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Les sciences humaines et la pensée occidentale.
Tome I. De l’histoire des sciences à l’histoire de la pensée.
Avant-propos
J'ai publié en 1960 une Introduction aux Sciences Humaines (Publications de la Faculté des Lettres de Strasbourg, Belles Lettres) dont le manuscrit avait été refusé, sans examen, par plusieurs éditeurs, pour la raison qu'il était trop gros, et que, ouvrage d'un universitaire de province, il n'intéresserait personne.
Le livre a néanmoins trouvé des lecteurs. Et j'ai bientôt constaté qu'il comportait bon nombre d'insuffisances et de lacunes, c'est-à-dire qu'il s'en fallait de beaucoup qu'il fût assez gros. J'ai donc décidé de reprendre complètement l'entreprise, en lui donnant les proportions d'un véritable Traité d'Histoire et d'Épistémologie des sciences humaines, travail qui, à ma connaissance, n'existe, à l'heure actuelle, dans aucune des grandes langues de culture.
J'ai eu la bonne fortune de rencontrer en M. Pidoux-Payot un éditeur assez aventureux, assez généreux, ou assez intelligent, pour n'être pas effrayé par l'ampleur d'un tel projet.
L'ouvrage doit comprendre quatre volumes. Le premier, celui que je publie aujourd'hui, est une justification méthodologique de l'ensemble, qui tente de définir le cadre général d'une histoire interdisciplinaire de la pensée européenne.
Le second volume étudiera les origines des sciences humaines et la prise de conscience décisive qui permettra leur avènement dans le contexte de la révolution mécaniste, au XVIIe siècle.
Un troisième volume sera consacré à l'épanouissement de l'anthropologie moderne au XVIIIe siècle. Puis viendra une histoire des sciences humaines au XIXe siècle, marquée par l'opposition entre le romantisme et l'historisme d'une part, et le positivisme scientiste selon la norme de la spécialisation d'autre part.
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