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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Les sciences humaines et la pensée occidentale.
Tome X: Du néant dans le savoir romantique. (1983)
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Georges GUSDORF, Les sciences humaines et la pensée occidentale. Tome X: Du néant à Dieu dans le savoir romantique. Paris: Les Éditions Payot, 1983, 430 pp. Collection: bibliothèque scientifique. Une édition numérique réalisée par Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers retraitée du Cégep de Chicoutimi. [Autorisation des ayant-droit le 2 février 2013 de diffuser l'oeuvre de l'auteur dans Les Classiques des sciences sociales.]

[7]

Table des matières


Quatrième de couverture


PREMIÈRE PARTIE

PHILOSOPHIE PREMIÈRE
OU PENSÉE DE LA PENSÉE ROMANTIQUE
[17]

CHAPITRE I. LA CONVERSION ROMANTIQUE [17]

Recherche de l'absolu trans-littéraire. Une gnoséologie. La vraie vie est présente. La conversion romantique. Pluralité des mondes spirituels ; Schleiermacher et l'ontologie de l'intériorité. Un contrepoids spirituel à la Révolution ; le centre du monde n'est pas un point mathématique. La monadologie contre l'universalité [17]

Les Français font la révolution, ou la subissent, sans pouvoir la penser. La révolution, triomphe de la déraison, réalité sans vérité. Le vide philosophique de l'époque napoléonienne. Hegel, Saint-Simon et Archimède. La coupure philosophique se produit en Allemagne, à l'abri des remous du drame français. L'histoire, tragédie ou roman. L'explosion romantique, contrepoids de l'explosion révolutionnaire. Valeurs de rupture. Il faut inventer un sens à la mesure du renouveau de l'histoire. L'homme centre du monde [20]

Vers l'homme total. L'échelle des êtres et la fonction médiatrice du poète et du prêtre. Le Christ et la multiplication des médiateurs, reflets de la vérité divine. Les répétiteurs de la transcendance. Spinoza. Reprise de la tradition platonicienne et néo-platonicienne. Création évolutive comme légende des siècles [26]

CHAPITRE II. LE NOUVEL ESPACE ONTOLOGIQUE [30]

L'Athenaeum (1798-1800), noyau intelligible du romantisme premier. La revue comme genre littéraire. L’Athenaeum dans le moment de la culture allemande. L'opinion de Goethe et de Schiller. La recherche fondamentale du romantisme est germanique ; dans les autres pays, on a suivi le mouvement [30]

La dimension ontologique fondamentale. Le siècle d'or de la philosophie allemande. Philosophie, poésie, théologie. Pas de philosophie romantique, mais des philosophes compagnons de route des romantiques. La recherche de l'absolu échappe aux pièges des axiomatiques. La plénitude du sens est un surplus de sens. Le système, ordre de parade. Démonstration de force, ou monstration [33]

Le système, opium du philosophe. Discours contre la méthode. On peut être romantique sans discours métaphysique ; le cas de la France, Le romantique, « circumnavigateur du monde intérieur » (Tieck). Inversion non-galiléenne des priorités. Entre l'empirisme de l'apparence et l'empirisme de l'essence. L'absolu fait éclater les limites du possible [37]

Brentano contre Fichte. Retour de l'absolu refoulé. Hantise eschatologique : dire l'indicible ; révélation de l'infini dans le fini (Steffens) ; l'en soi du connaître, unité absolue du sujet et de l'objet. Philosophie de l'identité. Celui qui parle de l'absolu ne parle pas de l’absolu. La raison entre transascendance et transdescendance. Je et Toi, mais non Cela. Inintelligibilité essentielle du réel. Inachèvement de la philosophie, mais pas non-philosophie. Ouverture à l'infini [39]

Philosophie et lyrisme. Certitude de sentiment (Tieck), découragement théorique. La pensée sauvage du romantisme refuse solution et sécurité. La finitude n'absorbe pas l'infini. Descartes illusionniste, l'homme statue du XVIIIe siècle et Se prototype géométrique de la vérité. Le modèle romantique, biologique, végétal. Rapport au monde, implication mutuelle ; la réalité comme présence [43]

