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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Marc LE BLANC, “L'évolution de la violence chez les adolescents québécois: phénomène et prévention”. Un article publié dans la revue Criminologie, vol. 32, no 1, décembre 1999, pp. 161-174. Numéro intitulé: “Nouvelles violences à l'adolescence”. Centre international de criminologie comparée. Montréal: Les Presses de l'Université de Montréal. [Autorisation formelle accordée par l’auteur le 23 mai 2005. Introduction Les moyens de communication de masse nous transmettent un message alarmiste sur l'évolution de la violence, à savoir que celle-ci augmenterait énormément, particulièrement chez les adolescents. Qu'en est-il exactement ? Nous tenterons de répondre à cette question à la lumière de deux types de données. il s'agit, d'abord, des statistiques de la délinquance juvénile québécoise au cours des trente-cinq dernières années. Il s'agit, ensuite, d'enquêtes réalisées au cours des vingt dernières années auprès d'échantillons représentatifs d'adolescents et d'adolescents en difficulté de la région de Montréal. Avant de commencer l'analyse de ces données, il convient de préciser le sens du terme « violence ». Il faut distinguer au moins cinq types d'utilisation de la force dans le cadre des relations interpersonnelles. Premièrement, il s'agit des agressions symboliques telles que mimer un sentiment de colère, claquer une porte, donner un coup de poing dans le vide, etc. Deuxièmement, il y a les agressions verbales telles que crier, répliquer, engueuler, etc. Troisièmement, il faut compter les agressions psychologiques telles que menacer, intimider, laisser craindre, etc. Quatrièmement, il faut reconnaître les agressions physiques telles qu'attaquer, se bagarrer, faire des attouchements sexuels, etc. Et, cinquièmement, il y a les agressions matérielles que constitue la destruction des biens d'autrui telle que vandaliser la propriété privée ou publique. Cet article n'aborde que deux de ces cinq types de manifestations de la violence interpersonnelle chez les adolescents, soit les agressions psychologiques et les agressions physiques. Se limiter à ces types de violence, c'est diminuer la confusion qu'entretient l'utilisation du terme générique « violence » et c'est s'intéresser à un phénomène social qui accapare, avec raison, l'attention des citoyens, des professionnels et des organismes du système de justice et du réseau des services sociaux.
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