau uniquement à ces commentaires. Les médias souverainistes, quant à eux (notamment le quotidien Le Devoir) affirment qu'il avait pris la décision à l'avance, attirant l'attention sur une entrevue télévisée tenue la veille du scrutin au réseau TVA, durant laquelle Parizeau fait part de son intention de démissionner dans l'éventualité d'une défaite. (Cette entrevue avait précédemment été tenue sous embargo, c'est-à-dire que le réseau avait accepté de ne pas la diffuser avant la fin du référendum).

Quelques semaines plus tard, le quotidien français Le Monde révèle le collaboration nouée entre Jacques Parizeau et l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, pour aider les souverainistes à proclamer l'indépendance juridique du Québec 10 jours seulement après les résultats du scrutin. Ils s'étaient par ailleurs accordé pour que la France batte monnaie en faveur du Québec dans ce même laps de temps.

Parizeau est remplacé par Lucien Bouchard à la direction du Parti québécois et du gouvernement du Québec le 29 janvier 1996.

Parizeau se retire à la vie privée, mais continue de faire des commentaires critiquant le nouveau gouvernement de Bouchard et le fait que celui-ci ne se pressait pas pour tenter de réaliser l'indépendance du Québec. Il possède un vignoble en France, une ferme dans les cantons de l'Est et une maison à Montréal. Il apprécie particulièrement le plaisir physique du labeur manuel, par exemple la taille au sécateur. Son biographe est Pierre Duchesne. Sa truculence et son amour de la dive bouteille, est souvent mis en scène dans l'émission satirique "et Dieu créa Laflaque".

Sources: Encyclopédie Wikipédia.

Retour à l'auteure: Colette Parent, criminologue, Université d'Ottawa Dernière mise à jour de cette page le mardi 19 septembre 2006 20:17
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue,
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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