Un intégralisme eschatologique. Connaissance comme épousailles. Une pensée interminable. L'absolu comme point de fuite. Catégories de la vie. Passages de la vie à la mort, du conscient à l'inconscient. Une pensée crépusculaire. Le désordre de la pensée marque l'ordre des choses. Extrémités romantiques : la Nuit, le Mal, la. Mort, Satan. Clarum per obscurius [48]

Sagesse des confins : l'Orient, les extra-terrestres, palingénésie. Terrains vagues ; tous les ailleurs sont bons à prendre. Gnose. L'intellectualisme procède par exorcisme. Les retours du platonisme. Tradition astrobiologique de la philosophie de la nature [51]

Pour une légitimité humaine. Renaissance mythologique : le Discours sur la Mythologie (1800) : « nous n'avons pas de mythologie ». La mythologie noyau de la culture. Vico : intelligibilité immanente de la culture. Herder : peuples et civilisations en devenir organique ; l'anti-Condorcet. Frédéric Schlegel : une mythologie de la modernité. Zeitgeist, Volksgeist. Fonction mythique et idéalisme [54]

Un nouveau savoir, hiéroglyphes de la nature. Cohérence interne de la Naturphilosophie. La fonction mythique de Schlegel à Schelling. La mythologie contient le monde des archétypes. Chiffres de la présence au monde. Présent éternel du mythe, répertoire de formes symboliques. Un polythéisme mythologique [57]

La légende dorée du christianisme assure la correspondance des formes dans la culture médiévale. La mythologie classique, mythologie en exil. Légende des Siècles et Bible de l'Humanité. Monstration et non démonstration. Accès à la plénitude du sens. La révélation mythique, ontologie vitale. Urzeit et Endzeit ; dialogue du Muthos et du Logos. Mythe et Gnose. Nouveaux mythes du Romantisme : Révolution, Nation, Utopie ; Fichte, Schelling, Hegel et le mythe, approches de l'Absolu, monnaie de l'Être [61]

Le Romantisme demande l'absolu, l'impossible. On y parviendra mieux en se mettant à plusieurs. La Hanse des poètes. Symphilosophieren. La création transindividuelle ; le rôle de l'Athenaeum comme société anonyme. Le Romantisme est une conjuration (Bund). L'échec inéluctable et la dissolution du groupe. Succès final ou insuccès du Romantisme ? Le solstice romantique [66]

Système. Chaos. Organisme. L'épiphanie de l'absolu. Fragment. « Nous ne sommes qu'une parcelle de nous même. » Expression totale et ironie (Witz). La déstabilisation de l'esprit. Le concept d'ironie de Socrate à Kierkegaard. Witz et génialité fragmentaire chez Frédéric Schlegel [72]

Ironie et humour. E.T.A. Hoffmann. Irréalisation de la réalité. Confins du fantastique. La tradition de l'ironie sentimentale. Un art poétique. Vers le Poème total. Le romantisme n'est pas un nihilisme, Positivité du négatif. Le Witz comme vigilance et insécurité [77]

Une épistémologie du détour, de la communication indirecte. Schelling et Fichte ne possèdent pas la vertu d'ironie, ni Hegel. Idéalisme et romantisme. Romantisieren. Le Sturm und Drang tempête de sable. La critique kantienne, nouvelle origine. Les penseurs romantiques refusent de s'attribuer la possession de l'absolu. Auto-limitation. L'absolu ne peut être manifesté que par limitation ou par défaut [80]

L'idéalisme absolu associé à un empirisme de l'absolu. La restauration ontologique. Le mouvement romantique et la mystique spéculative ; Eckhart et la réintégration en Dieu. De Boehme à Baader. La philosophie comme voie de salut. Schelling : la galerie des ancêtres du savoir germanique. Philosophie et religion [85]

DEUXIÈME PARTIE

RELIGION ET RELIGIONS [89]

