Colette Moreux, dont la carrière de sociologue s’est déroulée en grande partie au Québec, avait entrepris ce qu’elle définissait elle-même comme “ une monographie autobiographique racontant la vie d’une petite fille, puis d’une adolescente, née en 1928 dans un milieu modeste de cheminots, à Dole, petite ville jurassienne ”. La mort l’a surprise en 2003 avant qu’elle ait pu mener ce projet à terme. Mais elle pensait qu’elle avait écrit l’essentiel et qu’il ne restait plus qu’à mettre son manuscrit en forme, ce que, avant de mourir, elle m’a demandé de faire en vue de sa publication. Dans ses dernières semaines de vie, elle eut même à coeur de me raconter des épisodes qu’elle pensait avoir omis. 

La tâche qu’elle me confiait n’était pas aisée. En effet, elle avait travaillé à ce texte de façon épisodique, entre les années 70 et sa mort, suivant les loisirs que lui laissaient son enseignement et ses recherches. Elle n’avait pas eu le temps de faire une relecture générale ni même de fixer le plan d’ensemble. J’ai donc dû non seulement corriger des lapsus mais aussi choisir entre des versions différentes d’un même récit et même intégrer dans le texte des notes marginales non rédigées. 

Les photographies familiales qu’avait choisies l’auteur ont été complétées par des photos récentes prises par Renée Dumont et par des photos, cartes postales et documents anciens tirés du fond des éditions de franche-comté et de la riche collection de Charles Velin, que je remercie vivement. 

Je remercie aussi Marcel Combet, Janine Lachiche et Madeleine Gardien, qui m’ont permis d’éclaircir et de compléter de nombreux points ; Mirette Essart et Jackie Pradet qui m’ont aidé à retranscrire le manuscrit ; Emile Seutin aui a relu l’ensemble du texte ; Natacha Le Bras qui a assuré la mise en page de la pré-édition.

Bernard Moreux