Introduction

La démarche écologique en sciences humaines a emprunté à l'écologie son « unité fonctionnelle de base » (Dajoz 1971 : 248) - l'écosystème - marquée par la relation d'interdépendance qui lie entre eux un espace déterminé - le biotope - et l'ensemble organique qui le peuple - la biocénose. Cette dernière se définit précisément comme « un groupement d'êtres vivants rassemblés par l'attraction non réciproque qu'exercent sur eux divers facteurs du milieu ; ce groupement est caractérisé par une composition spécifique déterminée, par l'existence de phénomènes d'interdépendance et il occupe un espace que l'on appelle le biotope » (Dajoz 1971 : 247). L'inclusion implicite -en écologie - mais non valorisée de l'Homme dans la biocénose animale pose à l'anthropologie écologique un double problème : celui des limites qu'il faut donner à l'écosystème et celui des critères à adopter pour juger de la place prépondérante accordée à l'homme au sein de celui-ci.