François L’Iitalien, PRAXIS ET SUBJECTIVITÉ. Contribution à la critique de la philosophie de la pratique de Marx

PRAXIS ET SUBJECTIVITÉ.
Contribution à la critique de la philosophie de la pratique de Marx (2004)
Résumé

Une édition électronique réalisée à partir de François L’Iitalien, PRAXIS ET SUBJECTIVITÉ. Contribution à la critique de la philosophie de la pratique de Marx. Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en sociologie pour l’obtention du grade de Maître es Arts (M.A.), Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval, Québec, avril 2004, 155 pp. [Directeur de thèse: M. Olivier Clain, sociologue, directeur du département de sociologie.]. [Autorisation accordée par l'auteur le 11 avril 2007 de diffuser son mémoire de maîtrise dans Les Classiques des sciences sociales.]

Résumé

Rédigée entre 1841 et 1846, l’œuvre de jeunesse de Marx présente les linéaments d’une philosophie de la pratique qui, reposant sur la recherche passionnée d’une voie de sortie hors de la philosophie de Hegel et de ses présupposés, se cristallisera dans les Thèses sur Feuerbach autour du concept de praxis. Le présent mémoire propose de retracer et d’approfondir les principaux moments de l’élaboration de ce parcours philosophique singulier en les interprétant à la lumière de la thèse qu’a avancé le phénoménologue Michel Henry, selon laquelle Marx serait essentiellement un penseur de l’activité pratique individuelle. Saisissant les différents écrits du jeune Marx comme autant d’expressions philosophiques d’une même revendication d’immanence radicale, l’interprétation généalogique de Henry suggère en effet qu’à travers la critique de la réalité des totalités idéales, Marx parvient à découvrir le fondement irréductible à partir duquel s’articulera toute sa conception de la pratique, soit la praxis subjective des individus vivants. Profonde et productive, cette interprétation n’en débouche pas moins sur une aporie, qui fournira en même temps à ce mémoire le prétexte pour explorer les horizons théoriques qu’ouvre une philosophie de la praxis.