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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Cultures et pouvoir. Langue créole, vaudou, sectes religieuses en Guadeloupe et en Haïti. (1976)
Présentation


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Dany Bebel-Gisler et Laënnec HURBON, Cultures et pouvoir. Langue créole, vaudou, sectes religieuses en Guadeloupe et en Haïti. Paris: Les Éditions L'Harmattan, 1976, 141 pp. Une édition numérique en voie de réalisation par Rency Inson MICHEL, bénévole, étudiant en sociologie à l'Université d'État d'Haïti. [Autorisation accordée par l'auteur le 20septembre 2016 de diffuser ce livre en libre accès dans Les Classiques des sciences sociales.]

[5]

Cultures et pouvoir dans la Caraïbe.
Langue créole, vaudou, sectes religieuses
en Guadeloupe et en Haïti.

Présentation

RENOUER LES LIENS
ENTRE LES ILES DE LA CARAIBE


Pourquoi étudier conjointement les problèmes culturels de la Guadeloupe et d'Haïti ? D'avoir à nous expliquer là-dessus, c'est déjà prendre acte de la division inscrite entre les îles par l'histoire de l'impérialisme. Alors que pendant l'esclavage, les rapports entre Haïti et les Antilles (Guadeloupe, Martinique, etc.) étaient évidents, vu l'ampleur du phénomène du marronage qui liait entre eux les esclaves dans la Caraïbe, au cours du processus historique d'évolution des deux pays, les liens se sont disjoints. Aujourd'hui la solidarité paraît difficile.

Mais, en dépit des différences produites par les puissances étrangères entre la Guadeloupe et Haïti, les données fondamentales des deux pays sont aujourd'hui les mêmes

  • l'emprise étrangère française et américaine ;
  • la condition misérable faite aux petits paysans et au prolétariat agricole ;
  • le processus de déportation de main-d'œuvre.

Ce sont autant de situations communes qui autorisent un même traitement des questions sociales et culturelles qui traversent les Antilles dites françaises et Haïti.

Nous ne prétendons dans ce livre apporter des solutions ni théoriques ni pratiques aux problèmes soulevés. Nous avons voulu seulement faire le point sur le problème de la domination culturelle aux Antilles. Seuls quelques éléments ont été abordés ; le problème culturel est un champ [6] beaucoup plus vaste que le Vaudou, le créole, les religions catholique et protestante. Nous avons délibérément privilégié les événements actuels, les situations de lutte à partir desquels ces questions culturelles ont émergé [1].

Nous sommes conscients d'avoir entrepris une tâche difficile. Nous voulions tout d'abord écrire tout le livre en créole. Mais le fait qu'en Guadeloupe et en Martinique l'apprentissage de la lecture du créole n'est pas encore développé, explique la présentation d'un certain nombre de chapitres en français. Ceux-ci sont, en outre, le signe d'une contradiction objective non encore totalement résolue. Mais comment la résoudre, si ce n'est par une pratique ? Nous reconnaissons les limites de ce présent travail, tant au niveau des problèmes traités qu'à celui de leur formulation. Confrontés aux variantes guadeloupéenne, martiniquaise, haïtienne du créole, nous n'en avons pas fait un problème. Fallait-il écrire en créole guadeloupéen d'un côté et de l'autre en créole haïtien ?

À choisir cette solution, ce serait faire comme si nous étions en présence de deux langues différentes, alors qu'il ne s'agit que de variantes. Nous avons cherché - là seulement où c'était nécessaire - à éviter certaines formes grammaticales non compréhensibles directement par tous les locuteurs du créole en Guadeloupe, en Martinique et en Haïti. Des lecteurs haïtiens diront peut-être que nous avons privilégie le créole guadeloupéen et des lecteurs guadeloupéens nous reprocheront d'avoir utilisé certaines expressions haïtiennes ? L'essentiel pour nous n'est pas là mais dans l'effort tenté aussi limité soit-il. En outre nous restons persuadés que ce travail est à poursuivre en vue du combat mené pour le créole et pour la solidarité politique et culturelle entre les iles.


[1] Nous publions ici une partie des résultats d'un travail mené dans le cadre d'une équipe de recherches du C.N.R.S., Culture et société dans les Antilles de colonisation française (R.C.P. 3%).



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le vendredi 5 janvier 2018 13:34
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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