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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La légitimité démocratique et le projet de réingénierie du gouvernement Charest” (2005)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article d'Éric Montpetit, “La légitimité démocratique et le projet de réingénierie du gouvernement Charest”. Ce texte a été préparé pour le colloque « Bilan des réalisations du gouvernement Charest », Québec 9-10 décembre 2005. Il s’agit d’une mise à jour du Chapitre 4 du livre de Christian Rouillard, Éric Montpetit, Isabelle Fortier et Alain-G. Gagnon, La réingénierie de l’État: vers un appauvrissement de la gouvernance québécoise. Québec: Presses de l’Université Laval. [Autorisation accordée par l'auteur le 6 février 2008 de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

 Introduction

« On a reçu un mandat de changement très important de la population. Ça ne peut pas être plus démocratique que ça : on a annoncé notre programme il y a un an. Tout le monde a eu le temps d'éplucher ça ».
- Jean Charest, 15 septembre 2003. 

 

Les changements décidés jusqu’à présent par le gouvernement Charest, et en particulier ceux qui relèvent de la réingénierie, ont suscité de très vives réactions de la part de groupes d’intérêt avec lesquels l’État québécois a souvent entretenu des rapports cordiaux. Parmi ces groupes, nous retrouvons notamment les centrales syndicales, les organismes communautaires et plusieurs organisations liées à des mouvements sociaux. Face aux réactions de ces organisations, Jean Charest a choisi de se présenter dans une position de supériorité démocratique. Comme l’indique la citation du début de ce chapitre, Jean Charest n’hésite pas à affirmer que les Québécoises et les Québécois l’ont choisi lui, et qu’ils n’ont pas choisi des « intérêts corporatistes » [1]. De fait, les sondages d’opinion montre depuis plusieurs mois que la population est très largement défavorable au gouvernement Charest. Néanmoins, Jean Charest profite de toutes les occasions qui lui sont données pour répéter qu’il ne fait que mettre en oeuvre un programme sur lequel les électeurs du Québec se sont prononcés lors de l’élection d’avril 2003. 

Est-ce que l’élection de 2003 suffit comme capital de légitimité pour le gouvernement Charest ? Je répondrai à cette question à partir d’une analyse des réalisations du gouvernement Charest en matière de réingénierie de l’État. La réingénierie de l’État constitue le plus important projet de ce gouvernement jusqu’à présent, du moins si l’on en juge à partir de ses activités législatives. Une première analyse de la légitimité démocratique de la réingénierie a déjà été réalisée par Rouillard, Montpetit, Fortier et Gagnon dans un ouvrage intitulé La Réingénieirie de l’État, mais cette analyse ne couvrait que la première année du gouvernement Charest. La mise à jour que je propose dans ce texte couvre la période allant d’avril 2003, date de l’élection du gouvernement Charest, à septembre 2005. Il s’agit d’une mise à jour significative puisque les réalisations de la deuxième année du gouvernement Charest en matière de réingénierie ont été importantes. 

L’analyse présentée dans ce texte est effectuée à partir de quatre conceptions de la légitimité démocratique, dont l’une qui colle à la conception dont Jean Charest se réclame. Dans l’ouvrage mentionné plus haut, mes collègues et moi avions concluent que peut importe la conception de la légitimité démocratique que l’on adopte, la réingénierie du gouvernement Charest souffrait d’un déficit de légitimité. La mise à jour réalisée pour ce texte ne modifie pas cette conclusion, bien que la mise à jour a exigé un effort de recherche considérable.


[1]   Jean Charest, « Lettre ouverte aux Québécois : Le Québec a fait un pas en avant depuis six mois », Le Devoir, 14 octobre 2003, p. A7.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 31 mai 2008 10:28
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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