CHAPITRE I. RECHERCHE DE L'ABSOLU [89]

La mort de Balthazar Claes ; l'absolu de l'autre côté du miroir. La pensée des Lumières renonce à l'ambition classique de posséder l'absolu. Locke : cultiver Se jardin. La conversion romantique. Madame de Staël et Kant. Schleiermacher et le nouvel espace métaphysique. L'absolu romantique comme Erlebnis. Mon cœur mis à nu, Poe et Baudelaire [89]

D'un absolu de l'absence à un absolu de la présence. L'entrée en métaphysique de Jacobi, de J. P. Richter. Le retour de l'angoisse existentielle après l'euthanasie de la théologie. Romantisme, piétisme, religion vécue. Pourquoi la fascination spinosienne ? [92]

La nouvelle apologétique : Schleiermacher, Chateaubriand et les manifestes du néo-christianisme romantique. Le Dieu de l'homme n'est pas le Dieu de Dieu ; anthropologie et théologie. Herder : lire la Bible humaine ment. Une présence réelle décléricalisée et déconfessionalisée. Le sens religieux chez Jacobi ; l'expérience et l'écriture, la vie ; vers une ontologie à l'état brut. Une vérité devant Dieu [96]

Le romantisme subordonne l'épistémologie à l'ontologie. Révélation : appel d'être, reflet de la priorité de Dieu et dévoilement de l'Absolu. Elargissement de la révélation. Jacobi et le Vicaire savoyard. Spiritualisme ouvert. La divinité de Dieu transcende nos catégories [101]

Transfert de l'expérience spirituelle hors des territoires confessionnels. La pluralité des religions n'est plus un signe de fausseté. Charles Dupuis : L'Origine de tous les cultes, démystification de toutes les religions. La Symbolique de Creuzer réhabilite la fonction mythique et renouvelle la théodicée. La Palingénésie sociale de Ballanche, christianisme généralisé. Les Misérables, « livre religieux » : l'athéisme n'existe pas [104]

Jacobi : le cœur et l'esprit, la foi et l'entendement. Tieck : horreur sacrée, abîmes de la présence, vertige. Révélation comme miracle. Suffisance et insuffisance du savoir. La nature n'épuise pas le sens ; il y a plus de sens que l'esprit humain ne peut en saisir. Wittgenstein : non-sens du discours philosophique. Wittgenstein romantique [111]

CHAPITRE II. LA VOIE NÉGATIVE [115]

Le romantisme est-il un nihilisme ? L'ontologie du néant n'est pas un néant d'ontologie. Négativité mais non négativisme. Un non d'ouverture et de dépassement. Le Non-être, source et ressource du sens. Parler de Dieu implique contradiction. La théologie négative. Eckhart : Dieu surétant non être. Logique et science parlent le langage de l'absence de l'être [115]

La poétique comme échappatoire. Le romantisme est un mouvement de libération. Wackenroder : l'art, organon de l'infini. Le paradoxe comme origine de connaissance. Tout commencement est inintelligible, et toute fin. Le positivisme, asile d'ignorance. Bréhier et la question de l'origine. Le scandale biblique de la Création. Le Dieu d'avant et d'en dehors [119]

Schelling : dialectique du oui et du non dans l'immensité de Dieu. Dieu non-existant. Être de Dieu et existence de Dieu. La révélation biblique, goulot d'étranglement, écran qui sépare au lieu de rapprocher. Généralisation de l'idée de révélation. Orthodoxie et absolu sont contradictoires [122]

Médiocrité des études théologiques régulières. De la théologie à la théosophie. Trans-théologie, trans-physique. Le non-sens prime le sens. [125]

CHAPITRE III. JACOB BOEHME [127]

Une existence au péril de Dieu. Ténèbres et lumières. Obscurum per obscurius. Incapacité du langage. Boehme et Spinoza, Dieu révélé et Dieu non révélé.  Le Rien éternel [127]

Ungrund. Auto-engendrement du Dieu vivant. Néant et liberté. La conversion romantique n'est pas simple retour aux orthodoxies instituées. Redécouvrir Dieu à l'état brut. Le retour de Satan [133]

