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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Alice Poznaska-Parizeau, Les lilas fleurissent à Varsovie. Roman. (1981)
Quelques dates et faits


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Mme Alice Poznaska-Parizeau, Les lilas fleurissent à Varsovie. Roman. Montréal: Les Éditions Pierre Tysseyre, 1981, 400 pp. [Une édition numérique en préparation par Marie-Claude Fillion, bénévole, journaliste pigiste, Montréal.] [Autorisation formelle accordée par M. Jacques Parizeau, économiste, ancien premier ministre du Québec, le 18 septembre 2006 de diffuser la totalité des publications de sa première épouse décédée.]


Quelques dates et quelques faits
qui ont façonné l'évolution de la Pologne
au cours des années 1939-1980
 

1939

Le pacte Ribentrop-Staline, signé le 23 août, prévoit des clauses secrètes relatives au partage de la Pologne. 

Le premier septembre, Hitler attaque la Pologne. L'armée polonaise résiste. 

Le seize septembre, l'armée soviétique franchit la frontière orientale, assiège Lvov et parvient à l'isoler complètement. La ville se défend, puis capitule, au bord de la famine.

1939-1944

Occupation d'une partie de la Pologne par Hitler. Bilan : six millions de morts, dont trois millions de Polonais de religion juive. 

Les Soviétiques annexent les provinces orientales qu'ils gardent actuellement encore. Principales villes : Vilnius et Lvov. Principales richesses naturelles : les gisements de pétrole. Bilan : extermination et déportation dans les camps de Sibérie de toute la population polonaise de ces régions. Aucune statistique ne permet de préciser le nombre de femmes, hommes et enfants fusillés et déportés.

1943

On découvre à Katyn, en U.R.S.S. les corps de 4500 officiers polonais assassinés par les Soviétiques d'une balle dans la nuque.

1945

A Yalta, le 11 février, le président Roosevelt signe avec Staline, malgré les avis contraires de Winston Churchill, des accords concernant les nouvelles frontières de la Pologne conformes aux voeux exprimés par Moscou.

1947

Création de « Pax » et tentative de provoquer la rupture à l'intérieur du clergé, en organisant des « prêtres patriotes », soumis au Parti et récusant l'autorité du Vatican.

1948

Consolidation et reconnaissance du pouvoir du Parti communiste en Pologne. Deux divisions de l'armée soviétique stationnent en permanence au pays. L'armée polonaise formée et équipée par les Soviétiques compte 317 000 hommes. Les formations para-militaires, contrôlées par le ministère de l'Intérieur disposent au total de 1 475 000 hommes armés et jouissant de nombreux privilèges dans une situation de pénuries. 

1948-1956

Arrestations, tortures, emprisonnements, procès et condamnations à mort des prêtres et des maquisards qui pendant les années d'occupation ont organisé la résistance en tant que l'Armée du Pays (AK) avec l'aide du gouvernement polonais de Londres. 

Le 26 septembre 1953, le cardinal Wyszynski est arrêté et interné.

1956

Juin : manifestations ouvrières à Poznan. On tire sur les ouvriers qui demandent « du pain et de la liberté ». Plusieurs sont tués, blessés, arrêtés et condamnés à des longues peines de prison. 

Le 26 août, lors du tricentenaire du couronnement de la Vierge de Czestochowa, plus d'un million de Polonais effectuent un pèlerinage au monastère de Jasna Gora, où un fauteuil vide placé sur les tribunes est réservé pour le cardinal Wyszynski, toujours interné. 

Octobre : en Hongrie, l'insurrection de Budapest est réprimée dans un bain de sang par l'armée soviétique qui tire sur la population civile. 

Octobre : en Pologne, Wladyslaw Gomulka arrive au pouvoir. 

Octobre : le 26, le cardinal Wyszynski libéré, revient à Varsovie.

1960

Manifestation des ouvriers à Nowa Huta pour réclamer la construction d'une église.

1965

Le 18 novembre l'épiscopat polonais invite par lettre les évêques allemands à participer aux fêtes du millénaire de l'Église de Pologne « dans un esprit de conciliation, de paix et d'oubli des atrocités commises par les hitlériens pendant la dernière guerre mondiale ». La lettre des évêques est déformée et présentée dans les médias d'information comme une injure faite aux victimes du nazisme.

1966

L'Église catholique polonaise célèbre le millénaire et malgré les nombreuses vexations imposées par le gouvernement qui empêche, entre autres, la visite du pape Paul VI ; un demi million de pèlerins se rendent à Czestochowa.

1968

Février et mars : manifestations des étudiants. Plusieurs arrestations et exclusions des universités de professeurs et d'étudiants. 

Juillet : « révolution pacifique » en Tchécoslovaquie. Le 21 août les tanks soviétiques entrent à Prague.

1970

Décembre : à Gdansk, à Sopot et à Gdynia, les ouvriers manifestent pour protester contre l'augmentation des prix de la viande, tout en réclamant les élections syndicales libres, la suppression de la censure et la tolérance religieuse. La milice et l'armée chargent la foule. Bilan : plusieurs morts et blessés. Des centaines de mises à pied et d'emprisonnements plus ou moins prolongés. 

Décembre : Madyslaw Gomulka démissionne pour raisons de santé et Edward Gierek arrive au pouvoir. Dans une déclaration solennelle il promet « de ne jamais permettre qu'on tire sur les ouvriers ». Dix ans plus tard il tiendra parole.

