Tome XI. L'homme romantique.
Quatrième de couverture
« L'univers de Newton est le vide du cœur », disait Max Scheler. L'homme des Lumières, homme d'esprit, homme de tête, promène un regard amusé sur un univers où s'affirme l'euthanasie du sens de la poésie et du sens de la vie.
L'incertitude des temps suscite le retour des puissances refoulées. L'homme romantique doit chercher dans l'espace du dedans les assurances qui font défaut dans un monde agité par la révolution politique, la révolution industrielle, la révolution sociale. Mal du siècle : tourment d'un être dont l'identité se dérobe aux transparences de l'intellect.
L'homme des Lumières était homme de certitude, sous le couvert de la dogmatique de l'entendement. La conscience romantique est pesante d'interrogations, d'angoisses, dont la solution et résolution renvoie à un mystère de l'être, corrélatif du mystère de Dieu. Plus lourdes que les réponses, les questions évoquent et invoquent un foyer du sens et des valeurs, un Centre eschatologique, au creux de l'inconscient, où se noue la première alliance de la chair et de l'esprit, de la conscience et du monde, de la vie et de la mort, du masculin et du féminin. Instincts, émotions, sentiments, terroir de la vérité personnelle, lestent notre existence et orientent notre destin, irréductible à la pensée claire.
Echec de la raison : une vérité sans réalité abandonne à ses démons une réalité sans vérité. Nos contemporains, sans le connaître, se tournent aujourd'hui vers l'homme romantique, pressentant qu'il a quelque chose à leur dire, ayant vécu avant eux une expérience analogue à la leur.
Couverture : CD. Friedrich : Abbaye dans la forêt de chênes. (Verwaltung der Staatlichen, Berlin) Edimedia, collection C. Dars.
PAYOT
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