Le débat religieux en dehors des orthodoxies. Hugo : La Bouche d'Ombre. Swedenborg, Blake, non galiléens. Boehme et le retour de l'occultisme. Le côté nocturne de la vérité [135]

Rôle de Saint-Martin dans la diffusion de Boehme. Boehme intercesseur du romantisme. Ambiguïté des influences : Novalis et Boehme. Boehme et la pensée de l'Indéterminé, au principe de l'intelligibilité romantique. La Raison humiliée. Boehme, les Russes et les Allemands [138]

CHAPITRE IV. SPINOZA [144]

Spinoza, auteur maudit, le malentendu. Infortune de Spinoza en France. Spinoza et Diderot. Spinoza en Allemagne, du rejet à l'enthousiasme [144]

La renaissance spinosienne à l'époque du Sturm und Drang. Première rencontre de Goethe et de Spinoza (1774). Spinoza dans les apprentissages de Goethe, vers l'unité de l'être ; « l'existence est Dieu » ; Spinoza theissimus, christianissimus (1785) [148]

La composante piétiste. Fénelon et Spinoza. Le témoignage de Lessing et l'intervention de Jacobi, les Lettres sur la doctrine de Spinoza (1785). Le débat entre Jacobi, Mendelssohn, Herder, Goethe. Panrationalisme de Spinoza et transrationalisme de Jacobi. Échec de la médiation discursive. « Le spinozisme est athéisme », mais « Saint Benedict » [151]

La position de Mendelssohn. Jacobi et Fichte. Idéalisme et matérialisme sont nihilisme. Le cercle de Münster. Hemsterhuis et Spinoza. La place de Saint-Martin. Les Robinsons de la spiritualité [156]

Herder fait de Spinoza un saint patron du romantisme. Herder relance la théologie. Spinoza à Weimar. Les Dialogues sur Dieu (1787). Dieu présent à travers toutes choses, mais la présence de Dieu n'est pas limitée au monde. La théodicée de Herder, dynamisme divin et non mécanisme. Spinoza plus divin que Saint Jean [162]

Spinozisme et romantisme. Novalis : Spinoza ivre de Dieu. Schleiermacher : Spinoza plein du Saint Esprit. Le sentiment religieux, intuition de l'infini dans le fini. Dynamisation vitaliste de la substance. Spinoza penseur germanique [166]

Frédéric Schlegel : Spinoza et la poésie nouvelle. Une science mystique du Tout. Schelling et Spinoza dans la cosmobiologie romantique ; esprit et nature. Henrich Steffens. Le monisme spinosien dans la connaissance romantique. Réouverture des passages de l'Être [170]

CHAPITRE V. PANTHÉISME [176]

La querelle du panthéisme en Allemagne et en France. Le réquisitoire de l'abbé Maret (1840). Panthéisme et athéisme. Rabies theologica : l'athée, c'est celui qui pense autrement. Pantheist (1705) et Hylozoïsme postérieurs à la révolution mécaniste qui met fin au monisme cosmobiologique traditionnel [176]

Définition du panthéisme ; monisme et dualisme. Panthéisme implique théisme. Panenthéisme, Enthéisme. Dieu extérieur et intérieur au monde. Mentalité animiste et mentalité mécaniste. Les difficultés du totalisme ontologique [179]

Les lectures symboliques de la révélation historique. Tradition de la Kabbale. Évangile historique et évangile éternel. Idéalisme et théosophie selon Frédéric Schlegel. Champ unitaire de l'intelligibilité romantique. La Gnose, accès au savoir absolu [184]

Boehme : tout est en Dieu puisque tout est Dieu. Une logique de l'implication, de l'immanence. Rapport Dieu-monde et rapport âme-corps. Romantisme, présence totale pré-galiléenne. La sophianité selon Boehme-Berdiaeff. Dieu présent dans la création, mais aussi hors de la création [188]

