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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Un fondement du lien social: la mémoire collective selon Maurice Halbwachs (1999)
Résumé


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Jean-Christophe MARCEL et Laurent Mucchielli, “Un fondement du lien social: la mémoire collective selon Maurice Halbwachs”. Un article publié dans la revue Technologies. Idéologies. Pratiques. Revue d'anthropologie des connaissances, 1999, vol. 13 no 2, pp. 63-88.  [Autorisation formelle des auteurs accordée le 19 août 2005]

Résumé

Notre contribution se propose de décrire l'évolution de l'aspect principal de la pensée du sociologue français Maurice Halbwachs (1877-1945). S'il est bien connu en tant que statisticien, économiste, démographe et, naturellement, spécialiste de l'étude des budgets de la classe ouvrière, Halbwachs l'est sans doute moins pour ce qui fut pourtant le coeur de toute son oeuvre : la psychologie. En 1944, peu de temps avant d'être arrêté par la Gestapo et déporté dans le camp de concentration où il devait mourir, Halbwachs fut élu au Collège de France dans une chaire qu'il fit baptiser " Psychologie collective ". Il indiquait par là quel était le sens premier de son oeuvre, et ceci ne doit pas nous surprendre car tel était déjà le sens de la sociologie de Durkheim dont Halbwachs a directement hérité. C'est ce fil conducteur qui guide notre analyse de tous les travaux qu'Halbwachs a consacré, surtout dans l'entre-deux-guerres, à la psychologie collective et tout particulièrement à ce qui en constituait le coeur à ses yeux : la mémoire. Depuis Les cadres sociaux de la mémoire (1925) jusqu'à La topographie légendaire des évangiles en terre sainte (1941), en passant par Les causes du suicide (1930) et L'évolution des besoins de la classe ouvrière (1933), nous montrons comment cette problématique se place au coeur de la réflexion du psychosociologue, réflexion que l'on peut également qualifier de "phénoménologique" tant il s'attache à comprendre les conditions sociales du vécu des individus. Enfin, plutôt que de juger la pensée d'Halbwachs à l'aune de nos épistémologies actuelles, nous nous efforçons de replacer sa pensée dans le contexte du champ des sciences humaines et de la philosophie au début du XXème siècle. Outre l'influence de Bergson, il apparaît en effet qu'Halbwachs ne doit pas être isolé a posteriori d'un large débat entre sociologues (Durkheim, Granet, Lévy-Bruhl, Mauss, etc.) et psychologues (Blondel, Dumas, Meyerson, etc.). 

Our article is meant to describe the evolution in the basic thinking of the French Sociologist Maurice Halbwachs. Althoug well-known as a statistician, economist, demographer and of course as an expert at analysing working class budgets, Halbwachs is undoubtedly less famous for the very core of his entire works : psychology. In 1944, shortly before being arrested by the Gestapo and sent to a concentration camp where he was to die, Halbwachs was elected to the Collège de France to a chair he called "collective psychology". He thus indicated the basic orientation of his work, not surprisingly since it was influenced by Durkheim's sociology Halbwachs directly inherited. This main theme guided the analyse we made of all the studies Halbwachs dedicated to collective psychology between World War I and World War II, and especially to what was essential to his eyes : memory. From Les cadres sociaux de la mémoire (1925) to La topographie légendaire des évangiles en terre sainte (1941) not forgetting Les causes du suicide (1930) and L'évolution des besoins dans la classe ouvrière (1933) we explain how this issue is placed at the very heart of the psychologist's reflection. This "phenomenological" reflection aims at understanding the social conditions of people's lives. Finally, rather than judging halbwachs' thinking in the light of today's epistemologies, we try to replace it within the context of early 20th century human sciences and philosophy. Beyond Bergson's influence, it seems indeed that Halbwachs shouldn't be excluded a posteriori from a debate among sociologists (Durkheim, Granet, Lévy-Bruhl, Mauss etc.) and psychologists (Blondel, Dumas, Meyerson, etc.).

Retour au texte de l'auteur: Jean-Christophe Marcel, sociologue, Sorbonne Dernière mise à jour de cette page le Samedi 20 août 2005 16:12
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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