1975

Décembre : lettre de protestation signée par 59 intellectuels contre les amendements à la Constitution qui remettent en cause le principe de la souveraineté de la Pologne au profit de la dépendance de l'U.R.S.S. Les contestataires réclament également la liberté d'expression, d'élections syndicales, d'enseignement de la religion et d'organisation d'une opposition démocratique, telle que prévue par les accords d'Helsinki. Cette lettre de protestation est suivie, malgré les représailles auxquelles s'exposent les signataires, d'une autre, puis d'un manifeste signé par 101 personnes. Aucune mention de ces documents n'est faite dans les médias d'information polonais contrôlés par la censure et l'écho à l'étranger demeure quasi nul.

1976

Mars : lettre épiscopale du cardinal Wyszynski qui au nom de l'Église s'oppose aux amendements constitutionnels proposés parce qu'ils vont à l'encontre des droits fondamentaux des croyants. On évalue le groupe des protestataires à 40 000 intellectuels, se recrutant autant parmi les anciens marxistes que parmi les libéraux. 

Mai : création du PPN, Parti National Polonais, clandestin, qui publie son programme en 26 points et ses objectifs, sous forme de documents polycopiés distribués clandestinement. 

Juin : Le premier ministre Piotr Jaroszewicz annonce le projet de l'augmentation des prix de certaines denrées alimentaires qui, pour le sucre par exemple, est de 100%. Manifestations et grèves à Ursus, près de Varsovie, et à Radom. Le nombre d'ouvriers blessés et tués n'est pas connu. Plusieurs centaines sont détenus, tandis que d'autres perdent leurs emplois. 

Juillet : Le dissident Jacek Kuron, adresse une lettre au chef du Parti communiste italien, Enrico Berlinguer, en demandant son aide pour les ouvriers polonais, battus, torturés par la milice, accusés de sabotages, condamnés à des longues peines de prison et dénoncés par les médias d'information. 

Septembre : Dans son discours, prononcé le 3 septembre, Edward Gierek demande la collaboration de l'Église pour le maintien de la paix sociale. 

Septembre : Dans son sermon prononcé le 26 septembre, le cardinal Wyszynski réclame la libération des ouvriers emprisonnés, la fin des répressions de la milice à l'égard des ouvriers et de leurs familles et la possibilité de trouver du travail pour ceux qui ont été renvoyés. 

Septembre : Le Comité de Défense des Ouvriers, KOR, annonce le 27 septembre son existence dans la presse clandestine par un communiqué signé par 15 de ses membres qui déclarent qu'on a réuni 160 000 zlotys pour aider les familles des ouvriers. 

1977

Création au printemps d'un autre groupe de dissidents, le Mouvement pour la Défense des droits de l'Homme et des droits civiques, ROPCIO. Création du Comité de Solidarité des Étudiants, SKS. 

Juin : Dans son sermon du 10 juin le cardinal Wyszynski demande la libération des ouvriers et des dissidents emprisonnes. 

Juillet-août : on libère des prisons les ouvriers, mais plusieurs membres du KOR et de KSS « KOR » (Comité de l'autodéfense sociale) sont détenus, en butte aux perquisitions, interrogés et torturés. Les détentions de 48 h sont renouvelées pendant des semaines sans aucun contrôle judiciaire. Selon le rapport d'Amnesty International de 1980, entre 1976 et 1980, plusieurs centaines de personnes ont été détenues portées disparues et torturées (visages brûlés avec des cigarettes, tympans des oreilles percés à l'aide d'un bâtonnet, immersion dans l'eau bouillante, électrochocs, etc.). 

Septembre-octobre : création d'une université dissidente parallèle.

1978

Élection, le 16 octobre, du cardinal Karol Woityla comme premier pape de nationalité polonaise de l'histoire. Le Saint-Père prend le nom de Jean-Paul Il.

1979

Mai : Troisième rencontre privée du cardinal Wyszynski avec le premier secrétaire Edward Gierek. 

Juin : Visite du pape Jean-Paul Il en Pologne. 

Septembre : Création, le 2 septembre, par Leszek Moczulski du parti politique de la Confédération de la Pologne Indépendante, KPN. 

Octobre : On évalue à 25 le nombre des publications clandestines de périodicité variable, dont entre autres, Robotnik (l'Ouvrier) qui parait deux fois par mois. Le tirage approximatif de ces publications est de 20 000 et elles comptent plus de 100 000 lecteurs. La maison d'édition clandestine Nowa (Nouvelle) a publié douze ouvrages en polycopies.

1980

Mai : Pèlerinage à Czestochowa. Plus de vingt mille personnes écoutent le sermon du cardinal Wyszynski. Les médias d'information s'abstiennent d'en faire mention. 

Août : Les grèves des ouvriers de Gdansk s'étendent à travers le pays. Création du mouvement Solidarnosc (Solidarité) dirigé par Lech Walesa.

 

Pour la première fois en trente-cinq ans, soit depuis 1945, les réalités socio-politiques et géo-politiques de la Pologne, sont présentées de façon détaillée et non partisane à l'opinion publique des démocraties occidentales.


Retour au texte de l'auteure: Colette Parent, criminologue, Université d'Ottawa Dernière mise à jour de cette page le vendredi 19 janvier 2007 19:57
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue,
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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