Jacobi, dualiste, refuse la sacralisation de la nature. Schelling : la nature, exposant de la divinité. Passage à la théosophie, qui maintient la transcendance de Dieu ; le panthéisme justifié et dépassé. Frédéric Schlegel : la philosophie de la vie comme philosophie de l'incarnation [192]

La poésie romantique, célébration de la Présence. Novalis : la nature médiatrice entre l'homme et Dieu ; le panthéisme ne fait plus peur. Tradition du dualisme platonicien et ascétique. Liturgie cosmique de la présence divine. Baader : distinguer en unissant la nature et Dieu. Dieu est en soi, il devient dans les créatures. Présence-absence de Dieu dans la création [195]

Réalisme sacral, présence réelle de Dieu dans le monde : Z. Werner, Novalis. Nature et grâce, corps mystique. Transfiguration de la chair : la Lucinde et les cantiques spirituels. Sexualité et transsubstantiation. Un nouvel art d'aimer. Les Lettres sur la Lucinde de Schleiermacher [200]

Un monisme anthropo-cosmique, sous la réserve de l'ontologie négative. Senancour. Le sens cosmique chez Maurice de Guérin. Nature et histoire n'excluent pas une transcendance. Michelet. Historicité et divinité. Romantisme et surréalité. L'Ungrund après comme devant [203]

CHAPITRE VI. LES CADRES DE LA VIE RELIGIEUSE [209]

Le grand siècle religieux de la France. Les romantiques, chercheurs en matière de religion. Les révolutionnaires français ont tenté de détruire le christianisme. Un athéisme de gouvernement et son échec. Chateaubriand : l'Essai sur les Révolutions, requiem pour le christianisme. Fin d'un monde chrétien [209]

De l'Essai au Génie du Christianisme. Le Concordat et la politique religieuse de Bonaparte. Une religion pour la nation. La solution catholique est une parmi d'autres. Mainmise de l'État sur l'Église. Déclin de la puissance temporelle de l'Église. Sécularisation de la culture. L'anticléricalisme, tradition française [213]

Modification de la structure confessionnelle des Allemagnes. Compromis d'Augsbourg et fébronianisme ; le joséphisme. La révolution française entraîne un remodelage de la géographie politique et religieuse. Interférence des confessions. La politique religieuse de la Prusse ; conflits et conciliation. Piétisme et romantisme de Frédéric Guillaume IV. Le Dôme de Cologne [218]

La Bavière catholique. Les Illuminés de Bavière (1776-1785) et la fermentation maçonnique dans les Allemagnes. Adam Weishaupt. Illuminisme rationaliste et illuminisme mystique. Le Cercle de Münster et le piétisme souabe. Théosophie de l'histoire : Bengel, Œtinger. Une révélation en devenir. Le millénarisme de Tübingen [223]

La suppression des Jésuites et le romantisme catholique. Strasbourg et le « séparatisme » : les Stillen im Lande. Sailer et Lavater. Un nouvel irénisme  [230]

La question des conversions romantiques. Le retour à un passé commun est aussi promesse d'avenir. Utopie chrétienne et mystique théocratique. Le pacte de la Sainte Alliance, horizon transconfessionnel. Alexandre Ier et Madame de Krüdener. Les rois mages et la dégradation de la mystique en politique. Baader et l'Église orthodoxe [233]

La Bavière après 1815 ; un romantisme catholique. Louis Ier et Ringseis. Création de l'université de Munich (1826), lieu de haute tension intellectuelle dans l'Europe catholique, en l'absence de Rome. Incitations œcuméniques et résistances à l'ultramontanisme ; Doellinger [242]

Enseignement de la théologie et formation du clergé. Les séminaires opposés aux Facultés de théologie. Victoire de l'esprit d'orthodoxie et stérilisation de la pensée. Les études de Renan. La théologie protestante dans l'espace universitaire, étude libérale [249]

Absence de la théologie dans la culture française. Les Facultés de théologie dans l'Université impériale et au XIXe siècle. Le Saint-Siège leur refuse l'institution canonique pour cause de gallicanisme ; les luttes de l'abbé Maret. Démission intellectuelle du catholicisme romain. Suppression des facultés de théologie catholique en France (1885) [252]

