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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Religion et pluralisme dans l’école du vingt-et-unième siècle” (1999)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Georges Leroux, “Religion et pluralisme dans l’école du vingt-et-unième siècle”. Un article publié dans la revue Conjonctures, no 28, hiver 1999, pp. 33-71. [Autorisation accordée par l'auteur le 5 novembre 2006 de diffuser cet article dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

Dans le contexte de la réforme du système scolaire qui a cours actuellement, la question de la place de l’enseignement confessionnel est explicitement posée. Le développement rapide d'une société pluraliste, aussi bien sur le plan culturel que sur le strict plan religieux, exige en effet que soient définies un certain nombre de prémisses relatives à la cohabitation de plusieurs univers culturels et religieux au sein de la société civile, et en particulier dans l’école. Ces constats sont l’objet de consensus et les questions qui surgissent ont trait désormais à la formulation de finalités nouvelles concernant la place de la religion dans l’école. Un système scolaire entièrement voué à l’enseignement confessionnel se trouve en situation de profonde transformation et la réforme en cours, qui transforme le statut du système des commissions scolaires pour le faire reposer sur une base purement civile, fondée sur des critères linguistiques, introduit un facteur décisif dans son évolution. 

Le pluralisme religieux résultant de l'immigration et la sécularisation rapide de la société ont rendu cette réforme tout à fait nécessaire et on ne peut que se réjouir qu’elle voie enfin le jour. Les étapes intermédiaires de ce processus sont bien connues. Une évolution complexe, jalonnée par plusieurs réformes et dispositions particulières, a permis au cours des vingt dernières années, d’introduire dans le système des commissions scolaires confessionnelles des changements progressifs importants. Le plus significatif de ces changements a été l’introduction de l’enseignement moral. Mais, d’ores et déjà, on peut prévoir que les changements les plus importants demeurent à venir. Il semble donc urgent de réfléchir aux enjeux qui se précisent au fur et à mesure que ce processus s’accélère. 

Mon but ici est d’intervenir dans le débat actuel sur la laïcisation du système scolaire, qui apparaît désormais comme une conséquence inéluctable de sa déconfessionnalisation. Ce processus ne va pas de soi et il pose de redoutables défis à tous ceux qui, conscients de la valeur et de l’importance de l’héritage religieux de notre société aussi bien que de la valeur de la religion dans la formation, veulent réfléchir aux moyens de protéger cet héritage et de le faire contribuer à la formation dans un contexte nouveau. J’interviens ici comme citoyen et comme philosophe, et non pas comme membre de quelque communauté religieuse que ce soit. Je me suis proposé de formuler quelques éléments préliminaires à une réflexion sur la confessionnalité dans le contexte nouveau de la sécularisation du système scolaire. Ma position repose sur deux convictions fondamentales : une laïcisation entière du système scolaire, qui renverrait tout enseignement religieux hors du cadre scolaire, constituerait une erreur ; le vide créé par cette exclusion renforcerait l’ouverture aux sectes, aux mouvements irrationnels et aux valeurs de la consommation et du marché. Il s’agirait d’une perte irréparable dans la formation de la jeunesse. Par ailleurs, je crois qu’un enseignement, qu’on veut appeler culturel, des religions ou du phénomène religieux, qui marginaliserait la tradition judéo-chrétienne en la fondant dans un ensemble indifférencié, serait infidèle à l’histoire et à l’identité de notre société. Je présenterai pour exposer ces positions quatre volets : d’abord, une analyse de la transformation en cours (1) ; ensuite, une réflexion sur le pluralisme et les droits fondamentaux (2) ; puis, en troisième partie, un exposé des rapports de la sphère civile et de la vie religieuse (3) ; enfin, une présentation de positions précises sur l’enseignement religieux et l’éducation religieuse. Mon exposé est bref, on ne saurait y chercher des analyses élaborées, mais seulement un effort pour prolonger une réflexion en cours et exprimer un engagement dans la culture.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 27 janvier 2007 14:02
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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