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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Production de l'État et formes de la nation (1978)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de la professeure Nicole Laurin-Frenette, Production de l'État et formes de la nation. Montréal: Éditions Nouvelle-Optique, 1978, 178 pages. [Autorisation accordée lundi le 14 janvier 2003].
Introduction

Nous assistons actuellement à une nouvelle explosion du discours nationaliste et du discours sur le nationalisme. Favorisée certes par la conjoncture et, au premier chef, par l'évènement politique dont on s'entend à croire qu'il est le lieu privilégié de l'avènement ou de l'avortement historique de ce discours. Outre le nationalisme officiel comme discours du Parti québécois au pouvoir et sa contrepartie fédéraliste, on trouve aussi mille variations plus ou moins originales sur ces deux thèmes de base. Le discours sur le nationalisme comme analyse historique, sociologique ou autre de celui-ci, envisagé comme « question nationale », prend place dans cet éventail idéologique bien que ses conditions de production et d'énonciation semblent différentes de prime abord. Notre travail s'inscrit naturellement dans ce discours sur la question nationale mais nous voudrions qu'il soit, en particulier, une interrogation sur la place et le sens de cette démarche par rapport à l'objet qu'elle se donne. En effet, il nous semble que si la nation engendre l'idéologie nationaliste, la sociologie et il l'histoire produisent, ici, la question nationale et, en retour, de même que le nationalisme crée la nation, la question nationale constitue cette sociologie et cette histoire. Il est donc possible de s'interroger, d'une part, sur la nation en partant du discours nationaliste et, d'autre part, sur la sociologie et l'histoire en partant du discours sur la question nationale. C'est la démarche que nous adopterons, en tentant de mener de front les deux types de réflexion. L'objectif est de situer ces discours nationalistes, y compris leurs différences, dans l'ensemble du procès social, c'est-à-dire d'en montrer à la fois les conditions de production et les effets, d'une manière générale d'abord et, ensuite, dans diverses conjonctures québécoises.

Cette définition de l'objectif du travail appelle une remarque importante. Les propos précédents peuvent donner l'impression que l'auteur se situe en dehors et à distance - respectueuse ou non -des discours qui sont pris comme objet. Il n'en est rien car nous pensons que pour mener à bien l'opération projetée, il faudra faire usage d'une théorie des conditions de production et de l'efficace du nationalisme et qu'elle ne pourra s'inscrire ailleurs que dans ce système de théories qui sont des formations diverses du nationalisme. Ce paradoxe n'étonnera que ceux qui croient à l'existence d'un ailleurs absolu où on puisse se situer pour parler objectivement des faits sociaux. Il doit donc être entendu que ce texte fait partie intégrante de l'objet qu'il se propose d'analyser. Il est peut-être exagéré d'exiger de l'auteur qu'il se situe lui-même aussi aisément qu'il situe les autres dans le système dont il reconnaît faire partie, mais on peut tout de même compter qu'il se soumettra de bonne grâce au traitement qu'il leur fait subir.

Retour à l'auteur: Nicole Laurin-Frenette, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le Dimanche 20 juillet 2003 20:18
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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