Pour ou contre les sciences religieuses : Lamennais, Quinet. La renaissance catholique en France au XIXe siècle selon l'ordre de la pratique religieuse. Le divorce entre l'Église et l'esprit du temps [258]

La Faculté de théologie catholique de Tübingen (1817). L'œuvre de J. A. Moehler ; un ecclésiologue romantique. D'Eckstein et Le Catholique, pour un aggiornamento catholique. Munich pôle d'attraction pour les catholiques français. L'occasion manquée [263]

CHAPITRE VII. CRISE DE LA CONSCIENCE RELIGIEUSE [269]

L'expérience révolutionnaire de destruction de l'institution ecclésiastique a pour conséquence le désencadrement des consciences. Sous-développement confessionnel de la France au début du XIXe siècle. Une jeunesse déchristianisée. Néanmoins le siècle est religieux. La demande religieuse se satisfait hors de l'Église [269]

Lamennais : le mal de dissociation. De la théocratie à la démocratie. Époques critiques et époques organiques. Instabilité mentale, retour de la crédulité. Saint-Simon et les utopistes du XIXe siècle. Une renaissance religieuse. Une religion en recherche ; sacralisation du monde et disponibilité spirituelle [273]

Balzac et Swedenborg. Tradition de l'illuminisme. Le Livre mystique échappe au magistère de l'Église. L'expérience religieuse du romantisme est non confessionnelle. Le cas de Nerval. Discours du Christ mort et recherche du salut. Élargissement de l'horizon religieux [278]

Terrains vagues de la mythique. Le droit à l'imagination créatrice en matière de religion [282]

CHAPITRE VIII. INVENTER UNE RELIGION [284]

Mutation des valeurs religieuses. Le magistère ecclésiastique n'a plus partie liée avec le pouvoir politique. Une nouvelle liberté dans la polémique du siècle. Lamennais. Religion non confessionnelle extra muros [284]

Religion et religions. Religion progressive. Schleiermacher : déstabilisation religieuse. Bossuet et le subjectivisme romantique. Descartes et l'idéalisme absolu. Le piétisme a servi de détonateur au romantisme [288]

L'absolu religieux échappe à la logique géométrique. La catégorie du développement organique. Moehler, Newman, Maistre. Le sacerdoce romantique selon Z. Werner. L'avenir du christianisme. Le report de l'espérance et la fidélité créatrice. Ni archaïsme, ni passéisme [291]

Novalis : La chrétienté ou l'Europe ; pour un nouvel œcuménisme. Rupture et continuité ; la nouvelle Église. Révolution et méta-histoire selon F. Schlegel. Révélation, création continuée, Michelet [294]

CHAPITRE IX. RÉVÉLATION — BIBLE [298]

Religion du cœur, pur amour. Volupté, religion, cruauté (Novalis). La grâce plutôt que le commandement. La Belle Âme (Goethe). Désincarnation piétiste et incarnation romantique, révolution culturelle [298]

Révélation ; la parole créatrice dans la perspective temporelle. L'absolu dans le langage humain. Problèmes de l'interprétation. Démultiplication du sens ; évangile historique et évangile éternel. Nouvelle alliance avec l'ontologie [301]

Élargissement de la notion de révélation. La Bible n'est pas un livre fermé. Le dialogue entre F. Schlegel et Novalis (1798-1799) ; le projet biblique. Bible et Encyclopédie : resacralisation du savoir. Le nouvel évangile éternel. Généralisation des concepts religieux [306]

Lettre morte et esprit vivant ; une religion de l'inspiration. La religion est l'âme du monde. Recherche du centre. Le romantisme est un totalitarisme culturel d'inspiration religieuse. Création du monde et création de soi, l'artiste, le prêtre. Vérité universelle progressive. Passion de l'absolu [310]

CHAPITRE X. SYNCRÉTISME [316]

