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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

LE FUTUR A-T-IL UN AVENIR ? Pour une responsabilité socio-éconogique. (2012)
Avertissement


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Philippe LEBRETON, LE FUTUR A-T-IL UN AVENIR ? Pour une responsabilité socio-éconogique. Paris: Les Éditions Sang de la Terre, — Écologie-Environnement-Société, 2012, 384 pp. [L'auteur nous a transmis son autorisation le 9 juillet 2015, par l'intermédiaire de Monsieur Ivo Rens, professeur émérite de l'Université de Genève, de diffuser ce livre en accès libre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[13]

Le futur a-t-il un avenir ?
(pour une responsabilité socio-écologique)


Avertissement(s) et excuses au lecteur



Beaucoup (trop...) de références et de citations (« le syndrome du prof ») !

On pourrait (presque) écrire un livre entier en ne prenant que des citations prophétiques (vérifiées ou non) émises dans le siècle écoulé et en les ordonnant de manière judicieuse ! Et pourquoi se priver du plaisir de citer quelqu'un qui, avant vous et avec bien plus de talent, a exprimé ce que vous ressentez vous-même ? De plus, contrairement à bien des « penseurs », pourquoi ne pas faire simple quand la situation est compliquée ? L'arbre ne doit surtout pas cacher les forêts ! La question n'est plus de trouver de nouvelles données, de nouvelles philosophies, mais de mettre en relation les traits essentiels de ce que l'on sait depuis un siècle (Paul Valéry : « Je sais aujourd'hui que les civilisations sont mortelles »). On ne trouvera donc pas ici tous les tenants et aboutissants, mais les idées-forces et les mots-clés. Certaines idées classiques seront exposées « brutes » (même si elles ont été ou restent âprement disputées dans certains cénacles) ; d'autres, plus récentes ou mal comprises seront en revanche un tant soit peu développées ou argumentées. En l'état actuel de la réflexion, ce qui frappe vraiment c'est que l'essentiel (et surtout l'essentiel humain) a déjà été vu et dit, il y a des décennies parfois (Huxley, Bernanos, Bradbury, Ellul, Hainard, Pisani, Lorenz, Lévi-Strauss, etc.). D'où la formule : « Tout a été dit, mais rien n'a été compris... » Aldous Huxley (1894-1963), avec son humour scientifico-britannique, enchante par sa distanciation ; a contrario, Marcellin Berthelot (1827-1907) aurait sans aucun doute adoré ITER !

Beaucoup (trop...) de chiffres et de tableaux (« le syndrome du technicien ») !

Un texte aussi « linéaire » et structuré que possible, mais entrelardé de notes, encarts, citations, tableaux, graphes, petits calculs..., que l'on consultera (ou pas) pour y trouver développements, précisions, vérifications, preuves, méthodologies, raccourcis, etc. Un équilibre est à trouver entre « données » et « discours » (à favoriser par la mise en page) : « Ce qui est [14] simple est généralement faux, mais ce qui est compliqué est inutilisable » (Paul Valéry). En tout cas, de quoi fonder des raisonnements ou des convictions qui veulent dépasser les « dogmes » et les scientismes, ennemis mortels de toute espérance humaine. Car, contrairement à ce qu'illustre un gradient culturel Nord/Sud, la parole ne suffit pas à créer la chose, et les éloquences de prétoire n'ont jamais vraiment nourri le peuple... Et si l'existence ne précède pas toujours l'essence, le réel a toutes chances d'être plus palpable que le virtuel !

On privilégiera une approche statistique (un phénomène acquis à 90-95 % est « humainement sûr », quitte à aller plus loin ou plus finement) ; trois décimales, voire deux, sont suffisantes pour la prise en compte de données à conséquences humaines (la population d'un pays, par exemple). Mais ce qu'il faut craindre n'est pas tant l'approximation de certaines données « statistiques » que leur interprétation, leur signification. Ainsi, lorsque le ministère de l'Écologie affirme imperturbablement, depuis 1973, que l'agriculture consomme annuellement l'équivalent énergétique de 3 millions de tonnes de pétrole, il s'arrête à la porte de l'exploitation agricole stricto sensu et, s'il a pris en compte la consommation électrique de la trayeuse, il a oublié le camion qui vient ramasser le lait, celui qui amène les engrais - en omettant les engrais eux-mêmes, à considérer pourtant comme contenu énergétique -, les silos de la coopérative, les bureaux de la FNSEA et du Crédit Agricole, etc. (Cf. Jean Fourastié, membre de l'Institut, inventeur de la célèbre formule des Trente Glorieuses, qui s'esbaudit du « progrès agricole » en juillet 1972). Enfin, on raisonnera en ensembles et sous-ensembles opportuns, ou sur des cas particuliers ; pour les problèmes humains, des secteurs significatifs pourront être pris en considération (la Chine, les « juniors », les écolos...) et devront l'être pour toute éventuelle mise en œuvre.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 29 septembre 2015 13:28
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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