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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Marc OUIMET et Francis Fortin, “Les voies de fait au fil des jours et des saisons”. Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Jean Proulx, Maurice Cusson et Marc Ouimet, Les violences criminelles, chapitre 11, pp. 243-264. Québec: Les Presses de l'Université Laval, 1999, 353 pp. [Autorisation accordée par l'auteur le 11 septembre 2006] Introduction Le comportement violent est-il plus fréquent l'été que l'hiver ? Quand il pleut, observe-t-on une augmentation de la violence conjugale ? Qu'arrive-t-il les jours de fin de semaine ? L'influence des saisons et de la température sur le comportement violent a été d'abord étudiée par des chercheurs tels Lombroso, Guerry, Quételet et même Durkheim, mais le sujet est ensuite tombé en désuétude. Toutefois, cette question a récemment refait surface sous l'inspiration de la théorie des activités routinières de Cohen et Felson (1979). Depuis vingt ans, de nombreuses études ont été menées, études caractérisées par une abondance de données et des méthodes statistiques sophistiquées. Parmi les facteurs considérés pour étudier le volume de crimes rapportés pour les différents jours de l'année, on retrouve les saisons et les mois, les jours de la semaine, divers indicateurs de température, de même qu'un certain nombre d'autres facteurs tels les fêtes et congés, les journées de paye, les matchs de football et même la pleine lune. Mais quel est l'intérêt de cette question ? L'étude des effets structurants de facteurs temporels, météorologiques et sociaux sur le volume d'incidents de violence permet de mieux comprendre la nature de différents types d'incidents de violence interpersonnelle et contribue ainsi aux développements théoriques. De plus, les résultats d'une recherche sur les déterminants du volume d'incidents de violence peuvent nous aider à trouver des pistes de prévention du crime. Par ailleurs, une bonne connaissance de la rythmique de différents types d'incidents de violence interpersonnelle pourrait permettre une distribution temporelle optimale des ressources policières. Ce chapitre vise d'abord à renseigner sur l'état des connaissances accumulées au fil des études portant sur les déterminants temporels et climatiques de la criminalité. Il présente ensuite une analyse originale des facteurs associés au nombre d'incidents de voies de fait survenus au Québec en 1995.
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