La révélation est coextensive à l'humanité. Étroitesse de la révélation judéo-chrétienne. La démonstration évangélique de Huet (1679) ; Moïse et les Mexicains. Un monogénisme religieux. Comparatisme rudimentaire : La Clef des Fables et l'Origine de tous les cultes. Approches intellectualistes sans historicité [316]

Le champ unitaire de l'explication dans le Génie du Christianisme. Le christianisme est la religion révélée. Saint-Martin : le catholicisme n'est pas le christianisme. Le syncrétisme est un monisme épistémologique. Syncrétisme et traditionalisme. Lamennais [321]

Critique du grand axe judéo-chrétien. La révolution orientale. Le sanscrit, nouvelle origine. Frédéric Schlegel : Sur la langue et la sagesse des Indiens (1808). Un nouveau front culturel [324]

L'orientalisme romantique. La renaissance de la fonction mythique (F. Schlegel). Creuzer et sa Symbolique. Schelling : mythologie et ontologie. Révélation, symbole. Rappel à l'ordre de la transcendance. Explication, co-naissance [327]

Révélation du monothéisme primitif selon Creuzer et Goerres. Le cercle de Heidelberg. Creuzer et Renan. Traduction de la Symbolique par Guigniaut. Une nouvelle anthropologie religieuse [331]

Benjamin Constant : De la religion. Un libéralisme religieux mal compris en France. La révélation intérieure du sentiment religieux [335]

Perfectibilité contre immuabilité. Dialectique de l'inspiration et de l'institution. La révélation, dimension historique de la création. Renouvellement des formes [339]

Historicité de la religion. L'histoire des religions comme épistémologie génétique. Le thème de la révélation primitive : Lamennais, Ozanam, Maret. Lamennais entre traditionalisme et messianisme. Renaissance de la conscience religieuse [341]

Jouffroy : on n'invente pas une religion. Les dogmes finissent, mais renaissent. Une nouvelle foi, mais laquelle ? La profession de foi de Louis Lambert et la synthèse swedenborgienne de Balzac [346]

Les grandes espérances du romantisme social. Leroux : « Le temps de la religion est venu. » La religion de l'avenir et le christianisme selon les pères de l'Église romantique. Quinet, Michelet, Esquiros. Le Progrès, Verbe des temps nouveaux. Théologie des non-théologiens : Jean Reynaud ; Buchez, théocrate de gauche [350]

Les nouvelles synthèses. Quinet : Du génie des religions (1842) ; Michelet : La Bible de l'Humanité. Spiridion (1839) ; renouveau de l'évangile éternel dans le spiritualisme romantique [354]

Victor Hugo : Religion et religions. Hugo apophatique. La religion et la science contre l'infini. Le poète-prophète au promontoire du songe. Le divin à l'état brut. Hugo-messie. Pas de valeurs neuves. L'évangile de Consuelo. Pluralisme axiologique de Hugo [359]

Pas de théologie du romantisme. Plénitude par défaut. Les ennemis de la transcendance sont des témoins de la transcendance. La multiplicité, substitut de la totalité. Le syncrétisme religieux de Nerval. Une mythologie personnelle. Illimitation du sens [365]

CHAPITRE XI. IRRÉALISME, SURRÉALISME, TRANSRÉALISME [369]

Hugo et les choses de l'infini. L'homme des deux mondes. Balzac : la perception analogique de l'infini. Impuissance de la raison spéculative. Unité de composition de la création. Une raison seconde, ou première. La vie de l'homme est une allégorie (Keats). Unité et totalité. Présence absence de l'être [369]

Connaissance analogique et surabondance du sens. Les correspondances : Swedenborg. Anges et démons. Surnaturalisme romantique. Renouveau de l'animisme. Destinées des âmes. Renouveau de l'eschatologie à partir de Kant [373]

La doctrine indienne de la transmigration. Théosophie, angélologie, démonologie. Les divines épopées du XIXe siècle, réactions à l'incertitude des temps. Philosophie de l'histoire et justification de la mort [376]

