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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Pierre Maranda, “Situer l’anthropologie.” (1979)
Introduction
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Pierre Maranda, “Situer l’anthropologie.” Un article publié dans l'ouvrage collectif intitulé: Perspectives anthropologiques. Un collectif d'anthropologues québécois, chapitre 2, pp. 9 à 21. Montréal: Les Éditions du Renouveau pédagogique, 1979, 436 pp. [Autorisation formelle accordée, le 6 juillet 2005, par M. Pierre Maranda de diffuser ses travaux.]
Introduction
Cet essai est une critique de l'anthropologie et aussi du rationalisme, idéologie qui l'inspire. Il s'agit dune tentative pour définir les paramètres, dont il faut être conscients, à l'intérieur desquels nous pratiquons notre discipline.
Il y a longtemps, bien longtemps qu'on se demande si les différences socio-culturelles entre les groupes humains ne sont pas tout aussi marquées que leurs différences physiques. La question préoccupait déjà Hérodote, dans la Grèce antique ; puis Marco Polo, et les explorateurs qui suivirent, et les missionnaires, et les colonisateurs s'y intéressèrent. Intrigués, dédaigneux, choqués, ou simplement conquérants, chacun faisait de l'anthropologie à sa manière. Mais cette discipline n'a formellement pris corps que lorsqu'on a voulu étudier « scientifiquement » les différences et les ressemblances entre les groupes humains.
En français, le terme anthropologie désigna d'abord, au milieu du 19e siècle, l'étude des différences morphologiques entre les groupes humains. Sous cette rubrique, on voulut poursuivre systématiquement des descriptions et des analyses de traits, tels forme du crâne, pigmentation de l'épiderme, etc.
Quant à l'anthropologie sociale, elle naquit chez les Anglo-Saxons. Bien que pratiquée déjà sous une certaine forme au 16e siècle par M. de Montaigne (Essais), elle ne commença vraiment à s'imposer comme « science » qu'avec L.H. Morgan aux États-Unis (The League of the Iroquois, 1851 ; Systems of Consanguinity and Affinity of the Human Family, 1871) et avec E.B. Tylor en Angleterre (Primitive Culture, 1871).
Commençons notre analyse en situant l'anthropologie par rapport aux domaines sur lesquels elle veut régner. Voyons ensuite la position idéologico-politique dans laquelle se trouve ainsi placée la discipline dont le sujet est l'humanité totale. En troisième lieu, reprenant la section précédente sous un autre biais, il faudra poser le problème de l'angoisse de l'universalisme : les modèles anthropologiques sont-ils normatifs ? Enfin, des témoignages qui nous ont été livrés par des « sujets » que nous avons rencontrés concluront ce chapitre.
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 28 décembre 200614:44
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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