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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Les partis provinciaux au Québec ” (1976)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Vincent Lemieux, “ Les partis provinciaux du Québec ”. Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Réjean Pelletier, Partis politiques au Québec, pp. 69-88. Montréal: Les Éditions Hurtubise HMH ltée, 1976, 299 pp. Les Cahiers du Québec, no 23. Collection Science politique. [Autorisation de l'auteur accordée le 13 août 2004 de diffuser toutes ses publications.]
Introduction

Des transformations, dont les résultats sont encore incertains, se produisent actuellement chez les partis provinciaux du Québec (*). Mais, avant d'examiner ces transformations, il est bon de montrer quels étaient, il y a encore dix ou quinze ans, les activités de ces partis politiques, leur organisation et leur système. Nous pourrons ensuite mieux saisir le sens des transformations actuelles.

Ce qui distingue un parti des autres forces politiques, c'est l'objectif qu'il a d'occuper les postes d'autorité par lesquels sont formulées officiellement les mesures politiques dans une société. À partir de là, on peut diviser en trois catégories les activités ou «fonctions» des partis politiques: les activités électorales, les activités de connexion et les activités gouvernementales. Autrement dit, les tâches d'un parti politique consisteraient à remporter la victoire aux élections; à faire le lien entre le gouvernement et les publics, et tout spécialement les publics partisans; ainsi qu'à organiser et diriger l'appareil gouvernemental. (1) Ajoutons que dans nos «démocraties occidentales», et plus généralement dans les systèmes compétitifs de partis, les activités principales des partis politiques sont forcément les activités électorales, exception faite des petits partis idéologiques qui se confinent ou presque aux activités de connexion. C'est-à-dire qu'à choisir entre les trois fonctions, la plupart des partis seront portés à donner la priorité à la fonction électorale qui, si elle réussit, leur permettra d'occuper les postes d'autorité politique, alors que la fonction de connexion n'est qu'auxiliaire à la poursuite de cet objectif, et que la fonction gouvernementale n'est que conséquente à l'objectif électoral une fois atteint.

Les partis ne se distinguent donc pas tellement par la priorité qu'ils donnent à l'une ou l'autre des fonctions, mais plutôt par la façon dont ils remplissent leur fonction électorale et dont ils concilient avec elle l'exercice des deux autres fonctions.

Les partis provinciaux du Québec ne font pas exception. Il est bien connu que leurs activités de connexion ainsi que leurs activités gouvernementales furent toujours très dépendantes de leurs activités électorales, c'est-à-dire qu'ils ont été traditionnellement des «machines» électorales, avant tout. Mais comment au juste fonctionnaient ces machines? Quel était le secret de leur réussite?


Notes:

(*) Ce texte constitue la version révisée et mise à jour d'une étude d'abord publiée dans Louis Sabourin (dir.). Le système politique du Canada, Ottawa. Éditions de l'Université d'Ottawa. 1968.

(1) Cette division est proche de celle que fait Frank J. Sorauf entre les partis dans le corps électoral, les partis en eux-mêmes et les partis au gouvernement. Voir à ce sujet son livre Party Politics in America, Boston, Little Brown, 1972. On trouvera une division un peu semblable dans Léon Dion. Société et Politique, tome II. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1972; et dans Vincent Lemieux, «Pour une science politique des partis», Revue canadienne de science politique, décembre 1972, pp. 485-502.

Revenir à l'auteur: Vincent Lemieux, politologue retraité, Université Laval Dernière mise à jour de cette page le dimanche 21 janvier 2007 8:01
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



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