Célébration de la mort : Novalis, Schelling, Guérin, Hugo. La Palingénésie sociale de Ballanche, élargissement de l'espace temps spirituel. Démultiplication de la vie pour la plénitude du sens. Chaîne des destinées et des expiations. Le poète dépositaire de la plénitude du sens [379]

Esquiros : pluralité des mondes et immortalité. Cosmogénèse et sociogénèse. La Philosophie religieuse de Jean Reynaud (1854). Astronomie et théodicée. Suppression de l'enfer et du purgatoire. Une angélologie progressive [384]

Blanqui : L'éternité par les astres (1872). Pluralité des mondes et retour éternel [389]

CHAPITRE XII. SECRET, ÉSOTÉRISME, COMMUNICATION [392]

La vérité peut-elle se dire ? Cercle vicieux des lumières : pourquoi le secret maçonnique ? Enseignement et initiation. Surcharge existentielle de l'initiation. Vérité de fait, vérité de raison, vérité de vie. Confréries, conjurations [392]

L'illuminisme, maçonnerie dans la maçonnerie. L'homo religiosus roman tique et l’ésotérisme. Échappement au contrôle du classicisme. Espace mental de l'homme de désir. La question de la transmission des nouvelles valeurs. Franchissement d'un seuil. L'homme objet et sujet de la connaissance  ; [395]

Novalis : le chemin mystérieux vers le dedans. Ésotérisme. Le Grand Œuvre de la transmutation de soi. Tradition du secret. Science des phénomènes et savoir de la totalité, savoir sans restriction : harmonies, similitudes. Les analogies et l'unité : Goethe, Baader. Physique supérieure [397]

Hiérarchie des intelligibilités ; illumination transformante. Une autre pédagogie. Bildungsroman et initiation. Formation et information. Roman, Märchen, la vie comme voyage. Poète thaumaturge : Eckartshausen. Incarnation du Verbe. L'homme n'est pas le maître du sens ; lettre et esprit [401]

Le don des langues. L'incognito de Saint-Martin. Le dialogue avec Garat à l'École normale. La nature, révélation continuelle. Les hommes religieux sont les réalistes véritables. La communication impossible [404]

La vérité est un secret. Ballanche : mon véritable livre ne sera pas écrit. Signes, chiffres. Impossible de traduire en clair El Desdichado. L'auteur n'est pas maître du sens. Le dernier mot hors d'atteinte. Hugo : cécité et voyance. Guérin. La vérité comme renvoi. Marge du non dit [408]

Valeur séminale du langage : Saint-Martin. Linguistique de la lettre et surréalité du sens. Les charges explosives de la signification vive. Hugo : « un livre est quelqu'un ». Novalis ; le mystère dans le langage [412]

Le poète utilisé par le langage, et non utilisateur. Espace verbal. Echappement libre de la parole. Les fils de l'intelligibilité se nouent dans l'inconscient. Présence au monde de la parole. Organicisme linguistique de Guillaume de Humbolt  [415]

Philologie romantique ; le contexte socio-culturel. L'herméneutique de Schleiermacher. Unité eschatologique de la parole. Sous-ensembles ; les frères Grimm et la germanistique. Volk, peuple, inconscient collectif [418]

Limites de l'expression et loi du secret. L'insconscient ne peut être évacué. Politique du détour. Les langues sacrées ; Fabre d'Olivet et l'hébreu restitué ; hiéroglyphes. Pierre Leroux et la vérité secrète [419]

La loi du silence ; le secret n'est pas communicable. Les découvertes d'Eckartshausen. Paradoxe du savoir absolu. La voie initiatique. Le romantisme, propédeutique du mystère. Dire l'indicible [422]

UN ŒCUMÉNISME DE LA SURABONDANCE DU SENS [426]

Il y a dans l'homme trop de sens pour le monde. Surabondance du sens et pluralité des mondes spirituels. Un œcuménisme de la complémentarité. Unité prophétique du sens, par fécondation mutuelle. Newman. De Maistre et l'anglicanisme. Baader et l'orthodoxie [426]



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le vendredi 26 juin 2015 14:07
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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